LES KONGO NORD-OCCIDENTAUX DU M£ME AUTEUR • Dhnographie tI problemu urbain, en A . E . F . : Polo-poro, Bacongo. Doluie, Brazza- ville, 1. E. C., 1954, 137 p., 18 fig . Carle dhniqut de l'A/rique £qualorialt tran,ai.t au 1/1 000 000 : - Feuille no I : Branaville en 5 couleurs. - FcuilJe nO 2 : Pointe-Noire en 9 couleun. A/rique Equatoriale /ran,aue : E.qui. .e elhniqut gen/role : 1 carte au 115000 000 en 26 cou!eun, Brazzaville, S. G. A. E. r .. 1957. • • ,; MONOGRAPHIES ETHNOLOGIQUES AFRICAINES publiees sous Ie patronage de )' INSTITUT INTERNATIONAL AFRICAIN NORD-OCCIDENTAUX par Marcel SORET ~ Office dt la R echerche Scientiflqut. t.J Technique Outrt.-Mer Avec la collabora t ion d 'ANDRE JACQUOT (OR S TOM) pour les questions de linguistique • , PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE 108, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS - 1959 ,, L'Institut International Africain dont Ie siege est a Londres, a pour adresse . INTERNATIONAL AFRICAN INSTITOTE 10/11 Fetter Lane, Fleet Street LONDON E. C. 4 ' La presente collection est placee sous la direction du pr Daryll FORDE, direcleur de l'International African Institute, a qui toutes _ demandes concernant les publications et les travaux de l'Institut doivent etre ad res sees. D£POT L£GAL I re edition .. TOUS DROITS de traduction, dereproductionet d'adaptab.. reserves pour tou. pays © 1959, PreUf."f UniIJerfUaire8 de ~e AVANT-PROPOS Depuis 1945, l'Inslilul inlernational africain s'occup. de la pripa- ration eI de la publicalion d'une sirie d"ludes elhnographiques de l'Afrique, ayant pour but de pr~senter, sous une forme commode, un resume des connaissances actuelles sur ies divers peuples de t' Afrique, concernant ['environnement naluTei, l'iconomie et les meliers, ta structure sociate, "organisation poliliqut!, les croyanees el riles religieux. Les documents diid publies fournis ..n l la base de ces eludes, mais nombre de docum.nls inedils provenanl d. rapporls adminislratifs el des archives de socielis missionnaires soni utilises 'ainsi que des observations failes sur place et des communications speciales par des elhnologues el auires personnes compelenies. Chacun des ' volumes de ceUe collection est consacre d un p.uple ou d un group. de peuples apparenlts; il con lien I une bibliogra- phi. delaillie el une carle geographique. L. Com iii preparaloire d. celie colleclion a ele place sous la prisidenc. du pr Radcliffe-Brown ; I. direcleur de l' Inslilul esl charge d'organi ..r 1a redaction. La gent-reuse collaboration de nombreux [nsUlu's de Recherche et de tonciionnaires des administrations, en Europe et dan s des terriloires africains, est assur~e, ainsi que ies services d'elhnoiogues exp~rimenUs. Les lravtl"tix onl ~te inslaures avec l'aide d'une subvention du British Colonial Developmenl and Welfare Fund, sur la recommandalion du Sociol Science Research Council. Celie subvenlion a iii employee princi- paiement, mais non exclusivemenl. pour ie financemenl d'eludes se ral- lachan' aux lerritoires britanniques . Une subvention suppUmenlaire du Gouv.rnem.nl du Soudan anglo-egyplien a apporlt une aide d la prepa- ration et d lo publication des sections inUressanl ce lerritoire. L. minisltre de la Franc. d'Oulre-Mer . 1l'Inslilul Fran fa is d'Afrique Noir• • 1 I'Offict d. la R.ch. rch . Scienlifiqu. eI Technique d. la France Oulr.-M.r se son I inll!ressis d cell. elud. el grac. d leurs bons offices des .ubv.ntions onl ill! oclroy. .s par I. . Gouvern.menls de I'A.O .F ., d. I'A.E.F. e/ du Cameroun franfais pour la preparalion ella publicalion des sections se rapportant d ces regions. Ces sections ont ele redigees par des elhnoiogues Iran~ais, avec i'appui elies conseiis du regretle M . Griaule, prof. ...u r d la Sorbonn.; d. Mm. Calam.-Griaule; du pr Th . Monod, dir.cl.ur d. l'Inslilul Fran~is d'Afriqu. Noir.; eI du gouv.rneur H . Deschamps, secrelair. geniral du ConStil Supiri.ur des Recherches Sociologiques Outre-Mer, direcleur des Sciences humaines d l'Of/lce de la R.ch.rch. Sci.nlifiqu. el T.chnique Oulr.-Mer, .1 dir.cl.ur consullalif d. 1'1 nslilul I nl.rnalional Africain. La collaboration des auloril" belges pour celie elud. a eli obl.nu. - VIII LES KONGO NORD-OCCIDENTAUX grace aux bons offices de feu Ie pt de Jonghe, qui s'allura l'inUrll de la Commission d'Ethnologie de l'Institul Royal colonial be/ge. La colla- boration de l' I "slilul pour ta Recherche scienlifique en Afrique centrale a elt aussi accordee. Le travail concernantles turitoires belges ell efteclue so us la direction du pt Olbrechts, au Centre de Documentation du Musee du Congo beige, d Tervueren, OU Mile Boone, el les membru de son service, s'emploienl au rassemblemenl el au classement d'une documen- talion considerable concernant les peup/es du Congo btlge tI du Ruanda- Urundi. lis travaillent en collaboration etroite auec les elhnologues qui sont sur place, auxquels les projels de communications sont .oumis pour verification. L'lnslilul International Africain dhire uprimer louie sa reeonnai~ sance aux organisations officielles, doni ['aide financitre a permu l'~ cui ion de ctlle elude, et au:t nombreux savants, direcleurs d'organisatioru de recherche, fonctionnaires des administrations, miuiollnaires el Quires, qui ont colla bore d ces trauaux, el qui, en accordant cia facilitu d nOl chercheurs, en lisanl leurs manuscrils, partagenl Ie mdrite qui pou"oit lire allri bue aux auteurs des diverses seelions. Etanl donne que la valeur inegale des documenl1l czillant., el que la diversiU des melhod .. employe .. dan. leur r_al en! ele parmi Itl raisons pour lesquelles celie elude a elt entreprise, iI. .1 evident que ees uposes ne peuvenl lire consideres comme comp"'" d difinitifs. On a l'espoir, cependant, qu'ils donneronl une description asse% claire de "ela' acluel de nos connaisiances, qu'ils indiquU'Ottt leurs lacunts et let points ou des recherche! complementaires sont "';ceuaires. CHAPITRE PREMIER GROUPEMENTS TRIBAUX ET SOUS-TRffiAUX ANTHROPOLOGIE, HEMOGRAPHIE I. - NOMENCLATURE La COte occidentale d' Afrique, de l 'Est de la Nigeria au Sud de l'Angola, c'est-a-dire des Ibo aux Bushmen et Hottentots, est parsemee d'une multitude de tribus: Celles-ci peuvent, toutelois, etre regroupees en un certain nombre d 'unites dont la moindre n'est pas celie des Kongo, entre Ie 3" et Ie 10- parallele Sud, aux con tins des. Congos » fran~ais, beige et portugais. Mais, dans ce complexe, malgre une rela- tive communaute de caracteres ethniques et linguistiques, on peut distinguer trois groupes, dont celui des Kongo nord·occidenlaux ins- talles sensiblement au Nord-Ouest du fleuve auquel on a donne leur nom. Quelle esU'origine de ce nom? VAN DE VELDE (64) ( I) affirme qu'il vient de ko-ngo : « Le pays des pantheres. » Certes , la panthere joue un r61e important dans la vie sociate des KODgO, mais LAMAN est moins categorique (57) . S'il refuse de Ie laire deriver de nkongo (chasseur), it propose encore, comme autre origine, celie de kongo ou kong ou koo, suivant les dialecles : couteau de jet, lance , pierre utilisee dans les lusils comme balle ... Toul ce dont on est cert.ain, c'esl que, a I'arrivee de Diego Gao, les habitants des rives du Zaire informerent celui-ci que leur chel residait a Mbanza Kongo (depuis : San Salvador de Congo). Le nom lut conserve pour designer I'ensemble du royaume. Par ailleurs, un groupe de lribus des Kongo du Centre et une tribu des Kongo nord-occidentaux s'appellent efTeolivement de ce nom. Entin les ethnologues el les linguistes I'emploient pour designer la grande unite linguistique el elhnique donl les Kongo nord-occidentaux ne sont qu'une fraction. Ce groupe renferme une dizaine de tribus. Mais, souvent, chacune d'eUes est appelee, par les lribus voisines, d'un nom differenl de celui qu'elle se donne. Aussi, .uivant la fa~on donl les voyageurs ont obtenu leurs renseignementa, suivant la methode d'enquet.e ou de transcription des ethnologues et des linguistes, les noms varient, et DOUS arrivons (1) Lea chift'rea cru entre pareDtb~HS renvoient. aux numl:ros de la Bibliographie, in/NIt p. 111 sqq. w. aORET 2 LES KONGO NORD-OCCIDENTAUX a une cenlaioe de termes difTerenls pour designer cett.e dizaine de lribus. Et sit au Congo (ran~ais, l'accord est a peu pres intervenu sur la classi fication de ces lribus et sur leur nom, il est loin d 'en ~tre de meme au Congo beIge ou, chaque auteur d 'une part, J'Adminis- I tration de l'aulre s'eD tiennent strictement chacun a sa nomenclature. Toules les lribus des KODgo nord-occidentaux Haol representees en terriloire (ran~a i s, saul les Woyo, nous nous conformerODs a 13 nomen- clature fran~aise . Toulelois, it peut. etre inleressant. d 'elablir une lisle, 3ussi complete que possible des synonymes utilises. Dans Ie nom du groupe lui-meme DOUS De trouVODS que peu de variantes : Kongo devient parlois Congo (3). Bakoongo (73) ou Mba (5) . La parente tres etroite des trois t ribus de I'Est : Laadi, Sundi, et K ongo, les a parfois fait reunir en un sous-groupe appeJe Ba-Kongo par Balandier (passim) , Lari par d 'autres, deformation dialectale de Laadi , la tribu la plus important.e numeriquemenl au Congo fran~ais. Mais pour les tribus elles-memes, les synonymes ioiaonnent : LAADI : Ladi, Lali , Lari , Balali, Ballali , Balari . &wende, Bwendi, Babwende, Babucnde, Babouende, Bakouo, Bissimenguengue, Babouendi, Babwenzi. .. F UI'tBU : Bafoumbou, Bamfumu, Banfoumou. BaOllIDoU, Basibana ... K ONGO : Bacongo, Mushikongo (a tort, car il exisle une tribu de ce nom en Angola), Makongo ... La tribu Kongo peut etre sub- divisee en K ongo proprement dits (ou Kongo N.ali ) et Kongo Nsoke (ou NlsOke). SUNO l : Nsundi, Basoundi, Bassoundi , Bazundi, Mansundi, Basundi, Basuundi, Bassundi, Bansundi. .. GANGALA : Bahangala , Bagangala , Bakangala, Bagaangala, Ban- gangala ... NYANGA : Minyanga, Manianga , Bamanyanga, Mayangasi, Manyanga ... - BEMDE : Babembe, Babeembe .. . K ENGE : Kengue, Mikenge, Mikengue ... DON DO : Badondo ; et peut-etre BaInda (78) ... KAMBA : Bakamba, Bakemba , Bakaamba, Nsuku ... K UNYI : Bacougni , Bacoungni, Bakougni, Bakouni, Bakuni, Kougni , Kounyi, Kuni, Bakunyi.. . Y OMB E : Bayombe, Bayumbi, Mayombe, Mayomba, Mayumbe, Maj ombe, Yombi , Majumbe, Mayombo, Mayumha, Bayumbe. . . , certains de ces noms Uanl aussi altribu~s aux Lumbu de Mayoumba. WOYO : Bahoyo , Bawoyo , Bayoyo, Bawooyo ... - VILI : Bavili, Bavilion, Villi, Kabinda, Cabinda, Bavidi. .. Notons aussi que cette derniere tribu est parfois encore appeille Fiot. (Fiotte, Fioti, Batiote ... ) ; mais ce terme, utilis6 surtout par lea aociens auteurs 1 d~signe soilla lribu Viii elle-m~me, 8oit. un complexe , , • GROUPEMENTS TRIBAUX ET SOUS-TRIBAUX 3 de tribus mal Mlimite, soit la langue Kivili, soit cette langue et un nombre variable de langues plus ou moins apparentees. De meme Loango (Lovanga, Lovango, Baloango. .. ), qui devrait, en principe, etre reserve au royaume de ce nom, est applique tan tot a celui-ci , tantot ~ la lribu Viii, tantOt, en fin, aux porteurs, de quelque tribu qu'jls soient, qu i Haient embaucbes a Loango a destination du Stanley Pool II. - SITUATION 1. Situation ethnique Les grandes classifications des populations bantoues sont surtout linguistiques. Pour VAN BULCK (78), com me pour HULSTAERT (73) , Ie groupe Kongo s'etend tres loin a l'Est jusque vers Ie 22' meridien. MENDES CORREA (27) eo h clut les tribus les plus orientales (ensemble (Ba) Yaka-Tupende des Belges). Pour BAUMANN et WESTERMANN (3) , its font partie du Cercle congolais Sud, mais eux aussi separent les Yaka et autres tribus orientales. Notons en fin que pour VAN BULCK (78) Ie groupe des Kongo nord-occidentaux forme Ie sous-groupe du Nzadi (Deuve Congo). Les differentes tribus de ce groupe peuvent etre reunies en un certain nombre de sous-groupes OU, plus exactement, on peut essayer d'etablir une chaine de parente entre elles. L'unite des Laadi-Sundi-Kongo-Fumbu n 'est plus a demontrer depuis les travaux de BALANDIER (voir notamment (257» . Nous l'appellerons Ie sous-groupe oriental. On a tendance, Hant donne l'importance de ceux-ci au Congo Cranc;ais, a considerer les Laadi comme la lribu centrale, les Kongo , par l'intermediaire des Nyanga, los rattachant aux tribus Kongo du Centre, cependant que les Fumbu forment Ie chainon reliant l'ensemble Kongo au groupe Teke, de meme que les Sundi, grace a leur sous-tribu des Gangala serviront d 'inter- mOdiaire entre ce sous-groupe et celui du Centre. Mais l'Hude des migrations (voir entre autres (57» , l'importance numerique des Sundi au Congo beIge, leur repartition de Matadi et Kimongo II Pangala, , fait que c'est plut~t ceux-ci que DOUS devons considerer comme la • tribu c mere .0 ! Le sOlls-groupe central se rattache au sous-groupe oriental par l'interm~diaire des Gangala et des Kenge, ces derniers et.ant une sous-tribu Bembe. Ces memes Bembe forment, par ailleurs, Ie trait d'union entre les Kongo et la fraction occidentale des Teke : les Teke- Lali et les Yaa. Dans ce meme sous-groupe, nous trouverons encore ! les Dondo et les Kamba. NOllS en arrivons ensuite aux Kunyi et aux Yombe, dont la position I ..,.to bAtarde. Les premiers lont partie, geographiquement et econo- I miquement, du grand ensemble que forme la vallee du Niari , c'est-a-dire • du sous-groupe central. De meme, historiquement, leur origine rejoint I •I 4 LES KONGO NORD-O CCIDENTAUX celie des Dondo et des Kamba et c'est par eux qu 'ils .e rattachent ~ Kongo dia N toiilo, aux origines des populations KODgO et c'est bien dans ce sOlls-groupe que DOUS les placerons. Mais Ie fait d'etre inslalles au pied meme du Mayombe, aux coo fins du foyaurne de Loango pour Ie commerce duquel ils Haient l'intermediaire obligaloire, leur a fait subir une influence assez Delle des populations de la cote et c'est. peut-etre a cette position en porte-a-faux, tant au point de vue economique que social, qu 'its doivent leur mauvais etat demogra- phique. La meme remarque peut etre faite pour les Yom be dont DO us avons la certi tude de la descendance de K ongo dia Nlolila par les Sundi. Mais il s onllongtemps fail partie du royaurne de Loango, la montagne qui est leur domaine les oriente plus vers la cote que vers l'interieur et les contacts directs et incess3Dls qu'ils ont eus avec les tribus cotieres, ont tellement influe sur leurs coutumes, leur ecoDomie. que DOUS De pouvons pas ne pas les classer daDs Ie sous-groupe occidental avec les ViIi et les Woyo. 2. Locali8ation geographique Le groupe est sensiblement limite au Sud par Ie fleuve auquel on a donne son nom . Au Nord, sa Cronliere suit A peu pres Ie 4e parallete Sud, avec trois pointes approchanl du 3e ; les Yili au bord de la mer, les Kunyi vers Kibangou el les Sundi au Nord-Ouest de Brazzaville. La limite orientale passe tres peu il l'Est d. Brallaville et de Leopoldville. Les diITerentes t.ribus Kongo se repartissent sensiblement comme sui t en A.E.F. (Voir p. 5). Si I'on ajoute il ces 340000 Kongo fran ,ais installes dans leurs pays d'origine les quelque 10000 emigres, dont a peu pres 5000 ViIi dans Ie seul Gabon, nous arrivons au tot.al de 350000, soit 45 % de la population du Moyen-Congo pour guere plus de 15 % de sa superficie. Le manque d'accord entre et.hnologues, IiDguistes, etc., des Congo beIge et portugais, fait qu'il ne nou. est pas possible de donner Ie nombre d'individus de chacune des tribus Kongo qui y soot inslalIees. En eITet., alors que H ULSTAE RT (73) ne distingue dans la zone qui nous interesse que des III Yombe » el des It Manyanga II, BOONE (72) nous cite des « Viii », des. Woyo II, des III Sundi » el des. Bwende " l'Administration (85) decomple des III Bayombe I), des. Manianga " des tI Bansundi II, des III Kabinda I), des Il Bakangala " des I[ Balari " des u Bayoyo It, des III Baloango ., des I[ Babwenzi I), tandis que VAN B UL eK (78) trouve des « BaVill ., des 0: BaWoyo II , des . BaSundi " des « Balnda , (1), de •• BaKamba " et des . BaManyanga " I. m~me nom, chez. deux auteurs difUrents, ne d~signant pas toujoun la m&me tribu. Toutefois, en utilisant ie recensement en cours de 18 province de -• ---------------------------------. - , - -~ ~ .Q ~ ~ .. -,.. .. -- ~~ 0 ~ ~ ~ 0 ~.Q .Q -c'S! .Q - ,. ~ -- Villes ou districts .' - ••.". ,e = ',=" l!' = '=" e ,• ••,.. e e -• > -o'"· Ct'!.!! -. :0.: • :~.: 0 :.: 0 0 '" 0 :.: z '" >- ... ~ ",'~ '" " '" ~ "" 0 Brazzaville (viUe) . ..... 30000 (2) 10100 10300 (3) 100 400 400 300 (4 ) 2800 100 900 55000 60 Brauaville . . ....... . .. 16100 500 1 200 18000 60 " 8oko . . . . . . . . . . . . . . . . . 8500 16500 10600 36000 100 ~ c: Kinkel • .. ... ......... 16200 9500 200 10 800 100 36000 100 .. M ayarna . ..... . . .... . . 2100 13100 400 16000 75 .. MindouH ... . . .. .... . . 200 500 8100 6800 600 3300 200 20000 100 II: Madingou . . .......... . ~OO 200 3100 400 100 8700 12000 1000- 500 2000 100 29000 100 .. :z Mouyonchi. ........... 5300 29 000 34000 80 .. DoHsle (viDe) . ........ . 600 (2) 800 400 (3) (5) 100 100 I 100 (4) 700 100 400 4000 50 .'". OoU, ie ..... . .. . . . .... 2900 200 100 3000 75 :!i Loudima ............. 200 100 200 100 1 700 4400 200 7000 100 ., Sibil! .. . .. .. ....... .. 200 2900 3000 15 ;- MOl8endjo ... . ........ 2000 2000 7 c: Kimongo ............ . 6000 300 300 800 1 600 9 000 100 >< Ktbango u . ... ..... . .. . 5600 6000 50 ~ Poinle·Nolre (ville) .... 1700 (2) SOO 400 (3) (5) 200 3100 3300 700 2400 2500 10600 26000 75 Pointe--Noire .......... 100 17000 17000 100 'o" Mad.in~o-Kaye8 .... . . . 3700 6000 10000 70 c: Mvoutl ... . ... . .. . .... 6500 7 000 100 (6) .'{.' Mayoumba ..... . ..... 2000 2000 25 ."-, TOTAUX ARRONDI8 (1 ) 75000 10000 30000 65000 7000 7000 13000 18000 21000 2000 40000 15000 37000 340000 ;- c: >< II) Elant donn6 l'approximalion des recensement8 eL pour ne pas roire preuve d'une precision qui serait tout 111u50ire, nOU8 avons orrondi es chitTres aux centames et les toLaux aux rnilliers. (2) AiUeurs que dans leur district, les Fumbu se disenL Laadi. Aussi pourrions-nous dire qu'it y a II peu pres" Brazzaville 27 000 Leadi et 3 000 Fumbu, • DoUsie 550 eL 50, a Pointe-Noire I 500 eL 200. (3) Recenses avec le8 Sundi. (4) Recenscs avec les Kongo. 5) Recenscs avec les Bemb6. 16) 100 %d e la population flxe . Les chaotiers emploient, en outre, un nombre presque egal d' • Etrangers . non recens6s ethniquement. '-" Les chi fTres soot eo italique dans les dislricls d'origine des lribus; eilleurs, it s'agiL d'6migrcs recents. 6 LES KONGO NORD~OCCIDENTAUX Leopoldville, nous pouvons repartir les Kongo nord-occidentaux de la fa<;on suivanle sur Ie lerriloire beIge: Terriloire d e KasanlnJlu ....... 5000 ( 14 du tel'Titoire Thysville ....... 24 000 (13 Luozi . . . . . . . . . . . 88 000 (100 Tshela . . ....... . 171000 (100 Lukula ......... 10000 Boma .. ....... . 33 000 Maladi ......... 51 000 T OTAL ••• • •• • •••••••• • Si no us y ajoutons Ies quelque 26000 KODgO nord-occidentaux de Leopoldville et du district suburbain, les quelques milliers d'emigres, nous arriverons a 470000 pour Ie Congo beIge. Au Cabinda , la presque totalite des 50000 habitants autochtones peut etre consideree comme faisant partie du groupe (tribus Yombe, Viii et Woyo). Le lolal general avoisinera done 870000 KODgO nord-occidentaux. 3. Tribu8 voisines II nous Caul dislinguer Ies tribus des autres gr06pea KODgo qui bordent Ie notre au Sud et au Sud-Est et celles des voupes Hrangers installes au Nord et au Nord-Est. Parmi les premieres no us avons les Sikongo. ies Sorongo, les .. Mbata, les Ndibu, les Lemfu, les Mpangu, les Ntandu, les Mbisa, etc. • Au Nord el au Nord-Est, trois groupes ethniques difTerents des Kongo et difTerenls entre eux , soit d'Ouest en Est : - Ie groupe Shira avec les trihus Lumbu, Bwisi et Punu; Ie groupe Mbede sous-groupe Nzabi avec 1. tribu Nzabi; sous-groupe Mhamba avec la tribu Mbama; Ie groupe Teke : sous-groupe occidental avec les tribus Yaa, Tsayi, Teke-Lali; sOlls-groupe oriental avec les lribus Teke pro- prement dits, Ngwogwoni et Ndjyundjyu (plus connue sous Ie nom de Ndziku). III. - DONNEES ANTHROPOLOGIQUES ET SANITAIRES 1. Caracten.tiques phY8iques Les Hudes anthropologiques concernant les populations du Sud de l'A.E .F . sont exlrememenl rares, la documentation fragmentaire et portant sur un trap petit nomhre d'individus. Lea mensurations les plus importantes sont celles efTectuees par LEFROU (84) sur 400 Kunyi el qui donnent une taille moyenne de 1,61 m. La seriation fail. appa- raitre une predominance (plus de 3 /4 des individu.) de 1,55 m ~ 1,69 m, Ie maximum se lrouvant entre 1,60 m et 1,64 m. Le meme auteur rappelle lea mensurations que Bruel avait regroupe de divers voyageurs et, anlhropologues et qui , notamment, pour 122 Kongo, donnent une taille de 1,60 m . L'indice cephalique moyen de 102 Kongo : 75,1, 1. . classe dans les dolichocephales, mais nou. devons toutefoia noter I. presence de 30 % de 8ous-dolichocephal• •. • • ,, GROUPEMENTS TRIBAUX ET SOUS-TRIBAUX 7 Ajourons que les Kongo ont une peau foncee, des cheveux tres crepus et tres noirs, mais peu de poils sur Ie reste du corps. lis sont tres platyrhiniens (indice nasal moyen: 95,9). S'ils ont jadis pratique la deformation cranienne (voir LAGERCRANTZ (21)), cette coutume a maintenant totalement disparu. Le Dr CECCALDI et ses collaborateurs (79) en territoire frangais, LAMBOTTE-LEGRANO (83) au Bas-Coogo beige, ont entrepris ('etude des groupes sanguins. Le premier trouve chez les Laadi 3 % d 'individus apparteoant au groupe AB, 21,2 % au groupe A, 22,3 % au groupe B et 53,5 % au groupe 0, I'indice de Hirschfeld Hant 0,96. Pour les Bembe, il obtient de meme : 4,06 %, 25,67 %, 20,27 % et 50 % avec un indice de Hirschfeld de 1,2. II nous fait ensuite remarquer que, alom que chez les Laadi, comme chez la plupart des Africains, nous avons 0 > B>A ; chez les Bembe, nous avons O> A>B. Quoi qu'il en soit, iI faut attendre la publication des travaux du Or CHABEUF (80). qui a eotrepris des mensurations systematiques et sur une grande echelle d~s populations du Sud de I'A.E.F. (Gabon- Moyen-Congo), pour pouvoir enfin nous faire une idee precise des caracteres anthropologiques et de la physiologie de ces populations. 2. Etat sanita.ire Les rapports des medecins de secteur ne tiennent pas compte des et-boies, mais inleressent toule une region administrat.ive. Toulelois, nous avons vu que, pour 17 districts d'A.E.F., la population est a pres de 80 % Kongo. Aussi pouvons-nous considerer les renseignements fournis par ces rapports comme caracteristiques pour Ie groupe ethnique. Celui de la region du Niari nous montre que, pour ses 140000 habi- tants, Ie nombre des consultants, de 1951 il 1955, est passe de 182644 11219779, so it une augmentation de 20 % et les consultations de 554 726 a 746 040, en augmentation de pres de 35 %. Nous reviendrons (chap. VII, ~ V, 3, b) sur I'reuvre medicale de la France et ('evolution corollaire des populations. Pour quelque 280 000 maladies diagnostiquees dans tout Ie pays KODgo fran~ais, nous avons UDe forte predominance de maladies respiratoires (17,4 %) et de rhumatismes divers (19,5 %), toutes maladies dues principalement a la tres forte humidite qui sevit tout au long de I'annee (voir chap. IV, § III). Comme autres maladies • numeriquement. importantes, i1 faul citer les parasitoses intesti- nales (13 %), puis, tres loin derriere, la gale (5 %) et diverses aUtres ,, maladies de la peau (9,8 %). Les maladies veneriennes n'amenent que moins de 3 % des consultants. Le pays Kongo est certainement une des regions OU ces maladies sont les moins repandues, mais ce faible pourcentage est aussi du au fait que, en milieu rural, les gonococcies sont tres souvent, ou bien non traitees, ou bien soignees suivant les methodes traditionnelles. En effet, en ville, ou la frequentation des dispensaires est plus grande, elles representent 8 % des consultalions. Le paludisme represente, lui, 5,6 % des consultations et la luUe systematique me nee depuis de longues annees contre la trypanosomiase • CD AdulLes Enrants Dislric18 ou villes ToLal Tribus Kongo dominanLes % de Kongo Hommes Femmes G:l~ons Filles R~gion du Djoui : Ville de Brazzaville . . . .... .... 35000 25700 14 800 14 500 90000 L3:ldi -Sundi -Kongo. 60 District de Brazzaville .... . .... 7800 7 BOO 6900 6400 2B 900 Laadi-Sundi. 60 Rigion du Po()l .- ... Diltrict de Kinli:ala ........ ... B 400 9900 9000 B 500 35 BOO Laadi-Fumbu-Sundi . Pres de 100 ., - Boko . . .. .... .... .. 7 BOO 11 300 BBOO B 400 36 300 Kongo- Laadi-Sundi . 100 '" - Mayama . ....... . .. 5 300 6300 5200 4700 21 500 Sundi-Laadi. 75 :0: - o Mindoull . .... . ..... 4 500 5.00 5200 5300 20400 Su ndi-Ga nga 13 -Dond o. 100 Z Rigion du Niari-BouenUJ : "o Diltrict de Madingou . . ........ 6 BOO B 100 6 BOO 7000 2B 700 Sundi-Dondo-Kamba. 100 z - . Mouyondzi . . ....... 7600 12100 11400 11 000 42 100 Bembe-Kenge. BO o Rigion du Nial', .- ", Ville de Doli8ie ............... 2400 2300 1600 1400 7700 Kunyi. 50 "o Diltr-ict de Dolille ............ 1200 1500 800 700 4200 Kunyi . 75 n n Kibangou . ..... ... . 3000 4400 2 '00 2.300 12 100 Kunyi. 50 - -Loudima . .... . ..... 1700 2300 I 600 1 500 7100 Kunbi-Kamba. 100 - Sibiti . ............. 5300 7400 4000 3 BOO 20500 Bem e. 15 "'" - Klmongo .......... 2200 2800 2100 2100 9200 Sundi-Nyanga-Yombe. 100 ~ R4gion du Kouilou .- e ~ Ville de Pointe·Noire ....... . .. 11400 9500 7000 6 Fino 34700 Viii. 75 Di8trict de Polnt&-Noire ...... . 5 100 4700 4100 a &00 17400 Vill . 100 - Madinr.-KaY8l . .... 4800 4100 2800 2800 14300 ViIi -Yombe. 70 - Mvout ..... . ...... 4300 3500 2100 2100 I~ \100 Yombe. 55 (I I R~gl.on de la Nflan,a (Gabon) : Dlitrict de Ma),oumba . .... .... 2100 3000 1400 1300 7 BOO Viii. 25 TOT4UX .... .....•.•••.• 126 700 132100 9B 000 93900 450700 80 (I) 65 % du loLli. mat. 100 % de la population fixe . • , , ,, GROUPEMENTS TRIBAUX ET SOUS-TRIBAUX 9 a ramene Ie taux pour cette maladie a 0,05 % (5 pour 10 (00). les deces des sommeilleux ne comptant que pour 0,5 % de la mortalite totale. Les causes de deces les plus frequentes sont encore les maladies pulmonaires (33 %), auxquelles il convient d'ajouter 4,2 % de tuber- culoses (aux 213 pulmonaires). Le paludisme est a l'origine de 8,7 % des d~ces, les infections m~ningococciques de 3,4 %, les avitaminoses et carences diverses de 2,9 %. Si les parasitoses intestinales ne causent que 1 % des deces, les dillerentes infections intestinales et les maladies de faie, A J'origine desquelJes iI faul sOllvenl les chercher, en causent respectivement 6 % et 5 %. Notons en lin que des maladies qui, en Europe, prennent une extension inquielante comme les tumeurs malignes, passant, en France, de 3,5 % en 1906, a 14 % en 1954, des causes de deceSt De complenl, ici, que pour 1,7 '>;0. Une etude sur la pathologie et la mortalite infantile (82) a ete faiLe dans Ie Mayombe beige sur des enfanLs de 0 a 3 ans, nes, hospi- talises ou venus en consultation a 10 maternite de Kantu. Elle fait ressorLir, en ce qui concerne les causes de deceSt une nelle predominance du paludisme, surtout pour les consultanLs externes (36 % c~ntre 18 %), Les broncho-pneumonies sont, elles aussi, trcs irnportantes : 20 0/0 et 22 %, La coqueluche est a l'origine de 11 et 14 % des deces et la rougeole de 6 et 9 %. 11 nous faut noter enlin, chez les enfanLs non soignes a la maLernite, 3 % de decos par athrepsie, IV. - DONNEES DEMOGRAPmQUES 1. Structure de la population a) REPARTITION GEOGRAPHIQUE. - Les recensements administratifs donnent les chitlres suivants pour les districts qui nous int.eressent, la coupure enfanLsladultes se faisant a I'age de 15 ans (voir tableau , p. 8). Le. chillres de population des districts varient done du simple (Dolisie) au decuple (Mouyondzi ). Les superficies varient encore plus largement de I (Dolisie) a 12 (Mayama). Les densites vonl de 0,9 it Mayoumba a 17,7 a Kinkala pour Ie Congo fran~ais et 20,4 pour Ie district du Bas-Congo au Congo beige, soit de 1 a 23 : Popu- Super- Super-Districts flcie Densite Popu- Densite i lal10n au km2 Districts lallon flcie en kmt en kml au kml Brazzaville (1). 28900 12600 2.3 Sibiti . . ..... . . 20500 8 470 2,4 Boko .... . . ... 36300 2600 14 Loudima ...... 7100 2 520 2,B Kinkala . ..... 35800 2060 17,4 Kimon~ .. . ... 9200 2070 4,5 Mayama . . ... . 21 500 14540 1,5 Pointe- oire (1) 17400 2320 7,5 Mlndoull .. . . . . 20400 2930 7 Mvouti .. . .... 12000 3780 3,2 Mour.0ndd .... 42100 5480 7,7 Madlngo ·Kayes 14 300 7950 1,8 Mad ngou ... . . 28700 3 BOO 7,4 Mayoumba .... 7800 8310 0,9 Dolisie (1) .. ... 4200 1250 3,4 Cataractes (2) .. 448 700 40100 11.2 Klbangou ... . . 12 100 6170 2 Bas-Congo (2) .. 407 500 20000 20,4 (I ) Compte non Lenu du centre urbain. (2) District beige. o o o o o o o _-•2 .,!! .. g-o 0 .!! 0 0 .; 0 -~-•. .•; .!! .•" -• (•] - o- • "' •,• - -• , • • • ~• • - o • '-" -o %• n • Z - o ... "- A ...... .I.- / -' -" ~ • 0 • • - -• - "- 0 - -• • -•- • • ~ .z. . "~ • • • • • , • 0 ." • • • " 0-.... ,!l ~• " ~• • GROUPEMENTS TRIBAUX ET SOUS-TRIBAUX 11 Mais des densilks calculees a I'ecbelle des districts sont rarement caraclkristiques, les populations Hant souvent tres inegalement repar- ties. Ainsi Ie district de Brazzaville qui, avec une zone presque deserte au Nord (pays TOke), posse de, par contre, dans Ie Sud (pays Laadi ), une des plus fortes densiles de I'A.E.F., ne presenle dans son ensemble qu'une densilk moyenne de 2,3 babilanls au kilomelre carre. Par conlre, une carte tenant compte de plus petiles uniles terri- toriales, comme celie Hablie par Ie pr GOUROU pour Ie Congo beige (88), fail mieux ressortir les zones de fortes densites. En A.E.F., les voisi- nages immediats de Brazzaville depassent 20 babilants au kilometre carre. Au fur el a mesure que I'on s'e1oigne vers l'Ouesl, la densite va en diminuant jusqu'a 2 babitants au kilometre carre. Une aulre zone a population tres dense apparait sur Ie plaleau Bembe, avec diminution progressive, en taebe d'buile. Au Congo beige, les plus forles densiles se rencontrent sur Ie plateau du Mayombe et la parlie beige du plateau des Cataractes. b) AGE ET SEXE. - II Yfexiste, pour ces questions , qu'une documen- tation disseminee et. incomplete, ne tenant souvenl pas assez compte de 10 repartilion ethnique de la population . Elle comprend, pour les regions rurales : - 108 resultots d'une enquete par sondages menee par Ie Service de Statistique de I'A.E.F., dans la region economique du Niari (87) ; - les resultats provisoires d'une enquete en eours de I'A.I.M.O. au Congo beIge (85) ; - les chilTres publies dans l'Annuaire slalislique d'Angola (1) ; - une etude du Dr DE VRIESE sur la ChelTerie de Kizu au Mayombe (92) ; - des resultats de sondages personnels. Les viBes sont connues par : - nos travaux sur Brazzaville et Dolisie (91) ; - les ehilTres publies par Ie Service de Stalislique de I'A.E .F. sur Brazzaville , en 1956 (89) ; - une etude J. DENIS sur Poinle-Noire (243) ; - les etudes de Soeiologie urbaine de BALANDIER, notamment (258) el (259) ; - divers travaux belges sur Ies villes. Rurates ou urbaines, ces eludes concordent au se completenl sensi- blement et no us permellenl d'etablir trois types de pyramides pour les camp agnes et un pour les centres. Les trois premieres onl toutes un caractere commun : Ie manque d'hommes de 15 a 45 ans. Le creux existe aussi chez les femmes, mais il est bien moins prononce : celles-ci parlent moins pour les villes. En efTet, les hommes qui manquent dans les r~gions rurales se trouvent en Burnombre pour les memes iges dans les centres urbains : les pyramides sont compl~mentaires. Mais, outre Ie manque d'hommes, 10 pyramide des Yombe fait • • ..• , . . .,. . Viii • ".. II Sur MUGulin SUI reminin 1 • I " • .. I I 1 .. I " I 1 " 1 I " I " • I I • ,~ .. " .. .. " .. I .. • .. " Yombe r h " " I I " Sue ""scu/in I 10. . F.mioin " I I ".. I " 1 .. I I L I It .. I I I I .. 1 I , " I • I .0 " " .. ., • . . .. .. I " • " S undi ~ • .". I " Se u Maaculin I S• •e feminin I " I I .. j I .. _I " I " " I I " I " I .. • ,';;- T .. ,. .I , ;;r.;;;;;r I • GROUPEMENTS TRIBAUX ET SOUS·TRIBAUX 13 reasonir un manque d'enfants. Nous verrons (ci-dessous § 2, b) que les Yombe, comme les Kunyi, sont des populations en r~gression. Toutes les autres tribus sont en progression demographiques, mais la r~panition des sexes varie : Chez les Sundi, Ie creux des femmes de 15 A 45 ans est relativement prononc~ alors que, au-dessus, la pyramide est A peu pres normale : jusqu'A il y a tres peu de temps les femmes n'~migraient pas vers les centres urbains, puis, la population des villes tend ant A se stabiliser, .. " Ville de Do/isie " 7• n II ., Sexe lIucon. r- S8" flminia .so .. '1 1 .. .. 1 1 1 I .. 1 1 n I 1 u 1 I 1 1 " I .. I • 1 ,. 1 • 1 to • • Flo. 3. - PI/ramidt des c2gu tyPt du population! urbainu les emigres, en majorite des jeunes gens ou des hommes jeunes, font venir, qui leur femme, qui une fiancee. Par contre, c'est depuis plus longtemps que, A Pointe-Noire, les emigres et surtout les ViJi, fonl venir leurs epouses. Par ailleurs, ceux·ci comptent une plus forle proporlion d'hommes d'age mur. Aussi, dans les cantons Viii ruraux , la predominance moins Dette des femmes se fait-elle encore senlir au-dessus de 45 ans. La r~partition des sexes chez les adultes (nombre de femmes pour 1 000 hommes) laisse apparaitre les memes caracteres : A Brazzaville, DOUS n'avons que 752 femmes pour 1 000 hommes chez les adultes (605 meme, Ii Poto-Poto seulement). A Pointe-Noire, DOUS arrivons II 833. En contrepartie, Ie district de Pointe-Noire n'a que I 085 femm es pour 1000 hommes (d'apr'. nos sondages qui nous semblent donner de. r~sultats plus vraisemblables que les recensements administratifs qui arrivent seulement Ii 920), alors que les districts voisins de Brazza- ville ont des taux variant entre I ISO et I 450 femmes pour I 000 bommes. Si lIon considere cette repartition des sexes suivant les Ages, nous CODstatons, dans les regions rurales, deux maximums pour la predomi- nance des femmes: au-dessus de 50 ou 5.5 ans, ce qui est normal, la 14 LES KONGO NORD-OCCIDBNTAUX plus grande longevite des femmes etant universelle et entre 15 .t 35 ans. A eet age les hommes emigrent OU, tout au moins, ant emigri en beaucoup plus grand nombre que les femmes. Le laux peut meme ala rs depasscr 1 500 femmes pour 1 000 hommes. Eo contrepartie, dans les villes, Ie nombre de femmes sera beaucoup plus faible et pourra , par exemplc, De pas depasser 347 pour 1 ()(X) hommes entre 15 et 19 ans. 2. Mouvements D8tureLo de Ja population a) NUPTIALITE. - Elle est toujours tres elevec, d'une part, parce que 13 coutume ne con~oit pas une femme nubile qui De soit en puis- sance de mari , d 'autre part, parce que la polygamic elablit une veri- table course au mariage : Tribus 1 2 3 4 I 5 I 6 Moyonn. femme remmes remmes femmes I femme. femmes ( I) .,., % Laadi et Sundi ('2) 68 25 6 I I,' Y ombe (2) ..... . 44 25 25 6 1,9 Viii (2) . . ...... . 76 21 2 I 1,3 B embe (3) ..... . 57 28 11 3 0,5 0,5 1,6 Kamba (3) .... . 60 30 7 2 I 1,5 Kunyi (3) ..... . 49 34 8 6 0,5 2,5 1,9 D ondo (3) ..•. . • 80 17 1 I 1 1,3 Nous devons surtout remarquer que les deux tTihus regressives et seu]cment cellcs-ci ont une moyenne de 1,9 femmes par homme mari~, soit Ie maximum. Au Congo beige (85) , no us avons par contre : dans Ie territoire de Luozi (Nyanga, e'est-a-dire en fait Nyanga, Sundi , Dondo, Gangala, Kongo) : 90 % de monogames et 1,2 femme par homme ; dans Ie territoire de Tshela (Yom be) ; 90 % de monogames et 1,2 femme par homme ; dans Ie territoire de Lukula (dominante Yom be) : 88 % de mono- games et 1,1 femme par homme. Les tau x du Congo beige sont done tres dillerents de ceux du Moyen-Congo. Cette dille renee provient surtout de la lutte men6e dana ce pays contre la polygamie. Dans les villes, OU la femme est plus une charge qu'un revenu. mais aussi ou l'~volution est plus rapide et la population plus jeune, la polygamie est bien moins frequente : A Brazzaville et Dolisie (9t), les hommes mari~8 n'ont en moyenne que 1,2 femme, avec un maxi- ( I ) Nombre moyen de femmes par homme marill. (2) ChllTres obtenus par sondares penlonnels . (3) Chinres IltabUs d 'apres l'EnqutHe du Service de St.aUslique de l'A.E.F. (H). GROUPEMBNTS TRIBAUX ET SOU'S-TRIBAUX 15 mum de 1,4 (regions rurales : moyenne 1,5; maximum 1,9). De meme en t.erritoire beIge, la moyenne s'etablit a 1,22 femme par homme mari~ dans les regions rurales, et 1,06 pour les centres urbains. b) FtcoNDlTE. - L'enquet.e dans la vallee du Niari (87) donne po.7ur les femmes menopausees du gToupe Kongo une moyenne de 5, grossesses par femme, ayant donne lieu a 4,7 naissances vivantes , ceci malgre 14 % de femmes steriles, ee qui porte Ie taux, pour les autres , a 6 ,4 grossesses et 5 ,5 naissances. Le groupe Kongo est done nettement progTessif malgre quelque 30 % de deees avant 4 ans (25 % avant I an), ce qui nous laisse encore, apres cet Age, 3,3 enfants par femme. 11 n'exist.e pas encore d'oitude demograpbique par tribu, mais nous avons deja vu que la repartition des populations par Age et sexe nous indiquait deux tribus en regression : les Yombe et les Kunyi. Le meme fait apparait si on etablit I' • in dice demograpbique » tel que I'a redefini Ie medeein-eolonel Lotte dans son etude demographique du District de Franeeville (Bull. Insi. EI. Cenlra,., nO 6, pp. 161-181, 1953) : • Nombre d'enfanls de moins de 15 ans par rapport au nombre de femmes. Cet indice indique une population en progTession quand il est superieur a 150 et une population en regression s'it est inferieur a 130. » Pour les tribus Kongo, il apparait eomme suit : Sundi -Gangala . . . . . . . 194 Dondo ..... . .... 169 Kongo .. .. ... ... 154 8 embe-Kenge ... . ... 185 Viii ........ _... . 162 Kunyi .... . . . ... I'll Laadi-Fumbu .. .. . . . 179 Kamba ...... . .. 162 Yombe . . ........ 120 Au Congo beige, les indices sont sensiblement les memes : Nyanga : 151 et Yombe : 124. Malgre les Yombe et les Kunyi, nettement regressils, I'ensemble du groupe reste tres progressil avec un indiee moyen de 171. L'AIMo (85) a etabli des previsions de mouvement de population par territoire. Celui de Tsbela, peuple uniquement de Yom be, verra sa population diminuer de 10 % d'iei 25 ans. Par contre, eelui de Luozi , a tres grosse majoritk Nyanga , la verra, dans Ie meme laps de temps, augmenter de 24 %. Enfin, une enquete du Service de Statistique de I'A.E .F. sur la stx-ralio (86) (taux de feminite a la naissanee) donne pour les districls interessant les Kongo !ran~ais une moyenne de 998 gar~ons pour 1 000 filles, soit un nombre legerement plus eleve de filles que de gar~ons, alors que la moyenne mondiale est de 1 045 gar~ons pour I 000 filles. Cette dillerence de pres de 5 % doit, sans doute, s'expliquer par I'importance relativement grande de 1a mortinatalite (9 % selon Ie Service de Statistique (87), 18 % selon nos sondages (91) ). Quoi qu'j( en soit, les populations Kongo sont nettement progres- sives et pour ne pas HoufTer dans leur territoire , certaines lribus seront appelees a cbercber un exutoire dans la petite ou la grande emigration. 16 LES KONGO NORD-OCCIDENTAUX V. - MIGRATIONS 1. Migrations oxtomes Nous verrons au chapitre II: Histoire ", les migrations pT~sum~es qui ont. amene les Kongo aux lerriloires qu'ils occupeot actueUement. Depuis Ie debuL de ce que I'on peuL appeler I'epoque hist.orique, c'esL-1- dire depuis )'arrivee des Portugais a l'embouchure du Zaire, encore que la periode qui s'elend de la decouverte a ]8 penetration De puisse etre consideree que comme un tres obseuT Moyen Age, les lribu8 J(ongo qui avaient deja Cranchi Ie fleuve auquel on a donne leur nom, ont continue de progresser, surtout en direction du Nord-Est, au deLrimenL des Lribus TOke. Ceei fuL Ie faiL surLouL du sous-groupe orienlat : les lribus Laadi et Sundi (n'oublions pas que leur indice demographique de 179 et 194 les place parmi les plus prolifiques du Centre Afrique), apres avoir occupe 13 region des I1l.inea de Mindouli- Renevillc, se sont progressivement elendues sur Ie plateau des Cata- ra eLes avant de lancer Ie pacifique assaut de leur iurpopulalion contre les plaLeaux TOke. Si 1'0n peut. disculer de I'origine lointaine des populations Kongo, iI ne fait de doute pour personne que, au debut. dQ xve siecle, elles n'occupaient que la rive gauche du ZaIre. Ce o'est qu'aux environs de l'arrivee de Diego CaD qU 'elIes commencerent a en envahir la rive droile. Mais, slors que les groupes qui at.teignaie-nt la vallee du Niari trouvaient vraisemblablement Ie pays vide d'habitants et pouvaient s'elendre a leur guise, la fraction orientale se trouvait en butte a la resislance du II royaurne d'Anzico », des Teke. qui retarda longtemps leur progression el {reine encore leur expansion, C'est III une des raisons de la surpopulation de la limite orienLale du pays. Mal gre eelle-ci, les Laadi-Sundi-Kongo, de meme que la pluparL des trihus KODgo. ne cherchenl pas un exutoire dans des migrations saison- nieres, ternporaires ou definit.ives en pays loint.ain, au milieu d'autres groupes ethniques. Seuls, de tout. l'ensemble Kongo, fonl except.ion les Viii. Les plus gros utilisateurs de main-d'ceuvre s~nt, dans les regions rurales du Sud de I'A.E.F., les chanliers foresLiers. C'est 11 que I'on rencontrera quelque 2000 Viii expatries, c~ntre a peine quelques dizaines d'individus originaires des autres tribus du groupe Kongo. De merne, dans les centres urbains ext.erieurs,)a tribu KODgO 1a plus largementrepresentee est toujours celie des Viii . Par exemplc, au Gabon, Libreville 3 580 Viii, Port-GenLii 620, alors que les autres tribus du groupe KODgo, qui represenlent pourtant 90 %d e celui-ci, ontensemble moins d'une centaine de representants dans cbacune de ces villes. Ces dernieres tribus, lorsqu'elles doivent emigrer pour compenser leur excedenL demographique, Ie fonl au detriment des lribus voisines du meme groupe, que celles-ci soient progressives au regressives, et ceei Lant que I'equilibre entre les possibilite, ~conomiques el Ie nomhre d'habitants n'e,t pas atleint. GROUPEMENTS TRIBAUX ET SOUS-TRIBAUX 17 2. MigratiOIlA intemee Les principaux centres d'attraction sont : les centres urbains, les gares de cbemin de fer et les nreuds routiers, les exploitations agricoles ou foresW~res, les cbantiers miniers. Or les tribus qui sont trop ~ I'etroit aur leur territoire, etant donne les possibilites economiques de celui-ci, sont, d'une part, les Bembe, d'autre part, les tribus du sous-groupe oriental, notamment les Laadi et les Kongo, entin, au Congo beige, les Y ombe de la frontiere franco-portugaise. Les Laadi viendront nombreux ~ Brazzaville (30000), qui est d'ailleurs sur leur terrain depuis qu'ils en ont chasse les Teke, mais ils iront encore ~ Dolisie (8 % de la population de la ville) et Pointe- Noire (6 %). Entin, les centres secondaires les verront commer~ants, , commis, etc. •• , Brazzaville est excentrique par rapport au domaine de la tribu · Kongo, pourtant 10 000 de ses membres y ont trouve un exutoire I (11 % de la ville), comme. ils occupent 10 % de Dolisie et 2 % de Pointe-Noire. I 43 % des Laadi vivent ainsi en dehors de leurs villages, de me me que 48 % des Kongo. Mais ce sont surtout des ciladins, des « urbani- r I sants It des centres second aires. Par contre, si 20 % des Berobe se sont • expatries, pres de la moiti. de ceux-ci auront emigre dans d'autres I regions rurales (exploitations minieres, (orestieres ou agricoles) et ceux qui sont partis A la ville seront, 11.. encore, manreuvres, boys, etc., alOl"9 que les Laadi et les Kongo, meme dans les regions rurales, occupe- ront les (onctions de comrois, mecaniciens, seronl commer~anls, etc. En definitive les viBes, les nceuds de communications, les exploi- tations, tout ce que I'on a I'habitude d'appeler les centres extra- coulumiers, soot (ormes d'emigres des regions striclemenl rurales surpeuplees. Ces flottants au nombre de 150000, dont 100 000 Kongo nord-occidentaux, se repartissent comme suit dans Ie Congo (ranC,iais : Tribus (1) 12) 13) % % % Laadi·Fumbu .... . .... 25 37 43 KO::£O . . . .. . .. . ... .. . 9 14 48 Be e-Kenge ... . ..... 14 8 20 V iii . . . . . . . . .. . . . ... . . \I 12 32 14) Aut.res Kongo ..... .... 41 29 19 Mais .i I'on ne tient pas compte des flottants des ville., ceux des regions rurales comportent une majorite de Bembe (33 %), suivis (I) Importance de la t.ribu par rapport. .. l'ensemble des Kongo fran~ail. (2) Importance des Dot.tanU de la tribu par rapport. .. I'eosemble des not.tants Kongo. (3) Pourcent.age de la tribu ~migr6. .(4.). .P..lu... 9 % d'6migr6I to l'exUrieur, &oit au total 41 %. 2 18 LES KONGO NORD-OCCIDENTAUX seulemenl de loin, par les Kongo (15 %) elles Laadi (II %),le8 aulre. lribus ne representant. ensemble que 11 % du total. Les villes, formees d'emigrants recents, auront. done comme carac- terisliques : une population jeune A predominance masculine provenant, principaiement., des districts les plus proches OU dominent les ethnies les plus prolifiqucs el qui ont besoin d'uD exutoire. Cett.e population urbaine sera form ee surtout de non specialises et aura un niveau de vie assez bas. En raison de sa jeunesse, mais aussi du manque de femmes, clle comptera un grand nombre de celibalaires et une pro- portion 3SSCl. faible de polygames. Par c~ntre, la ville modifie assez peu les caracl~risliques lribales de la lecondil.e ... (91) . 3. ImmigratiOD Mis a part les villes ou iis n'occupent. d 'ailleurs qU'une place bien moins imporLanLe que les auLochLones (Brazzaville et Dolisie 40 %, Pointe-Noire moins de 25 %), les etrangers son t pratiquement inexis- t.ants en pays Kongo : deux ou trois milliel"B au plus. BALANDIER I'avail deja remarque, I( les gens du Bas-Congo • .ont conside~s comme composanl un bloc homogime fI s'efToNjant "aftirmer sa supre- matic 3. )'enconlre des etrangers - si bien qu'il s'tIIt 6labli une sorte de dualisme sommaire donnant. lieu a des C:OBIilI manifesles de maniere loute oecasionnelle [e t. qu'il se forme] UD groupe assez ferme vis-a.-vis des etrangers, bien que manquanllui-mEme de cohesion» (257) . Ceux-ci sonl lres dimcilement. acceptes et si, dans des centres eomme Brazzaville, les Kongo ne pcuvent. les repousser, ils se reservent nean- moins des « villages " en tiers OU ils dominent a pres de 95 % (Bacongo). Dc meme au Congo beige, I'A'Mo (85) , dana son elude d~mogra­ phique preliminaire sur les dislricls des Cat.aractes et du Bas-Congo (848000 habilants donlla moilie de Kongo nord-occidenlaux, Ie reste etant forme presque uniquement d'autres lribus du grand ensemble Kongo), note un apport cxLCrieur de 64 000 habitants. Mais de ceux-ci, 3 (X)() viennent d 'A.E.F., des regions immedialemenl voisines, ce sonl done aussi des I(ongo nord-occidenlaux. De meme les 44 000 originaires d ' Angola lonl parlie, soil du meme groupe (emigres du Cabinda), soil d 'un autre groupe Kongo (originaires d'Angola, proprement dite). Lei etrangers ne sonl done, en lail que 11 000 (compte non lenu de L~opold­ ville), co qui ne represenle guere plus de 1 % du lotal. Leur nombre est donc tres Caible si I'on pense qu'il existe de gros centres comme Boma, Matadi, voire Thysville, qui attirenl les ~trangera de lres loin. I( L'analyse des slatistiques montre que les grands courants de la migration interregionale ont deux poles d'attraclioD : L~opoldville et Ie complexe Boma-Maladi • (85) pour Ie Congo beIge, tandis que pour Ie Congo fran c;;a is, ce sera Brazzaville et Pointe-Noire. Ailleun, nous trouverons des Kongo, et seulement des Kongo. CHAPITRE II HISTOIRE ET TRADITIONS D'ORIGINE I. - pRtmsTOIRE La prehist.oire du « Bas-Congo • est assez mal connue. Cerles, de nombreux gisements ont etc retrouves, tanl a Brazzaville que dans la vallee du Niari el a Poinle-Noire. Des 1894, REGNAULT (118) pouvail deja decrire un certain nombre d 'objets. Des decouvertes sporadiques continuerent )usque vers 1934. Mais, c'est. surt.out a partir de cette date que, grace nolammenl aux lravaux de DROUX et de BERGEAUD (101) el (105) a (107), les lrouvailles se sonl muliipliees. C'est par dizaines que les slalions se complent dans Ie Bas-Congo Iran~.is. Du cole beIge, les recherches lurent aussi lruclueuses (tOO) el (114) a (116). C'esl d'ailleurs du nom d'une localite du Bas-Congo beige que Ie nom de Toumbien lut donne aces induslries . • Toutefois, la determination de I'age des gisements cst rendue difficile par la contemporaneile d'induslries d'allure paJeolilhique ct neolilhique, I'emploi de coups de poing paraissanl s'clre prolonge en Alrique jusqu'a l'~ge des melaux. L'absence de lout documenl os teo- logique acheve d'accroitre la difficulle. A Brazzaville, a Pointe-Noire, comme en surface dans la vallee du Niari, }'out.illage est presque lou- joun lypiquemenl Toumbien (117) . » Mile ALI .. EN a regroupe (97) la documentation la plus recente que l'oD puisse avoir sur cette question. C'esl surloul dans la periode seche qui separe les 3" el 4" episodes tluviaux du Kanjerien el du Gamblien (qui pourraieot correspondre aux 3' el 4" glaciaires europeens (108») que se silue Ie • Toumbien inf~rieur appeJe desormais Kalinien D (97), caracterise par a: des bifaces aux formes varices, ciseaux, gouges, pies et oulils complexes, paraissant adaplts aux diverses operations du travail du bois. Ce sont des formes repr~ent.alive8 du facies forestieT. Elies sont. associees aux oulils bilacea et II des eclalo relouches caracteristiques du Fauresmi- thien. (97) , lacies plus meridional avec lequel ilsemble y avoir synchro- niune el parallelisme. Le Kalinien se continue pendanlle pluvial Gamblien par Ie Djoko- eien et Ie Lupembien, facies qui int.eressent. surtout Ie Kassai, pOUT .'acbever dana Ie Tshitolien ou Ie meme oulillage et les memes armes peni.tenl, mais de dimensions plus reduites, de teHe sorte que ces duni. .... peuvenl desonnais elre projetees au loin. 20 LES KONGO NORD-OCCIDENTAUX MIle ALlMEN conclul : « , .. cet.te region conserve une individualit.e tr~s prononcee jusqu'~ la fin des temps prehisloriques, la civilisation neolithique ayant. meme quelque peine a s'y insiDuer. C'eat vraiment la region des bilaces et, d'une mani~re plus generale et plus signifi- cative, c'esl la region par excellence du type forestieT, dont Ie caracUre se marque des les premiers cailloux fa~onnes . Ce fut. aussi, de tout temps, la zone quasi impenHrable, que sa vegHation exuberante dlHendil contre les apporls massifs de l'exterieuT, malgre les attenua- lions que les pe-riodes arides durent apporter ~ cetle difficulte de pent tralion. It La prehistoire a dure de ce rait tres Jongtemps dans Ie bassin du Congo, la metallurgie n'y penetrant que tardivement. Des analyses de radio-carbone ont (ourDi de precieuses indications quant Il l';lge absolu des derniers slades du facies Toumhien. L e Lupembien de l'Angola ... a He dale de 7000 avant nolre ere et Ie Djokocien de -10000 (97) . » II. - DE LA DECOUVERTE A LA Ce chapilre traitera en meme temps du peu qlX DOUS savons sur l'histoire des KC?ngo avant la decouverte, ce que nous avons pu en apprendre nous ayant He transmis par les decouvreurs. La documentat.ion est de deux sarles: les descriptions, etc., que nous ant. laissees ces decouvreurs au leurs inlerpreLes immedials et les Hudes criliques qui onl He Cailes ulterieurement de ces sources. Parmi les premiers, t.res nombreux, nous devons citer notamment, par ordre chronologique: Duarle LOPEl (13O).les Ireres DE BRY (120), Ie R. P. DU JARRIC (128) , CHAULMER (124) , CARLI (122) , SANSON o'AnBEvlLLE (132) , DAPPER (126) , CAVAlli (123). ZUC HELLI (133), LABAT (129L PROYART (13t) . Taus ces rccil.s ne sont ordinairement. que la reprise du TI~cit. du voyage de LOPEZ que publiait PIGAFETTA en 159 1 (130) , auquelles auteurs ajoutenl, soil Ie Iruit de leur expe- rience personnelle, soil les souvenirs que d'aulres voyageurs leur onl rapporlcs, soit., iI faut. bien Ie dire, parfois aussi, les fruits de leur imaginaLion, surtout. dans les iIlust.rations. Aussi fant.asliques que soient. souvent. ces recits, meme celui que DAMBERGER (125) rapporta de son voyage qu'i1 fit. par t.erre du cap de Bonne-Esperance au Maroc, enlre 1781 et 1797, ce lurent pendanl longtemps les seules sources de I'hisloire de ce pays, de ses origines jusqu'au milieu du XIXe siecle, dale ~ laqueUe commen~a la penHralion systematique. Ce n'est que lout. recemmenl que I'on s'aUaqua au depouillement des nombreux document.s d'archives (Ordres religieux, Vatican, Gouvernements, papiers des negriers, etc_I. C'est ~ Olivier DE BOUVEIGNES (135) h (138) et surtout h Mgr CUVELIER (140) ~ (146) que I'on doit Ie renouvellement complet de I'hisloire du Congo. Ce dernier a, nOD seulement, donn6 UDe biblio- graphie et une Iiste des sources imprimees ou manuscriles (1M) HISTOIRE ET TRADITIONS O'ORIGINE 21 et (146), mais iI a encore remarquablement su exploiter cette documen- tation. Sur l'hiswire avant I'arrivee de Diego CAo, nous n'avons que fort peu de choses. Le royaume de Congo, tel que nous Ie depeignent les decouvreurs, ne devait etre fonde que depuis fort peu de temps, une lois terminee la marche vers )'Ouest des lribus Kongo : une lrenlaine d'annees seulement sans doute (149). D'ou provenaient celles-ci? LAMAN (57) . faisant siennes les idees de TOR DAY et J OYCE (61). les fait venir du Kwango ou ils auraienl sejourne a leur arrivee du Kassa"i, leur point de depart etant Ie sud-ouest de I'actuel territoire du Tchad, l'argument supreme de ces auleurs elant que Chari est Ie meme mot que Niari et que IVzadi, dont Ie sens est partoul ( grand fl euve )}. TORDAY et JOYCE (61) rapportent une legende selon laquelle a I'origine il y avait Dieu qui crea les animaux et les hommes, parmi lesquels un Blanc, ancHre des Kongo et dont descendraient tous les chefs. Pour Torday et Joyce, ce Blanc serait un Berbere d'ou )'origin e (( nor- dique JI des Kongo. Ce s~rail vers 550 de notre ere qu'ils arriverent dans Ie KassaL Une migralion lcnle de 3 siecies les amena au ]{wango vers 850. Trois autres sieeles plus tard (1150), ils repartent vers San Salvador, ou its arrivent peu avant Diego Cao. De tout eels , on peut retenir avec un semblant de certit.ude que les tribus Kongo, arrivees vers 1450 a San Salvador, paraissaienl venir du KassaI, ou tout au moin. du K wilu par Ie K wan go. En tout cas, c'est sensiblement a partir de cette da te qu 'ils rayon- nerent autour de San Salvador, occupant progressivement tout. Ie pays entre Ie 4" et Ie 10" parallele sud d'une part,la mer et Ie 18" meri- dien est d'autre part. Le processus de cet eparpillement, LAMAN (57) a essaye de Ie retablir pour les populations qu 'il appelle Nsulldi et qui sont, en fait, tous les Kongo nord-occidentaux moins les Woyo et les Viii et peut-etre les Bembe. Pour les deux premieres lribus, on peut d'ores et deja dire qu 'elles se separerent les premieres du groupe, pour se diriger vers leur habita t. actuel en longeant la mer, si t.ant. est que l'on puisse se fier aux Jegendes Viii concernant leur origine. Les clans . Nsundi II remonteDt. Ie Congo et, les UDS apres les autres , Ie franchissent, principalement. a Kimbuzi, entre Maladi et. Barna , a Manyanga et au Stanley-Pool, qui semblent en meme temps Hre les principaux points de dispersion avec Kingoye a I'est-sud-est de Boko- Songo. La dispersion a partir de Manyanga et du Stanley-Pool n'a, toutefois, pu avoir lieu que bes lard puisque, vers Ie milieu du XVII" siecle, Jerome de Montesarchio, qui a atteint Ie Stanley-Pool ou tout au moins Ie Congo dans ces parages, fut empeche de franchir Ie fleuve par les Sundi, J'aulre rive etant lenue par Ie roi d'Anzique (Teke), auquel eux-memes payaient tribut. Depuis pres de deux sieeles deja la cote avait ete reconnue, un semblant de penetration entrepris. Des Ie debut du XV" sieele, les navigateun portugais avaient commence la reconnaissance systema- tique de la ccite occidentale d'Afrique. Le roi Jean II de Portugal (1481- 1485) chargea, en 1482, Diego Cio, specialiste de la chasse aux contre- LES KONGO NORD-OCCIDENTAUX bandiers, de poursuivre cet.le reconnaissance vers Je Sud. Celui--ei arriva, en aout 1482, a I'embouchure d'un grand fi euve sur les deux rives duquet it fit dresser des colonnes de pierre aux armes du Portugal et. surmonLees de la croix. Le fieuve est baptise Rio Padrao (de la colonne), mais Ie nom de Zaire, corruption du Kikongo Nzodi (fleuve), aJlaiL prevalair en aU,cndant Ie Lerme Congo (155) . Diego Gao devaiL encore iaire deux auLres voyages: en 1485 et 1488. A celle cpoque, Ie royaume de Congo s'etendait sur quelque 500 km de coles , des environs actuels de Loanda au Zaire et vers l'Est jus- qu'au hauL Kwango. Plus au Nord, les royaumes d'Angoy, de Kakongo ct de Loango lui etaient soumis. Le royaume de Kongo Hail lui-meme divise en six provinces: Mpamba (domiline royal proprement dit auLaur de la c.piLale San Salvador, alors appel,;e Mbanza Konga), Mbamba (Laadi ?), MbaLa, Nsundi (Sundi ?). Sonyo et ~lpangu. Au milieu du XVC siecic, lorsque commenc;a 13 declldence du royaume, les princes sujels prirenL leur in dependance, suivis peu it peu pnT chacune des provinces en illlendant que celles-ci se desa~E: ge!; ~ en une multi- lude de chefTeries. Le royaume d'Angoy au NgClyo (\\ ' :·~-o), de meme que l'hisLoire des provinces de Mbamba et. de NS 'Jn~ :. qui nous iDLe.- ressenl direcLemenL, nous sonl Lres peu connus. Un les cvencments les plus imporlanLs de cct.Le pcriodc semble deyoi:- e!.Te vcrs 1570, }'invasion des I( feroces Yaga II, qui Lraverscrenl l e~ T'>ya umes du Sud au Nord, les mellanL a feu et ;\ sang, brulanL nr,l ammenl louLes les cglises de San Salvador avant. de disparailrc vcrs 1:- Nord ou, peuL-Hre, jls sonL dcvenus les paisibles Yaa. Nous somm ~s seulement mieux renseigncs sur Ie royaume de Loango par dive~ Ti!cils de vOyilgeurs, mais surtouL pilr Ill. description qu'eD fiTenL ulLeri eurement les mission- naires (131). Le royaume de Loango s'eLendaiL sensiblemenL (149) de Ill. lagune Ngove au Gabon, a la rronlierc du Cabinda. A l'Est, iI couvraiL vrai- scmblablcmenL de son auloriLC Ie Mayombe fran c;ais cL une partie du l\Jnyombe porLugais. Plus il I'EsL encore, s'etendaient des pnys tres mal connus, mais avec lesquels les rois de Lonngo enLretenaient des relalions commercia lcs : Ies royaumes d 'Anzicho et du Makoko, que de nombreux auleurs afnrment Clre un seu l et. mcme etal, mais qui, scion d'aulrcs, CormaienL deux royaumes dislincls, Ie premier elanL loulefois lribulaire du second. Ce dont 00 cst cerlain, c'cst que les Viii du royaume de Loango vendaienL aux premiers lrafiquanls du cuivrc venu du I'oyaume d'Anzicho. Or, les mines de cuivre du Moyeo- Congo sonL LouLes .duellemenL en pays Dando et Sundi. II semble done bien que, ilU xvu C siccie, les Te.ke aient ele voisins du royaume de Loango au, louL au plus, separes d'eux par un no man's land, OU viendronL s'infilLrer les Lribus Kunyi eL Kamba. Par ailleurs, les Dondo ant. conserve Ie souvenir de )'epoque au ils extrayaient Ie cuivre pour Ie compLe des Tckc eL Ie capiLaine BAnATIEn (tSO) , en 1896, trouvait encore de nombreux Teke meles aux Sundi de Mindouli. Ce royaumc de Laango ,;taiL divise en 4 (6 selon quelqu. .- uno) provinces gouvernees par les fils de la sceur du roi, qui et.ail la premi~re HISTOIRE ET TRA.DITIONS D'ORtGINE 23 • dame • du royaume et contre laqueUe celui-ci, Ie Maloango, ne pouvait rien (voir, entre autres (54)). De 1645, date de I'arrivee des premiers missionnaires, a la fin du XVIUe siecle, divers groupes de religieux firent II Loango des sejoW'S plus ou moins longs, plus ou moins fructueux. Les seuls autres contacts des Kongo avec Ie monde occidental, pendant ceUe periode, eurent lieu par I'intermcdiaire des negriers. Le R. P. R'NCHON (153) et (154) avec passion, GASTON- MARTIN (147) et (148) en hislonen el economiste, enlre aulres, onl eludie celte queslion. On peut considerer la date de 1502 comme marquanlle debut de la traite par les Espagnols. Mais c'esl seulemenl II parlir de 1511 qu'eUe se dOvcloppa sur une grande echelle. Le R. P . RINCHON (154) eslime a 40 ou 50000000, Ie nombre de Noirs deportes de la COte occidenlale d'Afrique, enlre celte dale el 1789, donl Ie sixicme de la cole des royaumes de Loango ct, de Ngoyo, soil 6 a 8000000. Les ports d'cmbarquement etaicnl Mayoumba, Loango, Malembe el Cabi,:,da. Les archives des negriers parlenl des esclaves embarques ici comme etant de a race 11« Bateke n, II: Mayombe ., • Quibengue • (Kamba ?). A partir de 1818-1824, la lraite est mise hors la loi , rnais eeei ne lera que reodre les conditions de transport des esclaves plus dures, en augmentant les risques des negriers. C'est au cours de scs expedi- tions de chasse aux negriers que Bouet.-\VilIaumez prenait. contact avec les chefs de la cole gabonaise, puis Condait Libreville en 1848, ouvrant ainsi la nouvelle ere de la penetration du continent. par les Europeens. III. - LA PENETRATION Cbronologiquernent les expeditions de BASTIAN (1874-1875) (41) el de GUSSFELD (1873-1876) (54), se situenl apres les explorations sur l'Ogooue, apres Ie debul de la penetralion. Mais elles ont leur place ici : clles marquent, sur la cote de Loango, les derni cres tent.at.ives europeennes d'etudes strictement cotieres. Toutelois , ces expeditions allemandes sont en avance sur leur temps, en ee sens qu 'elles pre- figurent les futures missions scientifiques qui s 'eITorceront. de connaiLre • fond Ie pays sous tous ses aspects, dans toutes ses possibililes, A • l'encontre des « exploraleurs • qui cherchaient, avant. lout, ~ a dccou· vrir. du pays. Elles no us ont laisse une masse de documentation. Les premiers contacts des expl orateurs proprement. dils avec les Kongo des regions orientales n'ont pas eu lieu en partant. de la cole du pays Kongo, mais par l'interieur. En eITet, !II partir de 1857, du • Chaillu, Aymes, Marche, Compiegne, et.c., avaient prepare la voie de l'Ogooue pour de BrazUl. A son premier voyage, en ]875, celui-ci fut ,, arrete par I'hostilite des « Balourou » (Kwala). Tout semblail remis .ine die. Mais l'avance, sur la rive gauche du Congo, de STANLEY, palronn. par Leopold II de Belgique, qui eul alors • ce que ses histo- riograph. . ont appel. Ie coup d'",il du genie» (170), de Stanley qui, • • 24 LE S KONGO NORD-OCC IDENTAUX parli debut. 1879, prendre possession des deux rives de ce qui allait. devenir Ie Stanley-Pool, avail force la main au Gouvernemenl franc;ais : de Brazza Hail charge d'une nouvelle mission au Congo. Remonlant. l 'OgoQUC, puis descendant.la Lefini, cnfin·le Congo, il signait. le 10 sep- tcmbre 1880, un t.raile d 'alliance avec Ie Makoko, avant. de prendre possession Ie 1c r oelobre 1880, de I( Ncouna )) (Ie Stanley-Pool) que, sur l'ordre de Makoko, devaient lui remel-Lrc les chefs d' « entre la rivicre d'Ine ct Impila )1 (aet.e de prise de possession de de Brazza). Stan ley a rrivaiL t.rop Lard. De Brazza devait. meme Ie renconlrer sur Ie chemi n du relour, alors que )'hosli liLe des Sundi de Mindou li ('obli- geait, pour regagncr la mer, it longer Ie Congo. II rejoignait Librevi lle, mais pour reparLir presque immediaLement : remonlant a nouveau l 'Ogoouc jusqu'a Franceville, il parlaiL de 13 pour Ie Niari, puis pour Loango en passanL par Loudima . Le 7 juin 1882, il elaiL de reLour en France. L a suile faiL aulant p arlie de }'HisLoire de Fran~~ que de celie des pays Kongo : Ies demeles d u sergent Malamin,. avec Stanley, qui duL se rd irer clevant. l'hosLi li le des indigcnc5. 13 lroisieme mission de de Brazza (soum ission d e P oin te-Noire par Ie Iieu~nant de vaisseau Cordier ct premiere organisalion de la colon ie" c~pendant. que Ie Dr Ballay, de Chavannes, 1d izon, Rigail de L asto'.us paci fiai ent Ies popul ations voisincs, Ie rcglement. du conLest.e fraDer-belge du It Niari- Quillou ", d'ou les Belges ret.iraienL leurs pretentions, en echange de nos droiLs (acquis au Makoko) sur la r ive gau che du SLanley-Poo!... L 'hisloi re a conserve les noms de DE CHAVAI"~ES, d'Albert. DOLISIE, eL de quelques aut.res, mais de BEAUGUILLAUME a WEI STROF FER, ils sonL bien une cenlaine qui , lenLemcnt. , paLiemmenL, ant reuvre pour la pacificalion et. l 'o rganisaLion du pays KongoJ e t. de ses marches seplenLrionales eL orientales. (( EL, sans doule, bien des noms manquent a ceLLe lisle des prccurscurs deja Lrop oublies eL qui march aienl der- riere Ie chef pour une solde de 150 fra ncs par mois, sans pain, sans vin, sa ns rnedecin cl Ie plus sou vent avec Ie ciel pour Loit. Ce sont les fond aLeurs du Congo fran~a i s (170) . » La pac ification proprement dile fu t. asscz rapide, la seule tribu ayant o fTerl une resist.ance efTeclive etant celie des Sundi 3 l 'Ouest de Mindouli . Mais Ie capit.aine BARATIER, en avan t-garde de la mission Marchand en rout.e pour Fachoda, occupail Balirnoeke , au iI infligeait une dure le~on aux Sundi eL Luail leur feLicheur Mabiala-Manianga dans la groLLe OU il s'eLaiL refugie (160) eL (166). La , conqueLe » Hail Lermince. ParallclemenL les Belges menaienL l'oceupaLion du Bas-Congo. C'est aussi par l'int.cricur que STANLEY avaiL pris son premier contact avec Ie pays K ongo, vers la fin d 'une mission qui , part.ie de Zanzibar en 1874, l 'avaiL, apres des H udes en Uganda et au Tanganyika, fait descendre Ie Congo jusqu'. Boma (1877) (169) . Le « Comilk d'~Ludes pour Ie Haut~Congo ., filiale de l 'AssociaLion Internationale A[ricaine et ancetre de I'Association InternaLionale du Congo Ie chargeait de poursuivre la penHraLion du pays. C'esL au cours de son voyage HISTOIRE ET TRADITIONS D'ORIGINE 25 de 1879-1884 qu'il devail se renconlrer avec de Brazza. Des traile. d'alliance ~taienl sign~s avec les chefs locaux. Mais ces r~gions acquises par Slanley el de Brazza ~ la Belgique el a la France avaient ete, depuis des siecles, reconnues sinon penetrees par les Portugais qui voulurent Caire valoir leurs droits. Par ailleurs, de nombreux points litigieux opposaienl la France ella Belgique. La Conference de Berlin (15 novembre 1884-26 fevrier 1885) commengail par delimiter Ie It bassin conventionnel du Congo », ouvert commer- cialement a toutes les nations, puis Ie neutralisait, cependant que l'Association Internationale du Congo devenaill'f:lal Independanl du Congo, place sous la souverainete personnelle du Roi des Belges, en altendanlle lraite du 28 novembre 1907, par lequel Ie roi Leopold II Ie cedail ~ la Belgique. Le 5 fevrier 1885, un trait< avait definilivemenl regIe la queslion des fronlieres franco-belges, Ie 14 un aulre fixait celles separanl les possessions belges el porlugaises. Le 12 mai 1886, un dernier traile delimitait les lerritoires Cranfiais et porlugais par lequel • se lrouva constitue ce qu'on appelle I'enelave portugaise du Cabinda .. . , comme souve'nir du lemps ou Ie Portugal decouvrait l'Afrique occidentale el dominail la cote du Gabon et I'embouchure du Zaire' (170). Pendant lout ce temps d'intense activite europeenne, l'hisloire des Kongo eux-memes se dOroulail au ralenli. Depuis longtemps, I'ere des grands royaumes Hait close, ceux-ci s'etant desagreges en une multi- lude de chefferies independanles. On devine, plutot qu'on ne suil, I'expansion du groupe Kongo au detriment notamment des Teke. Boko-Songho ne fait plus, depuis longtemps, partie de leur domaine. Ceux-ci onl progressivement recule jusqu'~ la Foulakari (50 km au Sud- Ouest de Brazzaville), puis jusqu'au Djoue (Brazzaville ). A I'heure actuelle, les Laadi les ont pratiquement repousscs jusqu'au Djilli (20 km au Nord-Est de Brazzaville) et leur nombre plus important ~ chaque recensement, dans Ies villages de Ia rive gauche de cette riviere nous assure que leur expansion n'est pas encore terminee. Les petits ilots que les Teke ont pu laisser derriere eux disparaissent ou s'assi- milenl. Brazzaville meme, au centre du terriloire que Ie Makoko conce- dait ~ de Brazza ne renferme plus que 10 % de Teke contre 60 % de Kongo. CHAPrrRB "' DONNEES LINGUISTIQUES I. - LES LANGUES 1. Clas8ification Les langues des Kengo appartienncnt f1 la famHle banloue et leun affinites permet.tent de les classer en un groupe unique dent I'aire recouvre Ie Nord de l'Angola (San Salvador), Ie Bas-Congo au CODgo Beige, Ie Tcrriloire de Cabinda elle sud du Moyeo-C>ago. LAMAN (185L qui a consacre d'important.s lravaux , "ensemble de ce domaine linguistiquc, y dislingue lreize zones diaJectaJes en s'ap- puyant s ur des considerat.ions d'ordre phonHique relatives au lraite- mcnt. que rc~oivcnt.l cs phenomenes de l'Ur-Bant.u poses par MEINHOF. Ces zones sont cepcndan t. asscz mal dHinies Quant. fI leur contenu, )'intcrH de I'auleur ayant. porle principalement sur la langue parlee aux environs de Mukimhungu (Bas-CongoL la langue Kongo propre- ment. dit.e, donlles aulres idiomes de I'aire ne seraient que des variantes dialecla les. GUT"OIE (167) propose un groupe Kongo qui comprend les langues Viii, Kunyi, Bcmbe, Ndingi , Mboka et Kongo de l'Est, Yombe, Sundi, Bwende, Kongo du Nord-Est, Kongo, Kongo du Sud, Zombo, ces dcrnicres constituant un « dialect c1usLer II. Des renseignements plus dHaillcs sur la nomenclature des langues Kongo sont foumis par Ie! Hudes elhno-linguisliques de VA N BULeK (74) (168) qui distingue dans Ie « groupe de 1st entierement torme d'alluvions recent.es. La vie du Stanley-Pool est. mainlenant con fondue avec celie de ses deux cit.es rivcraines : Brazzaville et LeopoldvilJe II. - HYDROGRAPIDE Le Congo, rnalgrc son nom, n 'est pas Ie fl euve type du pays Kongo. En erTet, avec son debit moyen de 40000 m3 /s (mais variant de 23 000 Z" :il 151 L. .p illtl ...... L_.,.Wwili. J[ FIG . ... - Profi l en long du Congo, de .ron enlrie dalU Ie Slanug-Pool d 10 mer a 75 000 m" s) , son bassin de 3 650000 km' et ses 4 375 km de longueur, il cst. plus panafricain que regional. Si, sur ses 400 dernicrs kilometres, il traverse ou longe tout Ie pays Kongo, les 281 m (dont 265 sur les 255 km de 10 , percee hcroique " de LeopoldvilJe a Matadi) de difTerenee d'alti tude qu'il subit Ie renden t non seulement la plupart du temps inut.i1isablc, mais cn fonl plus un obstacle qu 'un lien. Aussi marquera- t-il fort. peu les habi tants, pas plus qu 'il ne sera marqu~ par Ie climat local, gardant. t.rop Ie souvenir des lointaiDs pays equat.oriaux traverses. Par cont.re, Ie Kouilou-Niari coule presque ent.ierement. en pays Kongo : ses 700 km de longueur, son bassin de 60000 km', 80D debit LE MILIEU PHYSIQUE 35 moyen annuel de 1000 m'/s (390 m'/s a 2087 m'/s) en font deja un COUn! d'eau important. Son regime est Ie type des c regimes equato- riaux de transition avec I'hemisphere Sud D. II n'cst malheureusement . navigable que par tron~ons . II est surtout coupe, II 80 km de son embouchure, par les porles de Ngolou , lesqueUes permellronl d 'ailleurs la prochaine construction d'uD important barrage. Quelques Deuves coliers complelenl ce reseau hydrographique. Nous devons eiter, entre autres : Ie Chiloango en lerritoire portugais, la Loem. en lerriloire fran~ais . Les grands amuenls, lant belges que fran~ais du Congo sont maintenant depasses. Nous pouvons encore citer, sur la rive gauche: l'Inkisi et Ie Kwilu, sur la rive droile : Ie Djoue et la Foulakari . Une mention parlicu liere doit etre faile du Djoue (longueur 200 km, bassin de 6000 km', debit moyen de 125 m'/s, variant II peine de 105 II 150 m' /s), dont la regularilc, due II la grande permcabilite des sables des contre(orls des « plateaux Bateke 11 traverses, l'a fait choisir pour alimenter l'usine hydro-electrique de Brazzaville, regu larite qui assure un ecoulcment const.ant sa'ns grand bassin de reserve . ... ". . .... I z•, .. •> .. • L-~ ________________~ ________________• ~ .1_ fi.. ..rs ""riJ I.i Jui. Juil"t .... jjt s.,t. Oct. .'11. Olic. Flc. 5. - Courbu du dibils moyens mensueb 1, Le Kouilou a Kakamoeka; 2, Le Ojout': ~ Kibossi Comme amuents du Kouilou-Niari, nous pouvons citer : sur la rive droite, la Bouenza, la Louessc, sur la rive gauche, la Loud irna et la Louvakou. III. - CLIMAT ET METEOROLOGIE Nous Bommes ici dans la zone subequatoriale marquee notamment par de faibles variations diurnes de temperature. Les caracteristiques principales du climat sont : une grande saison des pluies de (evrier ~ '. 36 LES KONGO NORO-OCCtOENTAUX mai, une grande saison seche de juin A septembre, une petite laiioD des pluies d'oclobre lI. decembre et une petite saison secbe en janvier, Ie maximum de temperature et de luminosile ayanl lieu en BaisoD dee pluies, la saison seche Hanl ~ la fois fraiche et nebuleuse. Le pays des Kongo nord-occidentaux s'etalant 8urtout d'Est en Ouest, les variations climatiques seront dues A des differences d'altitude el surtout A des difTerences dans la distance a la m e T. NOllS POUVODI ainsi distinguer deux nuances : Ie II sous-climal D maritime et. Ie • 8OUI- climal » continental separes par la ligne culminante du Mayombe. Lea exemples choisis seront Brazzaville et. Pointe-Noire , surtout parce que c'est. pour ces villes que no us avans les renseignements les plus complets. NoLons loulefois que Ie maximum de pluviosi te se rencontre dans Ie Mayombe, mais Ie peu d 'anciennete des sLations instaiMes dans Ie Massif fait que celles-ci ne peuvent pas encore nous fournir des rensei- gnemenls 9uffisammcnt precis. 1. Temperatures Les maximums moyens mensuels varient enin 31 0 5 et 260 5 pour Brazzaville et 310 et 250 pour PoinLe-Noire. les minimums se tenant entre 22'0 et 160 pour Brazzaville et. 240 et ISo pour Painte- Noire, les minimums se lrouva nt. en juillet et les maximums en mars-avril. Un . second maximum en novemb~-decembre est suivi d 'un autre minimum en decembre-janvier, les minimums correspond ant aux saisons seches et. les maximums aux saiaons des pluies . Mais l'influence de la mer fait. que les minimums moyens mensuels sont touj ours plus cleves a PoinLe-Noire qu 'a, Brauaville et les maximums plus bas. Par cont.re, Louj ours sous l'influence de la mer , l'humidit.e sera plus elevee a, PoinLe-Noire qu'a Brazzaville, sauf pendant la saison des pluies ou, dans les deux slaLions, les maximums plafonnent aux approches de 100 %. Les maximums moyens (nocturnes) s'elalent, a, Brazzaville enl re 87 % (fin de la grande saison seche) et 97 % (fin de la petite saison seche) el , a Poin le-N oire, entre 90 et 95 %. Les minimums moyeos (midi) De sont jamais inferieurs a 55 % a Brazzaville et 68 % a Poin te-Noire (sa is on seche) et aLleignent souvenl 70 et. 78 % (saison des pluies) . 2. Leo venia Nous sommes iei dans la zone des alizes , a, peine corrig~8, l Brazza. .. ville, par la vallee du Congo. La provenance dominante est Ie quart Sud-Ouest qui tolalise 87 % des vents de I·ann~e . mais 93 % de ceux de saison seche . Par ailleurs les vents ,ont plus lr~quents en ,aison ,~che (65 % de, observations), mais assez faibles et plus rares (36 % des observations), maia plus violents en saison des pluies. Si lea vents dominants LE MILIEU PHYSIQUE 37 proviennent du quart Sud-Ouest, les tornades ont, elles, une direction exaetement contraire. A Pointe-Noire, la meme direction domine encore, mais nous devons toutefoi. noter une nette glissade des vents vers Ie Sud. 3. Precipitations Plus que toute autre observation, Ie releve des precipitations marque la division en quatre saisons : Brazzaville re~oit 1369,5 mm d'eau en 100,5 jours, Pointe-Noire 1305,8 mm en 117,8 jours. Mais, alors que juin-juillet-aout n'en re~oivent pratiquement pas, fevrier et mars a Pointe-Noire, mars et avril ~ Brazzaville re~oivent chacun 210 ~ 220 mm d'eau. C'est Ie gros de la .aison des pluies. La petite saison des pluies culmine en novembre avec 205 mm a Brazzaville et 160 ~ Pointe-Noire. Les deux stations n'en re~oivent par contre que 140 et 130 en janvier, pendant 10 petite Amon seche. CHAPITRE V PRINCIPAUX TRAITS ECONOMIQUES I. - L'AGRICULTURE Les KODgo nord-occidenlaux peuvenl, sans contredit, etre classes parmi les populations agricolcs, mais certaines Iribus ant, encore plus que les aulres , perCeclionne les techniques cul lurals. 1. Plante. cultivee. (voir notamment (57). (!18) , (214)) oj VI\' RI E RES.' - La culture de base eslle manioc donL on plante de nombreuses variCles de l'espece arnere : l\lanihol ulilissima. Le mani oc doux (M onillol dulcis) existe, mais eo bien mains grande quantile. La paLale douce (Ipomea balalas) , quoique mains fr~quente, se renconLre encore couramment. Apprecice pour ~s nombreux Luber- cules, elle nra loutcfois pas I'avantagc , comme Ie manioc, de durer plusieurs annces. L 'arachi de (Ara cllis hypogea) n 'a ici qu'une valeur de culture d' appoint, I. plante olei["re de base etant Ie palmier b huile. Le maIs (Zea mays) est cul l ive surtouL dans Ie voisinage des cases. Comme cul lures vivrieres, DOUS pouvons encore cite r les difTerentes cspeces de haricols (Phaseolus spp. et Vigna spp. surtout), Ie pois soulerrain (Voalldzia sublerranea), Ie pois d 'Angole (Cajanu! indica), diITcrenls IJibiscus (oseille, gombo .. . ), de nombreuses especes de Cucur- bilacecs , la canne a sucre (Saccharum onicinarum), les tomaLes (Lyco- persicum esculenlum el surtout L. cera siforme). l'aubergine (Solanum melongena), Ie lara (Colocasia esculentum), les piment.s doux (Capsi- cum annuum) et. I( enrage )I (C. frulescens). D'introduction plus recenle, no us avons l~ riz (Oryta saliva et O. glaberrima) et In pomme de terre (Solanum luberosum). cultiv~, surtouL la scconde, dans un but. commercial. EnGn, dans les centres, ont ete implantes A peu pres tous le81~gumes jusqu'alors consideres comme specifiquement europeens. lnlermediaire entre les cultures a Iegumieres • et c (ruitieres ., PRINCIPAUX TRAITS ECONOMIQUBS 39 DOUS avons ie bananier (M usa sapieniium). La sous-espece paradisiacal ""DB alteindre Ie nombre de varietks qu'elle connait au Gabon (Walker en cite 26) ou, en zone foresLiere, eHe forme I'aliment de base, est neanmoins tres repandue, surtout dans Ie Mayombe. Les variHes de M. sapienlium nona seront aussi lres cultivees pour la consommation locale, mais surlout pour Ie commerce. Comme agrumes, nous avons surtout I'oranger (Citrus aurantium), et Ie cilronnier (C. medica) . Le pamplemoussier (C. dtcumana) et Ie mandarinier (C. nobi/is) sonl plus rares. Le papayer (Carica papaya), I'ananas (Ananas saliva), I'avocaticr (Ptrsta gralissima), Ie goyavier (Psidium gojava) sonl cullives de-ci, de-la, lant pour la consommalion que pour Ie commerce local. Par conlre, Ie manguier (Mangifera indica) est asscz frequent pres des villages et des emplacemenls d 'anciens villages et Ie saCoulier (Cana- rium saphu), quoique la pluparl du lemps croissant a I'Hat naturel, Cait I'objet de veritables parlages de propriele. b) INDUSTRIELLES. - Lc palmier a builc (Elaeis guineensis), corome Ie manguier et Ie safoulier, est ~ la limile de la culture et de la cueillelle. Le fruit est utilise direclement (buile extraile de la pulpe) pour la consommation et la vente locales, mais on exporle aussi les amandes. Le caCeier (Collea 'pp.) el Ie cacaoyer (Theobroma cacao) sonl cullives uniquemenl (surloul Ie second) pour I'exporlalion. Mais la plus importanle des cu ltures industriclles pratiquees par les autochtones de la zone Cran~aise , surlout sur Ie plaleau Bembc cl au Sud-Ouest de Mindouli, esl celle du labac (Nicolianum spp.). Enfin, on peut tomber, dans des endroils trcs relires, sur de petits champs de chanvre indien (Cannabis indica) el, dans la zone beige, nous devons signaler de lres imporlanles cullurcs d' Urena lobala. 2. Mod"" de culture Le premier poinl a Hablir esl que, en Cail, il n 'y a pas de sysleme agricole unique et homogtmc, non seulcment pour I'ensemble du pays Kongo, mais simplement a l'inlerieur d'une meme lribu. Les techniques de culture el Ie choix des planles varient d'un point a un autre, en [onction du milieu naturel, mais aussi pour des raisons ethniques , voire familiales, qui apporlent un element d'arbiLraire. II n'y a tou- tefois pas d'opposition brusque, et les transilions insensibles DOUS loissenL malgre lout la possibilile de lirer des regles generales. SAUTTER (217) a Hudie en detail Ie systeme de cullure des Kamba de la vallee du Niari, qu'il considere comme les meilleurs parmi les agriculleurs Kongo. 11 a, d'aulre parl (218), lenle un essai analogue pour Ie dislrict de Boko. Differenles enquCles personnelles nous ont. perm is de completer cette documentation pour l'ensemble des Kongo. aJ PREPARATION DU SOL. - Pour les cultures de savane, on allend que soil passe Ie Ceu de brousse au bien les Cemmeo coupent 40 L ES KON GO NORD-OCCIDENTAUX les herbes qui son t ensuite brulees une lois seches. Ce qui ne brQle pas es t ordinairement entasse dans un coin du champ. On y met alan a nouveau Ie feu et. c'es t a cette place que I'on pourra serner ou plan ter des plan tes avides comme l'ignamc , les oignons , les courges, ie Labac. P our les cul tures en foret, des avant meme la fin de la saison des piuies , les homrnes debroussenl les arbustes, puis abat tent les arbres. Sculs sont rcspecles les palmiers, les safoutiers et , eventuellement, les manguicrs. E n fin de saison seehe, on brule Ie t out. La rotation des cultures est d 'ampli lude l res variable. Les jacheres durenl de 2 a 10 a D S et plus, suivant l'importance des terrains dont on d ispose. Leur duree moyenne semble loulefois H re de 3 a 5 ans. SAUTTER (217) a, par ailleurs, cru decouvrir de verilables assole- ments chez. les Kamba, Ie plus simple etanl Ja succession: arachides- manioc, les araehides etant d 'ailleurs Ie plus souvent assoeiees au manioc lars des semailles. mais recollces bien avan t lui. Mais on peut aussi reneont rer de verilables rolations comme : pais d'Angole, arachides, manioc. Toulefois, queUes que so~nt les plantes cul t ivees, Ie manioc, cul ture epuisanle s 'il en ful, ,"ient toujours en dernier lieu et., de loutes fa!tons, il sera suivi de la jackre. On ne peut done pas parler d 'assolement regenerateur, mais seulnnent d 'une suc- cession de cultures telle qu 'eHe epuise plus suremeDt Ie sol. Un aut.re probleme est celui de la fumure. La faib le importance du bct.ail fait que Ie seul II engrais» rest e I'emploi pJusou mains rationnel des cendres. NallS avons vu que les planles gounnandes Haient culti- vees aux cndroi ls OU avaient ete brules de groe t as d'herbes ou de bois. Le resle du champ est plus au moins fume par Ie brulis general. Uoe evolution de cet te t.echnique est l'ecobuage. Nous oe DOUS Hendrons pas sur son principe, universellement eonnu. Mais DOUS preciserons qu 'il cxiste, en pays Kongo, deux methodes: I'une consis- Lan L a faire des bu LLes sous forme de rectangles allonge. de 2 a 3 m, I'aut re les buttes classiques de I m de diamHre. II arrive aussi pad ois que, au debut de la saison des pluies on dresse des buttes contenant des herbes que l'on laisse pourrir jusqu'au debut de la saison seche suivanle. Taus ces travaux de preparat.ion sont efTcctues par les femmes, les out ils mailres res t.ant Ie coupe-coupe et la houe. b) E NSEM ENCEM ENT ET PLANTAGE. - Les semailles ont habituel~ lement lieu en octobre, lorsque la premiere saison des pluies est bien Hablie, sauf lorsqu 'il s'agit de cult.ures derobee8 que I'on Ierne ou plante au debut de la grosse saison des pluies. Le riz., les tomales, les pimenls, les aubergines, les « epioards • sont semes a la volee ; les pois souierrains, grain par grain; les ara- chides, Ie ma"is, les haricots, les pois d 'Angole a raison de deux ou t.rois grains par poquet. Le manioc, les ignames, la canne A auere, les bananiers sont bout.ures, Ie tabac est sem~ sur une petite planche, puis repique. PRINCIPAUX TRAITS ECONOMIQUES 41 Quand il s'agit de cultures en butte, on plante sur chacune d'elles .. ou 5 boutures pour Ie manioc et 3 boutures pour la canne ~ sucre et les ignames. Mais comme, en general, nous avons afTaire a des cultures associees, on rencontre beau coup plus souvent, sur une meme butte, un exemplaire de trois ou quatre plantes dillerentes. Tous ces lravaux sont aussi etlectues par les femmes, sauf les plantations de bananiers, de canne a sucre et de tabac qui sont, Ie plus souvent, Ie travail de l'homme comme l'est, toujours, celie du chanvre indien. c) SOINS A LA PLANTE . - Le principal est Ie desherbage ellectue, soit a la main, soit a l'aide d'une houe ou d'une machette. En meme temps que l'herbe est arrachee (et non coupee), on remonte la terre entre les buttes pour reformer, renforcer celles-ci et procurer ainsi un peu plus d'humidiU ~ la plante. Dans les champs proches des cases, lorsque les plantes condimen- taires que I'on y cu ltive sont jeunes, on construit parfois des abris temporaires en feuilles de palmier pour les proteger du soleil, toujours brillant en debut de saison des pluies. Plus frequentes sont Ie" barrieres pour defendre les cultures contre les animaux sauvages, notamment les antilopes et les phacocheres. Parfois meme ees barrieres sont complelees par des pieges. Enfin, souvent, lorsque les cereales arrivenl a maturite, on fait garder les champs par les enfants dont la mission est de chasser les O•l seaux. d) RtCOLTE . - Elle est faite par les femmes, sauf pour les cultures planUes par les hommes. Nolans que, alors que les autres recoltes se font pour chaque plante, en une seule fois, parfois avec l'aide des voisins, Ie manioc se ramasse au fur et a mesure des besoins. Comme, dans la plantation, on a pris la precaution de meIer les varietes hAlives et tardives, un champ de manioc peut commencer a etre exploite I six mois apres Ie bouturage et ceci pendant parfois trois ou quatre I ans : on gratte autour du pied en separant de la tige les tubercules formes et en les seetionnant au collet, puis on referme la butte pour que les autres continuent a se developper normalemenl. 3. Statiatiqu. .. de production U est pratiquement impossible de conn.ltre les chillres totaux de la production autochtone. Toutefois, les tableaux de la production commercialisee (localement ou pour l'exportation), etabtis mensuel- lement par les chefs de districts, permettent de se faire une idee de celle-ci. Les chillres du tableau ci-apres concernent la production europeenne et autochtone pour ) 955 et sont exprimes en tonnes. Us in~ressenl les regions administralives du Kouilou, du Niari et du Pool (cette derniere ayant depuis eU divisee en trois : Niari-Bouenza, Pool et Djoue), regions peuplees ~ plus des deux tiers de Kongo. 42 LES KONGO NORD-OCCIDBNTAUX Produils Pool Niari Kouilou Eoaemble Agrumes ...... . ... ...... . 480 1350 1830 Bananes . . . . ..... ..... . .. 450 2100 2550 Haricots . .. .. . . .... . . .... 170 5 175 Mal! .. . ... ... ....... . . .. 1370 214 13 1597 M3nioc .........•.... ... . 2500 420 1440 4360 Oignons . . .. . .. .. ... .. . . . 3,6 3,8 Riz (1) . . ... . ........ .... 1 220 I 170 I 2391 Palates . ............... . . 90 90 Pommes .de terre .. .... .. . 7 I 8 Taros . . . . . . . . . . . . . . ... . 140 330 470 Ananas .. ... ... ........ .• 30 0,7 30,1 Tomales ..... . .. ......... 33 33 Aubergin e! .............. . 15 15 Ara chides . . ..... . . .. .... . 1350 3 130 (1) 4485 Pimenl ............••...• 20 " 20 Ca re . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .• 20 50 70 Tabac . .. .... . ...... . .. . . 197 34 231 Les chifTres de production au Congo beige sont fournis par pro- vinces (31) . CeHe de LeopoldviHe qui nous inler. ., ., car eHe esl la &eule a avoir des Kongo nord-occidenlaux (J /6 de u population), a produil principalemenl en 1956 : Superficie Production JToduclion Produils cullivee Lolole rommerciaHsee (en ha l (en L) {tn t l Mllis .... . ....... . . 4822 26974 I 364 Ai z . . . . . . . . . . . .... 3 7.&2 3003 I 6 10 Manioc ........... . 158070 I 830311 222796 Arachidcs . . . . . . . . . 64309 30724 1229 1 Urwa Lobala ...... 863 1 9488 9488 Banfl ncs (2) ........ 11 888 85 07·. 1753~ CuI ~ ............. • 7 078 (3) 8H 847 Cucoo ....... . ..... 8007 (4) I 188 I 188 H6vea . ............ 6298 (5) 3053 3053 II. - L'ELEVAGE 1 .mA m. aux e' eIv'es Nous sommes ici dans une zone qui Jut longt.emps consideree comme impropre al'elevage bovin. Cependant., Ie Bas-Congo beige (t.erri- loires du Bas-Congo el des Cataractes) en possede deja quelque 80 000 letcs dans des ranchs europeens et. 5 000 d'elevage autocht.one. Par ailleurs, des essais plus qu'encouragcanls onl He faila dans Ie Bas-Congo franc;ais avec la race dile des Lagunes. (I) Tt!s imporlantes plantations europ~nnes. 2) EnLicrement dans Je Mayombe. 3) Dont "713 ha jeunes, non encore producUrs. .) Dont '2995 ha jeunes, non encoro productif• . 11» Dont 1 185 he J6unea, non encore producUl• . PRlNCIPAUX TRAITS ECONOftllQUES • • Juaqu'l I'heure actuelle, il n'existait que du tout petit betait : moutons, eh~vres, pores, et de la volaille : poules, canards, pIgeons et, assez rarement., pinta des. La pisciculture vient, d 'autre part, d'etre introduite, non sans lucces dans Ie pays Kongo. L 'apiculture n'exisle pas dans Ie sous-groupe oriental oil l'on se contente de recueillir Ie miel des abeiUes sauvages. Par contre, eUe eat assez courante plus a l'Ouest, notamment chez les Bembe. Notons enfm que, de I'opinion des Kongo, seul Ie chien est un animal utile, car il est employe pour la chasse, comme gardien, elc. L'elevage des autres animaux n'est. vu que sous I'angle du « signe ul.erieur de richesse ll. 2. Modes d'etevage Les animaux domestiques quels qu'ils soient, vivenl ordinairement en complete liberte, surt.out si la « panthere II n'existe pas dans Ie pays, laquelle apprecie parliculierement Ie pore. La seulc peine que l'on prenne padois est de faire u migrer II ovins ct caprins au bord des marigols pendant Ie gros d~.la saison scche. Lorsquc la savanc a brule. il.s reviennent. brouler les jeunes pousses des que celles-ci verdissenl. La nuit les animaux sont ordinairemenl enCermes dans un parc de pieux serres (20 cmL OU s'entrelacent des baguettes . Dans un coin du pare, un toil pour les abriler en cas de pluie. Le porc et, plus rarement, Ie bouc et Ie moutoo sont castrcs pour faciliter l'engraissement. Par contre, la Iecondal.ion des meres est libre (pas de selection) ; la mise bas clle-memc n'csL pas survciUec. C'est ~ peine si les nouveau-nes sool suivis un peu plus aLtentivemcnl pendant les premieres semaines. Seul, Ie chien est un peu mieux soigne: sa part lui csL rcservec par Ie maitre, surtout s'i l s'agil d'un chico de chasse, ou, toul au mains, it a droiL aux relie!s de la table. 3. Utilisation des an;maux Un seul animal !ournit du travail: Ie chien (chasse, garde), les autres seroot surlout ut.ilises comme monnaie (dots, etc.). ou egorges dans les graodes occasions: visile d'un parent import.ant, ceremonie lolennelle. Les mufs peuvent etre consommes, mais ils sont. ordinai- rement gardes pour la reproduction ou vend us aux Europccns. Lorsqu'un animal est abatlu, la viande est enlierement. consommee, ainsi que les abats. La peau eUe-meme est parfois mangee apres avoir el.e debarrassee de _es poils et mise a !ermenter. Elle peut aussi ctre employee dans Ie travail du cuir (voir ci-apres, § IV-3-f) . Les cornes sonL souvenL travaillees (voir ci-apres, § IV-3-a). 4. Art veterinaire £lant donne I'Hat de liberl.e a peu pres compleLe dans lequel 'riveot le. animaux, I'ut vtH.erinaire ne saurail etre que rudimenlaire. Toutefoia, la pelade des oYins et caprins esl soignee avec un melange 44 LES KONGO NORD-OCCJDENTAUX d'huile de palme et de feuilles de Mbaka (Tephro'ia 'po ou Slrychno. sp. ?) pilecs, Ie coryza gangreneux avec un melange de piment et. de cendres que )'on fail dissoudre dans de l'eau et. boire a I'animal. Mais les ceremonies religieuses tiennent encore UDe place impor- LanLe dans les soins aux animaux. 5. Slatistiques Le denombrement du betail, mis a part Ies bavins qui sont eleves. sous Ie cont.rale direct. du Service de l'f:levage, De peut etre, en fait, qU'une estimat.ion tres approchee. Nous avons ainsi : a) BOVINS. - 99,9 % des bovins eleves dans Ie Moyen-Congo Ie sont. en pays KODgo, et, plus particulierement, par les SOllS-grOUpes. cenlraux et. orientaux (18 region du Kouilou, qui renferme Ia quasi- lolalit.e du sous-groupe occidental en terriloire fran~ais, n'en a que 8). On peul dislinguer : - Les Jermes adminislralives qui elevent 150 bovins dans lea environs de Brazzaville et 2 200 ~ Mindou li . - Les eleveurs europeens qui en ont 5 250, dont pres des 2f3 dans la seule ferme de la S.A.F.E.L., a Mouyondli. - Les eleva ges aJricains, soit en toute proprieu, !Oil en metayage, en at.tendant. que l'eleveur ait rem bourse par Ie aolt les beles mises ~ sa disposition) en possedent environ 850. Ce lolal de pres de 8 500 tHes (chiITres au 1" j."vier 1957, lournis par Ie Service de }'Elevage), marque un net progles, puisque, en 1953, il n'y en avait guere que 3400. Inslalle depuis plus longtemps au Congo beige, l'eJevage y est fl orissant avec ses 630000 teles, plus 930000 au Ruanda-U rundi. Dans l'Ouest de la colonie, l'elevage se concenlre, d'une part, Ie long du chemin de fer Leopoldville-Matadi, done un peu en dehors du pays des Kongo nord-occidentaux, d'autre part, dans Ie Mayombe et sur la petite zone c6tiere. En 1950, it y avait dans la region qui nous inte- resse directement, 12000 tHes d'elevage europeen et 3000 d'elevage autochlone (215) . Mais I'accroissemenl rapide de I'elevage au Congo beige, puisque les chifTres pour tOllte la province de Leopoldville ont, depuis cclte date, augmente de pres de 75 % pour l'elevage europeen et 150 % pour I'elevage autochlone (31) , peut nous permeltre d'estimer - mainlenant il 20000 tetes les bovins eleves dans les ranchs et a 5000 l'elevage aulochlone pour la region des Kongo nord-occidenlaux en t.erriloire beige. b) OVINS ET CAPRINS . - NOlls sommes ici dans Ie domaine de la pure eslimalion : 25 000 chevres et 15000 moutons en zone franc;aise et 50000 chevres et 15000 moutons en lOne beIge. c) SUIDES. - L 'clevage en a He enlrepris en grand par les Euro- peens qui onl, du cole fran~ais, quelque 3000 pores .t il pou pres aulanl du cilte beige. L 'elevage autochtone s'eleve peulretre a 8000 du cole fran~ais el 15 ou 20000 du cille beIge. L'Annuairc ,'a/islique d'An90ia (1) denomhre, pour la province du Cabinda : 636 bovins, I 977 ovins, 2 843 caprins et I 237 suidM. PRtNCIPAUX TRAITS ECONOMIQUES 45 III. - TECHNIQUES D'ACQUISmON , 1. Cueillette Elle fournit d'abord un notable appoint 11 I'alimentation : toutes , tes tribus r~coltent des champignoDs, au moins une vingLaine d'especes ou de vari~tes. De meme de nombreuses herbes sauvages sont utilis~es comme • ~pinards D et la longue enum~ration des fruits cueillis ne saurait eLre que fastidieuse . Enfin, on recberche les tubercules de diverses vari~tes sauvages d'ignames, etc. Mais la cueillette n'a pas qu'un interet alimentaire. Elle four· nit aussi une grosse part des produits medicaux et vHerinaires . • KOECHLIN (221) en donne une importante liste pour la region de Brazzaville et du cote beige la question a aussi ele longuement etudiee par DE WILDEMAN (236) , (237) et (333) 11 (335), STANNER (329) , et I'ouvrage de DALZIEL (219) sur les plantes utiles de l'Ouest africain n'est. pas sans interet pour nos regions, tant pour les vegetaux employes dans l'alimentation, la medecine que pour ceux ut.ilises par l'artisanat. En efTet, la cueilleLle fournit encore quelques produits industriels utilises localement ou dont la vente apporte un appreciable complement au budget des villageois : les fibres d'Urena lobata (Pounga), dont les essais de culture industrielle ont echoue au Congo fran~ais, sont recoltees en grand; Ie latex o'a d'inleret commercial que durant les guerres, autrement il n'est utilise que dans la preparation de la glu pour les pieges. On recolte encore les fibres d 'une autre plante textile : Cephalonema polgandrum, utilisee localement. Nolons eo fin des essais d'exportation des graines de cueillette d'un oleagineux : Pantaelethra maerophylla. La cueillette alimentaire est surtout Ie fait des femmes et des enfanls. 2. Chasse Sans prendre dans la vie des Kongo la place qu'elle tient dans celie de nombreuses lribus africaines, la chasse n'en est pas moins la base presque unique de leur alimentation carnee. II n'existe pas de terrains de chasse reserves, sous condition, tou- tefois, que Ie chasseur remette au chef de la famille, proprietaire du terrain, la part 11 laquelle il a droit. Seuls sont interdits les • bois sacr~ • ou onl lieu des r~unions des societes dites secretes. II n'y a pas non plus, ~ proprement parler, de caste de chasseurs, mais Ia n~cessite pour ceux-ci d'avoir une arme aussi perfeclionnee que pos- sible, de savoir dresser les chiens, de connaitre au mieux la vie des animaux, fail que cette aclivite est reservee A un petit nombre ou tout au moins qu'il exisle des capitaines de chasse dont Ie role, oulre celui d'organiser Ies baltues collectives, de veiller A leur bon deroulement, est de lournir Ie village en viande. A I'issue de la battue, c'esl lui qui ..s ure Ie partage du gibier. C'est lui, enfin, qui est considere par la eommunau~ comme Ie specialiste de I'entretien des armes et des pieges. , LES KONGO NORD - OCCIDENTAUX Avant. Ie debut. de la chasse, on consult.e Ia corbeille des ancetres. chez les Orient.aux, les CCLiches fam iliaux chez les Oecident.aux. On leur ofTre du Yin de palme en les priant. de multiplier Ie gibier ou, plutot, de Ie Cai re con verger vcrs les chasseurs. Cert.ains d'cnt.re ceux-ci pra- tiquenL mcme divers rit.es pour se rendre invisibles aux animaux. Comme int.crdit. preparaloire a la chasse, il CauL surtout. eit.er celui des relalions scxucllcs. 5 i Ie chasseur l'enCrein t, non seulemcnl il risque de revcnir brcdouillc, mnis il amenera, dans les chasscs collectives, la malchancc sur lous Ics auLrcs chasseurs. II peut., en ouLre, elre cause d'accidcnt.s. On neut.ralise la menace cn renvoyant. Ie coupable chez lui. n devra se froLler Ie front, de meme que celui des membrcs de I'cxpe- diLion qui onL deja manque une piece de gibier, avec un fiI du pagne de la femme (a illeurs, on sc Ie nOlle au poigneL). Ennn, pour assurer sa chancc, Ie chasseur doit. partir Lrcs lot, ne pas 3dresser la parole ~ qui que ce soit., n' eLre salue par personne. L es gens resles au village doivcnt. s'absLenir de parler de lui, t.ouL cela par crainle d'un mauvais sorL. Toul animal vivant esL chasse, sauC, d3ns la pluparL des lribus Kongo, 13 panlherc, qui peul CLre consideree com:n-. Ie l olem du groupc. En cas de « rneurlre » involonlaire - ')u Le ~ tssai re si eUe commel t.rop de degals - un sacrifice cxpialoi re es~ ~'bli galoire . Par ailleurs , personne ne lue scs lolems : individuel, !ar.l~ial, eLc. La chasse au poison esl inconnue. Par conLre, Ie chi~r. est.largemenl ulilise. Un animal bien dresse posscde une lres crande valeur. Son r61e eonsisle principalement. a poursuivrc Ie gibicr blesse. Not.ons que les capit.a.ines de chasse son t. praLiquemenL les seuls a posseder des chiens convenablemenl dresses eL qui rcvienncnl au son de la lrompe. Tou t.eCois, par mcsure de precaulion, un grelol de bois est. allache aut.our du venlre de 1'3nimal pour permellre a son mailre de Ie suivre. Les armes les plus diverses sonl ulilisces par les enfanLs et. les amaleurs. Dans les chasses en groupe, chacun cst. arme qui d 'un coupe- coupe, qui d 'un btllon, qui d 'une sagaie. Les cnC::mls chassenL Ies oiseaux avec des Crondes ou de peLils arcs. Mais Ie vraj chasseur pos· scdera un Cusi l a pislon ou, si possible, une arme plus periect.ionnee. Pour la chasse au lres gros gibier, on p lacc parfois dans Ie fusil a piston UDe sagaic a manche lrcs court., considerce eomme plus efficacc qU'une balle. Les syslemes les plus divers sonl ulilises dans les pieges (57) : lacels pour les oise3ux, les pet.iLs mammifercs ct. les rept.iles, nasses pour les rals, les pores-cpics, les repliles, Ie 5ibissi (Try onomis slVinde- riallllsj . Les picges ;) ressorl lradilionnels (brancheLle au arbusle rcplie, suivanl la Laille de l'anim31 a c3pt.urcr) ou d'imporlat.ion sont t.rcs Jargement. employes pour tous les animaux. Les picgcs a masse (220) avec ou sans couloir pour y diriser Ie gibier, sonL plus frequents que les fosses armces de pals. La glu esl ut.ilisce pour la eapt.ure des oiseaux. En fin de sa ison scchc, la chasse par encerclemenl avec filets est praliquce par lout. Ie vil lage. Les filels sont. parfois rem places par un feu de brousse. PRINCIPAUX TRAITS ECONOMIQUBS 47 ,.' • , A 13 fin de la chasse Ie partage a lieu, ordinairemenl sur Ie terrain meme, Ie decoupage dan. Ie village ri.quant de porter prejudice aux femmes enceinte •. Apres distribution des parl. speciales aux proprie- taires des terrains, a ceux des chiens, aux chasscurs qui ont efTecti· vemenl lue des pieces d e gibier, une reparlilion generale el equilable est faite enlre tou. Ie. membres de I'expedilion. •• 3. Poch. La peche individuelle est entierement Iibre, sous reserve de la remise de sa part au propriCtaire de la riviere, part qui, dans la lribu Kongo, peut parlois alleindre la moilie du produit (298) . La peche en groupe se fait ordinairement dans les cours d'eau ou les mares de la proprie:te familial e. Elle esl t oulefois interdite dans cerla ins end roils repules demeure des nkizi, des mauvais genies ou des Bakuyu, des ames des morts. Elle a lieu en toute saison, mais, de preference en saison seche, lorsque les eaux sont bass,es. La peche Hanl generalement mains repandue que 13 chasse, seules certaines tribus au certains clans plus specialement pecheurs auront des capilaines de peche donl Ie role est sensiblement Ie meme, dans sa speciali te, que celui du capitaine de chasse dans la sienne. La peche colleclive au poison est des plus couranles : feuilles de T t phrosia Vangeli, rameaux d 'Euphorbia Kam erunica, lubercules de Dioscorea bulbi/era , elc., sonl piles puis verses dans l'eau en amont d'un barrage conslruit a cette occasion au laisse a demeure. De nombreux types de fil ets, de nasses, de paniers avec au sans fond, sont aussi largement uLilises (voir (57» ). Nolons aussi sur Ie Congo la poche a la Lorche qui hypnoLise Ie poisson lequel est ensuite, tu~ au harpoD au au couleau. Les rites rcligieux, les inlerdils sont sensiblemenl les memes que ceux qui pr~p arent au accompagncnt la chasse . Nolons cependant encore I'interdiction absolue A lous les pecheurs de polluer I'eau en y crachanl au en y urinanl et la defense faile aux femmes enceinles de plus de six mois el a celles ayant leurs rcgles de porliciper, non seule- menl fJ, la peche, mais au travai l qui la precede (recolle des pi antes veneneuses, preparation du poison, elc.) (224) . De meme, la caplure du poisson Nzumbu parle malheur et la suile de la peche sera infruc- lueuse ; marcher sur son aU,irail jeUe un mauvais sort , etc. Le fruil de la peche scrl a la communaulc familiale. Ce n'est que dans les grands cenlres comme Brazzaville, Lcopoldvi lle, Poinle- Noire, etc. , que celle-ci deviendra une induslric. Mais cclle etude sort de notre cadre, Ie pourcenlage de I{ongo clont relalivemenl faible chez les • Pocheurs du Slanley-Pool , (223) , qui viennent en majorile du Nord du pays ct sur la cote au clIe est aussi en grande parlie aux mains d'etrangers. 48 LES KONGO NORD·OCCIDENTAUX IV. - TECBNOLOGIE 1. Le foa L'emploi est. malnt.enant. generalise des allumet.tes ou du briquet d'imporlatioD, mais, il y a reLativement. peu de temps, I'usage du briquet asilex HaiL encorefrequenL. TOR DAY eL JOYCE (61) rapporl.enL une legende sur l'origine du (eu, reprise par LAMAN (57) : Le tanDerre Hait A }'origine un Ie animal ressembLanl au leopard, mais de couleur noire •. Tres irascible, it [rappa un jour un palmier raphia dont. les fibre. prirenL feu ... MAES (235) reprenanL EVEN (228) , nous cil.e la legende Dondo, attribuanl a un certain Moanda l'invenlion du briquet • si lex. Moins connue esL la legende Viii rapporLee par FRAZER (229) : Une araignee Lissa un long fit que Ie vent emporla jusqu'au ciel ; Ie pivert y grimpa, fit des trollS qui devinrenl des Hoiles et. en rapport.a Ie (eu. NOllS avons no us-memes ele informe que chez. les Bembe UD bon genie apprit l'usage du silex a. Nlsakala Kombo, Ie premier Berobe ct que, chez les Laadi-Kongo un homme, pourcha3Sallt un porc-epic dans son terrier, arriva, en crcusant, a une zone rOcAruse qu'il De put franchir, mais dont il rapporta quelques fragmenla qui se revelerent donner des Hincelles. Ccllcs-ci enflammerent par basard de l'etoupe de palmier, « et il trouva que cela elait bon n. .. Le feu est trans porte dans une ecorce seche plaeee sur une ~corce ' verte ou dans UDe vieille marmile trouee. 2. Transports a) PORTAGE. - Le trainage, Ie roulage, pas plus que Ie porlage I animal, ne sont connus. Tous les transports t.errest.res se font. a dos d'homme OU, plus exact.emenl, a C( tCle de femme n. Les Laadi- Sundi-Kongo porLenL les charges dans des paniers (mulde) Lres allonge., en liane, places sur la t.ete. Plus a l'Est, a partir des Gangala, Ie mult le cst progressivemenl remplace par la hotte (mpu de grande laille, muloti de petite taille ), prenant. appui sur Ie dos et surtout. sur Ie front a I'aide d'une courroie. Le panier a fond elroil (en forme de eareoe de navire de guerre) esl alors reserve aux enfan ts, Ie mu/e/e aux hommes, Ie. femmes porLanL la hoLLe. L'enfant se place Ii califourchon sur Ie dos (ensellure lombaire) sout.enu par une large bande d'etofTe qui l'enveloppe completement a partir des aisselles el passe au-dessus des seins de la femme. Au Centre et a l'Ouest du pays Kongo, il arrive que I'enfant soit aussi porte sur la hanche droile. II n 'est plus alors soulenu que par une assez large courroie qui lui passe sous les bras et prend appui sur I'epaule gauche du porleur. b) NAVIGATION. - Nous sommes ici dans la zone des pirogUe! monoxyles, creusees au feu et b. )'herminelt.e. LAMAN (57) donne une description deLaillee de leur fabrication longue et coQteuse. Sur I'eau, on Ie. deploce • I'aide de pogoi •• longue. eL Hroil.es. PRINCIPAUX TRAITS ECONOMIQUES 49 I • I II arrive aussi que, sur les cours d'eau a tres Caible courant, 00 eonslruise de petits radeaux en bois de parasolier (Musanga Smilhii). c) VOlES DE COMMUNICATION. - Tracees par Ie pied du voyageur, ,• les pistes sinuent pour eviter Ie moindre obstacle. Mais leur trace general est absolument rectiligne, quelles qlle soient les barri,,.es (mon- tagnes, etc.). I Les rivieres etaient Cranchies a I'aide de pirogues. Aux principaux • I points de lraversee elaient inslalIes des passeurs, payes ordinairement I en vivres (en marchandises par les commer~ants). Les ponls de lianes I n'elaient construits que lorsque Ie passage s'averait trop dimcile pour I le8 pirogue• . • 3. Techniques de fabrication ,• I a) SOLIDES STABLES. - Le travail de la pierre est pratiquement I inconnu des Kongo nord-occidenlaux (voir, touterois, chap. VII, , § V-I-c). I Comme soli des stables de densit.; moyenne ou faible qui soienl utilises, on peut citer les C'drnes (caprins, ant.Hopes, burnes , etc.), qui ! servent a Caire des poi res a poudre, des ventouses, des instruments ,I de musique. L'ivoire n'est plus employe dans la fabrication des instru-ments de musique, des objets tradition nels du culte. b) SOLIDES FIBREUX. - Le travail du bois est tres developpe I• (voir (57) ). Les artisans locaux fabriquent des meubles, du materiel • de cuisine (louches, mortjers, bois, pelrins, pilens, etc." des huisseries, puis des tambours, diITerents instrumenls de musique (sanza, etc.), I• des statuettes fetiches encore que ce dernier aspect de I'arlisanal ail pratiquement disparu. L'outillage traditionnel 3, lui aussi, laisse presque completement la place aux outils de menuisier et d'ebeniste imporUs. Seules l'herminelte et, parfois, la machette, sont de fabri- cation locale. Les bois les plus couramment. employes sont, en allant du plus tendre au plus dur : Ie nlongwa (Milragyna slipulosa), Ie mutsongi (Symphonia globuli/era) , Ie limba (Terminalia superba) , Ie kambala (Chlorophora excelsa), Ie , bois de ler » (Millelia laurenlii). Celui-ci, en raison de sa dureLe, n'est utilise que par les sculpleurs, a)ors que les deux premiers ne sont. employes qu 'en menuiserie. Le prestige du meouisier n'est que celui auquel peut. pretendre un ouvrier. Par contre Ie sculpteur, en particulier celui specialise dans la fabri cation des fetiches et auLres objets du culte, sans etre honore specialement, est cependanl considere avec la nuance d'inquietude reservee ~ celui que )'on soupc;onne d'etre en relation avec Ie surnalurel. c) METAux. - Le travail des metaux est toujours elTedue par des hommes hors classe : ou bien ils sont meprises com me dans toule la bande bordanl l'Afrique noire au Nord et a l 'Est, ou bien ils sont hODOreS comme dans toute la forH occidentale (226) . Le forgeron est, en efTet, plus ou moins considere com me un « alchimiste }) (227) et la reaction du • vulgaire • est modifiee en consequence. lei , il jouissail du ..m..~.m..e.. prestige que les protres. II s'appelle ngangula, de ngan,g u, 50 LES KONGO NORD-OCCJDBNTAUX int.elligence surnaturelle, dont. la racine est a rapprocher de celle de nganga, prHre, magicien . Mais si la forge proprement. dite s'esl transmise de ~neration en generat.ion, Ja technique de la fonte s'esl perdue depuiB un certain temps deja, .. car les generations aclu elles ne savcnl meme pas a quoi ant. scrvi les Test.es de four II (39), dont on trouve de nombreuscs traces avec, padois, d'cpaisses couches de scories. Mais par I'elude de ees res tes , a l'aide des documents que DOllS ont laisse les premiers voya- geurs (voir (120) il (134) ), nous pouvons nous faire une idee de ee qu'et.ait la preparation des meLaux par Ie I( forgeron-alchimisle •. La fonle devai l C:Lre cannue des I{ongo longtemps avant. qu'its De passent sur 13 rive droile du ZaIre : Ie fer Hait. extrait. de la laterit.e ferrugineuse. Pour cela , on creusait dans Ie sol un grand t.rou au I'on • met tai t des couches alternees de minerai et. de charbon de bois. L'arri- vee de J'air eLait. reglCe par de grands soumels places sur Ie pourtour du t.rou. Tclle H ait., du moins, la t.echnique Viii . II semble que les Landi aient. fondu Ie fer a partir de la la terite. non 5-eulement. dans des t rous, mais dans .de vcriLables fours . On sait. aussi que les Sundi , les Laadi, les Yombe fondaient. Ie minerai de cuivre cL de plomb suivanL les memes principes, mais sur une bien moins grande echell e. LAMAN (57) donae une descript.ion deL.i li ';c, l.nl de I. lonle que de la large (ouLiI,. ""umets en bois. outre de peau et. tu yercs d'argi le) . NoLons aussi qu~ les KODgo avaient deja reconnu la t.oxicile des vapeurs de plomb tt, pour prevenir Ie mal , Je forgeron mangeaiL cnormem ent. de papaye eL d'buile de palme dans Je buL de liberer les inteslins. Les accidenb du saturnisme n'etaient pas considcres comme dus au mauvais reil et so i ~Des com me leis, mais faisaicnL l'objet d 'un t.railement. special : Ie malade etait Hendu sur Ie dos cL des pierres lui HaieoL entassees sur Ie ventre jusqu'a ce qu'il emct.te t.rois gros morceaux d 'excrcment.s (57) , moyen peut.-etre violent, mais qui pouvait. etre efficace comme Lrait.emenL de la constipation absolue, qui esL une des caract.erisliques maj eures du saturnisme. Les forgerons fabriquaient taus les obj els en metal : houes, haches, herminct.tes, cout.caux, poignards, machelt.es, outils de menuisiers, de forgerons, pointes de lances, aiguillcs, lam pes, elc. De plus, ils (a($on- naienL, en cuivrc ou en fer, des bijoux : chevillieres, bracelets, etc. e 'etait seulement. la fabrication des marleaux de (orgeron d'une part. , des grands gongs simples d'aulre part., qui etait accompagoee d 'oO'randes aux geni es el aux ancetres (57). d) PaTER'>:. - C'esl h.biluellemenl un lravail leminin. Leo poticres ne fonL pas partie d 'une caste speciale, meme si les secreta du metier sont transmis de mere en fiUe. La poliere choisiL elle-meme la • carriere» d'argile, Ie plus 80uvent au fond d'un rnarigoL, mais ce sont sea aides, des jeunes filles, qui l'ext.raient., la lui apportent et la malaxent. CelJes-ci soot pay~es en nourrit.ure. L'argile est petrie pendant. au moins deux heures au pilon et aux pieds, puis abondamment mouillee. La potiere plaee Ie bloc d'argile sur un fond de calebasse eL avec ses doigt.s forme le fond qui PRINCIPAUX TRAITS ECONOMIQUBS 51 est en.uite martele avec une latte de bois ou de nervure de palmier. La poterie proprement dite est alors dressee avec des anneaux de glaise poses les uns sur les autres et fix es et polis avec soin (57) . Dan. Ie Nord-Est (232), on opere uniquement par model age en creusant Ie bloc d'argile avec les doigls. Un seul anneau : celui qui servira A faire Ie bord du vase. Apres un sechage de 24 heures, les poteries sont mises a cuire, c\ teu d'abord doux, puis plus ardent (utilisalion de bois vert) . Nolons que la cuisson est habitu ellemenl aussi I'reuvre de la potiere, mals la preparation du feu et son entretien sont souvent cclle d'un homme. Chez les Bembe, c'est I'aide du forgeron qui s'cn occupera. Dans cette tribu, Ie s';cbage est d'ailleurs beaucoup plus long et peut atteindre plusieurs mois, dont un A I'air libre et Ie reste du temps sur Ie grenier de la case au les poteries s 'impregnent de fumee, ce qui les consolide et leur donne une leinte noire . Dans les regions OU Ie sechage De dure qU'une journee, les pots peuvent Clre plonges dans un bain au I'on a laisse macercr une ecorce, la teiole noire elant oblenue par un bain prolonge, voiTe accompagne de friction, la teinle (l flammee ~ par un bain rapide ou un simple badigeonnage. Les potieres qui fournissaienl jadis lous les recipienls menag-ers autres que les caiebasses, onl vu leur metier condamne par la concu r- rence facile des produils d 'i mportation . Un semblant de renaissance actuelle provient d'un subit engouement des Europeens pour ces poteries trcs fra giles. En annexe des solides plastiques nous pouvons dire que, pour la teinture, I. . graines de Rocu (Bixa Orellana) tendent A remplacer I'ecoree pilee de Tukula (P/erocarpus spp. ct surtout P. Soyallxii) pour la couleur rouge, que les leintes noires sont. Cournies par les Ccuillcs el I. . fruils piles ensemble de mbundzila (Alchorn .. cordifolia), ces deux couleuN etant les plus utilisecs. Toute Cois, les rhizomes piles de Curcuma longa sont parrois employes pour oblenir des cou leurs jaunes. Ces t.eintures sonl preparccs par les utilisaleurs (vanniers, lissc- rands, etc.), car il n'exisle pas de Leinturiers profession nels . ~) SOLlDES SOUPLES. - L'ecorce est raremenl employee en dehors de la zone forestiere du Mayombe, ou I'abondance du parasolier (Musanga Smilhi;) fournil une mat.iere premiere Caci lc. Citons Loute- lois quelques boites, cofTreLs en ecorce ell dans la Craction orientale, la Nkobi alubaku, la corbeille des ancetres qui, eIle aussi, est souvent en ~coree. Un solide souple plus frequemment employe est la peau . Son usage principal reste la fabri cation des tambours dc toules tailles, mais elJe esl aussi utilisee pour faire des sandales, des sacs a poudrc, des housses de lusil, des bandes pour porler I'enfant sur la hanche, des gaines de couteaux, etc. Une des peaux plus frequemment utilisec est celie du guib (TragueJaphu.s scriplus) , mais la peau du tambour Ndungu est faite du cuir de I'anlilope oaine Cephalophus Nyasae con gicos ou de C. melanorheu., 18 courroie servant A porler ce lambour est en cuir 52 LEiS KONGO NORD-OCCIDENTAUX de C. nigri/rons, qui serl aussi a. fabriqu er la peau des lamboun Ngoma. Pour la poire a poudre, on prefere C. castantu! et C. nigrifo1l6. Les souffiels de forge sont en peau de pet its singes ella peau de leopard cst reservec comme siege aux chefs couronnes, aux Mpfumu mpu (57). f) FILAT URE , VA NN E RIE S, TISS AG E. - En vanneric, on utilise sur~ lout diverses lianes qui sont. ecorcees, fendues en 3 ou 4 el dont on a enleve la moelle. A I' originc, il semble bien que ce t.ravail ait elk I'apa- nage des femmes, mais a l'hcure actuelle la vanneric, et surtout. les obj ets fabriqu es pour la vente sont ceuvre masculine. Comme vannerie a usage local , citans les difTerenls modeles de paniers de portage ou de reserve, les hoUes, les nasses, les paniers de peche, etc. A la limile de la vannerie et. du t.i ssage se sit.uenl les Dattes, de t.ravail lres serre, en Ceuilles de pandanus, voire en fibre d 'aDanas : vannerie droit.c ou diagonale, ordiDairement a armure toile, mais parfois aussi croisee au sergce. II n'cxisle pas ic i de tissage au sens ordinaire du mot, c'est-~-dire de Cabrica t ion de t.issus a I'aide des t.exliles classiqu es : cot.on, laine soie, elc. Mais de .nombreuses fibres vegetales sont utilisees, tant dans la Cabrica t.ion des cordages que dans celie d~ a liMus indigenes D. Cit.ons notamment celles de pounga (Urena IlJ baUj. de Trium/ella cordi/olia , de A1annyophilon a/ricanum. Les deux premieres planles sont mises a ~ouir quelques jours, landis que pour la troisieme les fibres sonl arrachees direcLement apres raclage ~ la partie exterieure de I'ecorce cl ra mollisscment au soleil. Les fibrt"s sont « filees D en les roulant sur la cuisse. Par t.ordage de plusieurs fil s, on obt.ient des cordes de di fl'c renles grosseurs. Les fils et cordes obteDus sont employes dans 13 Cabri ca t.ion de sachels (l1 kulu ), de fil ets de chasse au de peche. Ces fils peuvent aussi CLre ut ilises pour Ie lissage, quoique celuj-ci emploie presq ue uniquemcn t. des fibres de raphia Don fil ees. L'appareH cst un simple metier droit. Les pieces obtenues ant, au maximum, les dimensions des fibres de raphia utiiisees , c'est-a.-dire forment des carres de 50 a 60 cm de colc. En leignanl les fi ls a I'avance, on peut obtenir des jeux de couleur d 'un clTd assez agreable. Nous verrons les « carres de raphia , servir de monnaie (ci-apr"s, § VI-2-c). On tisse encore des bandes pour porler les en Cants, des courroies de tCLe pour les hottes, etc. a) V ETE M ..: NTS. - Alors que les populations du groupe Teke ant. conserve long- lcmps Ic vCtement ancestral en raphia , Cail de ces carres cousus ensemble, porte en « loge )) par les hommes, en pagne par les hommes el les Cemmes, trcs tol les Kongo l'on delaisse au profit des t.issus d ' importa lion. Les plus an ciens textes, qui s 'appuient surtout sur Ie recit. de Duarte La PEl (t30) , qui a efTeclue son voyage vers la fin du XVI" si~cle, parlent deja de vetements de coton. C'est que la traite durait depuis pres d'un siecle et. que la monnaie principale etait, avec la poudre et Ie rhum , les coupes de tissu . Neanmoins DAPPER (126), PROYART (131) DO us decrivent des « pieces d'etofTes Cabriquees avec une herhel longue PRINCIPAUX TRAITS ECONOMIQUES 53 de deux pieds, tissee II la fa~on de nos toile., sans navelle ni metier, A la maniere dont les vanniers font leur claie • (245) ou des carres d'etolle vegetale mesurant 3/4 d'aune et qui « lenaienl lieu d'habit pour les gens du commun» (126) . Mais tres vile les tissus d'importation ont pris de I'importance. Tous les inventaires de negriers font une grande place aux tissus bleus, puis bleus et blancs, enfin blancs. Les autres couleurs t!laient bien moins prisees (245). La femme portait, et porle encore, Ie pagne dont la longueur egale sensiblement la largeur des anciennes pieces de tissus. Elle y superpose, II I'heure actuelle, un autre pagne allant presque jusqu 'a terre, qui correspond II I'ancien pagne des hommes, d'une longueur double de celui des femmes . Par c~ntre, les hommes ne portent plus guere Ie pagne non plus que la longue piece d'elolle drapee en « toge •. Pour eux, les vHements de type europeen ont conquis Ie pays. 4. Alimentation a) PRODUITS ALIMENTAIRES. - lis sont nombreux et varies. II est exceptionnel que I'on conSomme les produits de I'elevage, mais cela arrive dans les grandes occasions : ceremonies, etc. Tous les animaux sont chasses et consommes, sauf evidemment Ie totem. II en est de meme de la majorit.e des especes de poissons. Mais la base de I'alimen- tation reste vegetale et l'aliment principal, Ie manioc, meme dans Ie Mayombe ou, comme dans toutes les zones forestieres, la banane tend II prendre une place importanle. Tous les autres produils vogelaux, fournis par I'agricullure et la cueillette alimenlaires (ci-dessus § I-I et § III-I-a), sont plutot consideres comme des accessoires. Les matieres grasses necessaires sont fournies par I'huile de palme, accessoirement les arachides et occasionnellement les graines de courge. Comme condiments nous avons : les oignons (surtout l'echalole : Allium ascalonium" les diiTerents pirnents (surtout Capsicum trutes- cens), Ie sel, les graines de concombre. Les rhizomes de Curcuma longa Bont parfois utilises en guise de safran. Le. boissons traditionnelles sont I'eau et Ie vin de palme, Ie. dille- renls alcools devant plul6t Hre con.ideres comme des excitants. Les Kongo ne reconnaissenl pas avoir ele cannibales, mais LAMAN (57) croit retrouver des traces d'anthropophagie dans leurs traditions. Par ailleufS, it est conseille aux femmes enceintes de manger de 1a terre (53) . Le. homme. font de meme pour « chasser Ie gout de gras " ou lors de grandes famines : iI s'agil de la terre avec laquelle les termites ont construit leurs lunnels sur Ie. troncs des arbres (57) . b) CONSERVATION DES ALIMENTS. - Pour etre conserves, les pois- 80ns, 18 viande 80nt mis Ii furner sur des claies de bois au-dessous deaquellea on entretient un feu donnant une fumee abondante. Lea cerealea, Ie. graine. diverses sont mises II s~cher au soleil Bur dee Dettea avant d'etre emmagasinees, ordinairement dans de grands panie. .. Le manioc doux e.t parfoi. s~che tel quel ; Ie manioc amer est LES KONGO NORD-OCCtDENTAUX roui, pile en (arine qui, une (ois encore sechce, est enfermee dan. dell caleb asses, poleries, etc. Alors que les graines. iarines , etc., sont. emmagasinees dans des panters, des ca lcbasses, des poleries, les viandes soot conservees 8ur des e1aies au-dessus du (oyer. e) PREPARATION DES ALIM ENTS. - 1) J\1anioc. - Sa preparation cJassiq ue n 'est pas la Carine (voir paragrapbe precedenl), mais la I[ Chikwangue » : les racines luberifiees sont mises a rouiT pendant plusieurs jours pour en ch asser I'acide cyanhydrique, puis lavtes, broyces, nctloyees de leurs fibres. L a pale obtenue est. ensuit.e cuile ~ I'cau dans une marmile en lerre dont Ie fond est garni de (euilles de bananier, petrie a ch aud , mise en forme de boules allongees que I'on enveloppe de fcuilles (bananier ou • maleteLe )) : Iiaumania Liebrech- tiana ), puis remises une nouvelle fois a euire. Nolons que les boules, qui pesent I a 2 kg quand elIes sont preparees pour la venle, en fonl jusqu 'a 10 cl 12 quand clles Ie sont pour eLre o fTl!r les, par exemple aux beaux-parenls, au presentees d ans les matangQ ou Ies malaki (voi r chap. VII, § 111-5). 2) Sel. - On Ie labriquait j adis il partir des inllooescences m~les du palmier a huile que }'on !aisait bruler et dont its cendres Haient uLilisees lellcs quelles, ou melangees de pelil piment. Parfois aussi un paquet. de cendres d e m oell e de palmier Hait. mis a macerer dans l'eau duranL une journee. Le liquide ob Lenu etail, lui aussi, ordinairement employe mele de piment... ScIon LAMA N (57) , les Viii exlrayaient. Ie sel eo faisant bouillir et cva.porcr de I'ea u de mer d ans de t.res grande5 pot.eries. 3) L'lIuile de palmi! Hail oblenuc en (aisant bouillir les noix dans l 'eau, puis en les prcssanl avec les mains ou avec un pilon. On jette les noyaux elles fibres et on recueille I'huile qui surnage. 4 ) L e vin de palme esl recueilli aprcs abattage de I'arbre, lequeJ est cnsuiLe perce jusqu'au creur, ou bien sur l 'arbre vivant par un trou creuse a la base de I'innorescence non encore epanouie. trou auquel on adaple un recipient. On laisse ordinairemenl Ie vin ferment.er quelques jours . P our activer celte (ermentalion , on aj oute parfois cerlaines ecorces piMes. On prepare aussi du c vin de canne 1\ sucre • a partir des liges ecrasees el pressces, du c vin d 'ananas II A partar du jus de cc (ruil. La (ermentation est aussi activee a I'aide de lie de vin de pal me ou d'ecorccs. 5 ) Cuisine. - La plupart des plats sont prepares a I'huile de palm. OU, a dCCaut. a ('ca u. Le principe majeur reside dans la cuisson de 18 viande au du poisson dans une sauce 11 base d 'huile de palme. dans Jaq uelle on a ecrase les difTcrenls legumes el condimenla. La « chik- wangue II est consommcc comme « pain It. d) ABSO RPTI ON DES ALIMENTS. - On mange avec les trois premiers doigls de la main droile , Ie manioc Hant lenu de la main gauche. La cuillere, d ' importalion t,res recenle, ne serl que pour la aauce qui est d'ailleurs encore sou vent bue avec un comet (ait d 'un morceau de I. feuiUe qui enveloppe Ie manioc. PRINCIPAUX TRAITS ECONOMIQUES 55 On fail trois repas par jour. Mais Ie plus imporlanl resle celui du lOi •. Tous lea hommes et les gargons de la meme Camille mangenl dans ie mbongi, Ie hangar familial, servis par les femmes. Celles-ci mangenl 8utour du foyer avec les fille. el les pelils gargons. Les etrangers de passage seront aussi servis au mbongi, mais dans un plat a part. Pendant Ie rep", on ne boit que de I'eau, A la grande calebasse qui reste A la disposition de lous dans Ie mbongi. 5. Leo excitants Ce sont Ie labac, la kola, les divers alcools, Ie chanvre indien el 10 racine mundyondyo (Alchornea floribunda) . Celle derni cre, consom- mee telle queUe, est surtout consideree comme un aphrodisiaque . Toutefois, selon DE WILDEMAN (335) , elle serait aussi employee apres maceration dans Ie vin de pal me, pour creer des hysteries collectives (ceremonies riluelles, guerre, etc.). La noix de kola esl employee comme calmanl de la faim el comme excitant general. Mundyondyo et kola, consommees ensemble, sont. considerees comme accroissanl leurs propriet.es respectives. Le tabac est fume cn cigare ou dans la pipe, ou prise. Le tabae destine A etre fume esl simplement mis A secher au soleil apres la recolt.e. Le tabae a priser est seche au feu , ecrase, melange d'un peu de cendre de bois el, parlois, d'une tres petite quantile de piment (Capsicum frutucons) . Les a1cools sonl obtenus par dislillalion dans des alambics primilifs, de grains de mais mis A malter pendant quelques JOUl'S, de lubercules de manioc ou de tiges de cannes a sucre ecrasees que l'on laisse ferment.er, etc. De tous les excitants, seul Ie chanvre indien (Cannabis indica) est considere avec un respect quasi religieux et sa culture aussi bien que sa consornmation sont entourecs de veri tables riles. Celui qui Berne Ie chanvre doit, aux semailles, se mettre nu ct invoquer lea genies de la plante pour qu'ils rendenl celle-ci puissante el capable de donner un esprit lucide. Cetle ceremonie. obligatoire, doil Be renouveler ~ la recolle des fcuilles, car lci on ne consomme pratiquernent que ces dernieres, la majorite des inflorescences elanl cODservees pour la reproduction. A malurite les fcuiUes sont mises a secher au soleil. Pour les consommer, on les enroule sur des morceaux de feuilles de bananier. Lorsque I'on fume pour la premiere lois du chanvre, il faut aussi proceder a une ceremonie speciale. Le « candidat~ fumeur • dispose Ii une certaine distance un cout.eau, un coupe-coupe. une nalle, de la Dourriture et, s'il esl « lellre " un livre. II fume une forte dose: deux ou trois cigares et., dans son ivresse, saisil un objet. Si c'tal Ie cout.eau, Ie cbanvre developpera en lui les instincts de meurtre, la nourrit.ure, des instincts de gloutonnerie, la natle, de parease, Ie coupe-coupe, la force et la bravoure, Ie livre, l'intelligence, les bonnes roanieres. L'homme prudent, en qui Ie chanvre developpe les trois premiers instincts, s'abstiendra de furn er. En efTet Ie fumeur 56 LES KONGO NORD-OCCIDENTAUX doit, en principe, rechercher dans Ie chanvre la lucidiU d'eaprit, I. force dans Ie travail et surtout la communication permanente avec Ie man de des esprits car, SOllS J'e tTe! de l'excitant. l'homme voit des mondes inconnus, entend les voix des ancetres. C'est. Is la raison majeure pour laqu elle la cultu re, la preparation, la consommation du chanvre sonl toujours accompagnees de ceremonies riluelles. 6. Habitation aj TYPES. - On dislingue habiluellemenl deux types d 'habitations : la case semi-cylindrique eL la case carree. Dans la premiere. les parois late-rales et Ie t.oil sont en prolongement pour former un espece de tunnel dont les deux extremites sont fermees par des parois en plein cinlre. L'ensemble est en paille fine (nunga). Ce modele de case a praliquemenl disparu (quelques habilalions provisoires) pour laisser la place a la case quadrangulaire avec toil separe a double pente. L'emplacemen~ est choisi pial ou tres legeremenl en pente, parlois apres invocalion aux esprits des ancetres pour qu 'ils ,xurenlla solidite de la construction. Celle-ci a lieu en saison seche seul~nt. Des londa- Lions d'une vingtaine de centimetres sont creusees lonque la case doil etre en briques, comme c'est Ie cas pour les cases de type mod erne. Elles sont inutiles pour celles qui seroot en torch. d 'argile (un peu partout), en lames de bois eclate (Mayombe), en paiU. tressee (Kamba), en papyrus (Viii). Dans Ie cas de parois en briques, on eleve d 'abord les murs, puis on construit Ie toil. Pour les aulres types, on conslruit d'abord la charpentc des murs el du toit, on couvre entieremeot celui-ci, puis on acheve les parois. Pour les cases en paille tressee, papyrus, bois ~clate, on plante les piquets d'angle de la case, ceux qui soutiendront les huisseries, puis, la place des porles ct des lenet.res et.ant reservee, on fixe sur cett.e charpentc, soit. des panneaux de paille ou de papyrus pr~par~s Ii I'avance, soit les planchcs placees horizontaJement, chacune d'elles debordant Jegerement sur I'inlerieure. Pour les cases en torchis d 'argile on plante, lous les 30 cm environ, des piquets un peu plus petits que les piliers d'angle. De part et d'autre de ces piquets el tous les 15 cm, on attache lace a face, a I'aide de lianes, des baguettes horizonlales. Nous avons ainsi un double clayon- nage distant de l'epaisseur des piquets, soit une dizaine de centimetres. Cet espace sera ensuite rempJi avec un melange d'argile et de sable longtemps malaxe au pied. Un enduit d'argile fait ensuite disparaltTe les clayonnages interieurs et ext~rieurs. Pour les cases en briques d'argile crue, les murs 80nt elev~s par des rangees successives de ces briques fabriquees au moule et secbees au soleil. Les briques d 'une meme rang~e et les rangees entre elles sont liees par un mortier fait d 'un melange d'argile et de .able. Un enduit exterieur et interieur d'argile fait ensuite disparaltre toutea I. . irregularites. •• I PRINCIPAUX TRAITS ECONOMIQUES 57 Lea eases en torchis d'argile au en briques sont parfois cr~pies exUrieurement II la chaux. Notons aussi, surtout dans les r~gions plus riches, des cases en briques cuiles avec, paTfois, loiture en tole. Le mode de construction est Ie meme que pour les cases en briques d'argile crue. Le mortier .mploy~ est fait soit de sable et de ciment, soit d'argile et de sable. PaTrois aussi, seules les paTois exlerieures sont en briques cuiles, les murs inlerieurs reslant en hriques crues. Le sol de la case est en terre batlue et dam~e, sou vent mel~e de lerre de termitiere, de fibres de noix de palme qui donnent un sol tres dur, impermeable et lisse. Avant I'erection des murs, on ofTre parrois du vin de palme aux mauvais genies pour se les coociJier, mais on sacrifie toujours un poulet aux manes des morts ou aux genies protecteurs, lorsque la construction est terminee. Le toit est toujours a double pente. II deborde asse< largement 1es murs de fa~on a les proteger et a former veranda. Les arbalelriers et I'entrait reposent non sur les murs, mais sur les piquets fourchus qui soutiennent aussi les bords du toit. Les uns ct les autres, com me Ie faita ge, sont fait de grosses branches. Des branches plus legeres serviront de pannes. Les chevrons fixes par-dessus seront distants d'une trentaine de cenLimHres. Enfin de petites gau lettes Liendront lieu de lalles pour fixer la couverture proprement dite. Celle-ci est faile soit d'herbes (Imperala cylindrica ordinairement), .oit de • tuiles de bambou ", en fait. tuiles " de feuilles de palmier tress~es. Les « tuiles )I ou la paille sont fixees aux lalles par des lianes, comme Ie sont d'ailleurs taus les elements de la charpente entre eux. On commence par la Tang~e de paille au de I( tuiles II du bas et on va en remontant, chaque rang~e d~bordant tres largement sur la pr~c~­ denle. Le faite est ferm~ par une double couche de paille. Le nombre de cases d'une concession varie avec l'importance de la lamille. Toul hom me adulle doit se construire une case et, eventuel~ lement en construire une pour chacune de ses femmes. Chaque case contient de une a. trois pieces. La plus grande Maison d'une concession est ordinairement celie du mari avec une piece de reception et une ou deux chambres. C'est dans sa chambre que chacun conserve ses eflels personnels, les plus pr~ci eux etant caches dans les murs inL~­ rieurs (57) . Les cases des femmes sont etablies sur Ie meme plan, mais avec parfois seulemenl une piece a. tout faire . La cuisson des aliments a lieu soit dans la case de la femme, soit, Bouvent chez les Orientaux, dans un hangar It part. Dans ce dernier us, pendant la saison seche et froide, la cuisine sera malgr~ tout faile our Ie feu que I'on est oblig~ d 'enLrelenir dans la case. Comme autres bAtimenls, nous avons : la nzo bansila (case des anc~tre.) c>u la case des fetiches, case miniature au v~ritable • temple. pre. de la demeure du chef de famille. La nto kil.undi, case oil les femmes Bont enferm~es pendant la duree d. leurs regl.s a pratiquement disparu, comme II l'Ouest, 1a 58 LEi) KONGO NORD-OCCIDENTAUX nto kikumbi, la case des jeunes fiancees. Nolons aussi lea etablea, les poul.illers (mpaka), sur pilolis lorsqu'il y a des pantMres dans I. region, les pigeonni ers. Toulefois les canards donnent toujours dans la case (57) . Les Kamba ont aussi souvenl des greniers en paille tressee, sur pilolis. Ennn et. surtout, DOllS avons Ie mbongi, la • salle commune )) des hommes de la famille large ou ceux-ci se reunissenl pour bavarder, et surlout pour manger. C'est h\ aussi que 1'00 re.;oit les visiLeurs, que )'on regie les palabres. La concession de la famille conjugale ou de la famiIJe large est assez rarement close par les palissades de gaulettes enlrelacees et fixees a des piquets distants de 30 a 40 em, et. eela seulement daDs les tres gros villages. Les cases semi-cylindriques avaient une porte ~ une extremite et pas de fenClre. Les cases quadrangulaircs ant. une ou deux portes et autanL de fenCt.res. Les deux premieres sont face a face dans la piece principale qui n'est eclairee que par elles. II y a une ff;netre de 50 a 60 cm de cot.e par piece secondaire. b) MOBILTE:R. -:- II est de plus en plus du t~-pe europeen : armoires, tables, cha ises, tits en bois, ehaises-Iongues. I!tc., (tnt rem place les meubles t.radiLionnels : paniers, caleb asses et. poleries pour Ie range- menl, tahourets tailles dans des trones d'arhrc3. lit.a fails de quatre piquets Courchus enronees dans Ie sol et. sur lesqueM soot fixes, dans Ie sens longiLudinal, puis transversal, des branches, une eouche de feuilles de bananier et, enfin , une nat.te OU I'occupant. couche sous une ou plusieurs couvert.ures. L'eclairage de )3 case cst, ordinairemenl assure par Ie foyer donl. quand on a hesoin d 'un peu plus de lumiere, on ~ul acl.iver la flamme avec des hrindillcs seches. On peut aussi arne-liorer eel eclairage a l'aid e de larches de « nsa/u sauvage )I (Canarium SchlVtin/urlhii), mats elles donnenl beaucoup de Cumce. On leur prefere ordinairemenl celles en resi ne d'okoum e (Aucollmea Klatneana) au d '3utres yegetaux. Pour preparer celles-ci, on pl'alique une scarification dans l'ecorce de I'arbre. La seve qui exsude est. petrie, puis soit cnvcloppee dans des feuilles. soit fixce sur des ecorees resineuses. avant d'Hre enveloppee de fa-;on it form er une lorche. Le sous-groupe oriental les achetait toutes pretes aux Dondo et, Bembe. Ennn la lampe it huile Hail ordinairemenl faile d'une petite poterie ou d'un pelil recipient. en metal contenant df"' I'huile de palme avec une meche de chifTon. c) LES AGGLOMERATIONS. - Hiles Haienl installees sur une bauteur pour que ses habitants puissenl mieux voir arriver etraogers au ennemis (mots d 'ai lleurs souvent. synonymes) ou se propager lea feux de brousse, ce qui leur donnait plus de loisir pour prendre lea dispo- si tions nccessaires (resistance ou fuite dans les bois), mais Qussi parce que Ics termites qui s'attaquent DUX armatures des cases y sont moins frequentes. Celle position etail surtout celles des villages des m/umu mpu, des chefs de clan. Le voisinage. au tout au moins Ie faible eloi- gnement d'un cours d'eau ou d'une mare, Hail aussi lrea BOuhaitable : approvisionnement en eau, rouissage du manioc, bain, barbot.t.age des PRINCIPAUX TRAITS ECONOMIQUES 59 canards et des pores, De meme, la proximite de la forOl, int~ressante comme prot.ection de la chaleur, mais aussi comme cachette en cas de fuite necessaire devant un ennemi tres superieur, est aussi recher- ehee. Enfin, il convient que les villages soient Ie moins loin possible des terrains de culture. La creation d'un important reseau routier a boulcverse cette repartition des villages au gre des conditions naturelles : l'Adminis- tration, pour un contra Ie plus facile, en a regroupe Ie plus grand nombre possible Ie long des voies de communications. L'evoJution aidant, les Kongo se sont rendu compte de I'importance de la RouLe, tant du point de vue economique que du point de vue social et 00 us verrons (ci-apres § VI-I-a), dans des regions II forte densitO, ou iI n'y a pas place pour Lout Ie monde au bord de celles consLruiLes par I' Adminis- tration, de nombreux villages se tracer une piste carrossable les reliant aux routes principales. Une carte des villages en pays Kongo (erait done apparaitre une double repartition : Daru I. . zon .. d lorle densite, - Une poussiere de villages installes non seulemenl au bord des gyandes routes, mais aussi dans lout I'arriere- pays, com me jadis, au gr~ des collines, des bosquels et des points , d'eau, C'est Ie cas notamment du pays Laadi-Sundi-Kongo . Dara lei tones de densi/e faible ou moyenne, les villages, regroupes Ie long des voies de communication , laissent derriere eux un vaste hinterland ou les cultures, de plus en plus rares au fur et A mesure qu'on .'eloigne des lieux habit. ., cedent finalement la place 11 la • brousse. parcourue seulement par les chasseurs .. . , L'importance numerique des villages en pays KODgO varie de , , 7 habitants II I 100, 10 moyenne etant sensiblement 160, Mais la , , seriation (ait apparaiLre une predominance (85 % des villages) entre 40 et 300 habitants, Ie maximum se tenant entre 70 et 120 (1 /4 des I villages), I Nous devons toulcrois noter quelques differences : - Lea tribus en regression demographique (Yombe-Kunyi) ont un nombre beaucoup plus eleve de petits villages (77 % .yanl entre 10 et 130 habitants), la moyenn. generale atteignant seulemenl94 habilants, - LeI villages Bembe et Kenge, par contre, sont be.ucoup plus importanLs (moyenne 265 habitants), un grand nombre (55 %) ayant de 100 II 300 babitants et 15 % de 450 II 550. - Le reste du groupe suit sensiblement. 13 repartition moyenne. Le plan des viUages eux-memes varie, suivanl qu'i1s sonl installts au bord d'une roule ou plus ou moins isoies. Dans Ie premier cas, les cases sont ordinairement. alignees de part et d'autre d. la route, Si les villages de brousse n'ont pas de plan systematique, ils afTectent du moins, generalement, une allure circulaire. Selon LAM.u< (67), ill devaient avoir autrefois une disposition r~guliere, les C8.1e8 6tant cODstruius suivanl deux, trois ou quatre rangecs aligoees tout droit sur Ie sommet des cot.eaux. S'il en a jadis eLe ainsi. l'evolu- 60 LES KONGO NORD-OCClDENTAUX tion, la transformation sont maintenanl completes: UDe vue a~rienne du pays montre toujours Ies villages jsoh~s formant un cercle plus ou mains regu lier avec une « place D au centre. A l'Est, les cases De sont jamais separees les unes des autres par des haies ou des palissades., Un peu mains rares a l'Ouest ceJles-ci Lcndenl Loutdais a disparaitre. Ccpendant, un peu partout, it arrive que la concession du chef soit enclose de mpese.-mpese (Ne.wbouldia laevis), insigne de sa dignite, mais aussi plante protectrice de ses femmes nolamment cont.re les enlreprises des j eunes gens du vil- lage (57) . ant complCtement. disparu aussi, les barriercs dest.inees a prot.eger Ie village des att.aques, barriercs qui, chez les Bembe, avaient presque I'allure de forlifications. A I'abri de celles-ci, les villagcois dormaient sans gardc, confianLs dans la protection des Nkisi. Les noms des villages sont celui du clan (e.g. : Kindamba, mais nolons aussi' Sanga Vila = plusieurs clans" celui d 'un cours d'eau voisin (e.g. Vula), d'une montagne. Nous avons aussi Ya/a-Vunga = = vi llage d'Ctape (Ii lleralemenl : fle ndre sa couverlure), Bumbi = la poLerie (village de poLieres), Mulike (nombreux oiseaux de ce nom ), elc. Les villages se deplatent padois pour suhlre J~ cultures, mais beaucoup Ie font aussi pour d 'autres raisons: maladies, morts fre- quentes, palabres incessants ent.re les habitant.s, etc. Lorsqu'une Lelle epidemic seviL dans un village, un nganga }'aLtribut' generalement au mecontenLement des bakuyu, aux ames des morts ou aux bakisi, aux genies, ces puissances surnaLurelles souhaitant Ie deplacement du village. Le nganga decide alors du choix du nouvel emplacement ou tout au moins si Ie choix des nolables est con forme aux desirs des puissances de l'aulre monde. Dans l 'affirmative, apres un sacri fi ce, Ie village esl doplace. d) L ES CIM ET I ERES. - Les morts sont enterres non loin des cases de la fam ille, parfois dans un bosquet. Seuls, Ies jumeaux seront tou- jours ensevelis a un carrefour de rout.es. Les tombes sont groupees par clan et par fami lle et chaque annce, Ie chef de clan ou de famille preside a une ccremonie aux manes des ancetres (66) . Chaque famille large a Ie soin d'enlrelenir ses tombes. Celles-ci sont ornees d 'objets ayant appart.cnu au mort., surtout si celui-ci Hail un notable : vaisselle, mat.eriel de cuisi ne, vetemenL, etc. Notons meme, lorsque, eomme il arrive frequemment a l'heure actuelle, la Lombe est en ciment, un lrou a la place presumee de la bouche du mort pour les ofTrandes de vin de palmc. Parfois meme celle-ci est ornee de peintures correspon- danL a la cause de la morl (58). V. - ORGANISATION ET DMSION DU TRAVAIL II n'existe pas de casle chez les Kongo, mais seulement des. sp~cia­ listes lI. Si les poti~re8 exercent leur ml!tier de mere en fille, les forgerons de pere en fils (ou d'onele en neveu), cela tient au fait qu'un art.i&an a plus Lendance A enseigner seg connai8saneet, A devoiler IU lecreta PRINCIPAUX TRAITS ECONOMIQUES 61 II ses beritiers qu'a des Hrangers. Il ne s'agit nullement de caste, puisque tout un chacun, potiere, forgeron, prclre, etc., peut se marier , oil et quand il lui plait, pourvu qu'il respecte les regles tradilionnelles ,I qui sont les memes pour lui que pour tout autre membre de la lribu • (voir chap. VI). I La repartition du travai l aura donc lieu par ~ge et surlout par i sexe, car, tres vite, les jeunes gar~ons, qui , dans leur prime enfance, • aident leur mere. passent a des travaux dits a d 'homme ». Aussi dans • ,r la repartition qui va suivre et sauf indication conlraire, I( lravaux ,,• d'bommes » signifiera travaux efTectues par lous les individus du sexe , rnasculin de plus d'une dizaine d'annees, les « travaux feminios )) etant ceux reserves aux femmes, aux filles eL aux lout jeunes gar(Jons . , 1) Agricullure. - Seulle debut de la preparation du sol, et encore ,• a condition que ce soit en foret, est fait par les hommes qui abatlent i et brulent Ies arbres ... En savane, lorsqu 'il s'agit seulement de piocher les herbes, it arrive frequemment que les femmes soient. les seules a I travailler. Tout Ie reste, jusqu'a Ia recolte incluse, est fait par les I, femmes. Un rapport politique du district de Boko signalait que ,• 97,5 % du travail agricole Hait I'reuvre de celles-ci. TouleCois, les I bananiers, les cannes a sucre tendent de plus en plus a devenir des •r cultures masculines. Le tabac et surtout Ie cbanvre indien sont cult.ivcs uniquement par les hommes. 2) £levage. - Celui-ci est presque inexistant el de loute fa~on Ies animaux vi vent en libert.e quasi totale. On peul toulerois dire que • • I'homme s'occupe des chiens et du belail (Ie rentrer Ie soir, etc.) el • les femmes de la volaille. ,I 3) Cueille/le. - Chacun cuei lle d'abord ce qu 'i l consomme direcle- I ment.. En cas de recolt.e systematique, les femmes ramasseront les produits alimentaires, Ie nganga les plantes mcdicinales et aulres, Ie I tisserand ses fibres, elc. 4 ) Chasse . - C'cst peut-elre l'aclivile la plus sexuellemenl deli- mitee. Tous les actes sont. Ie rai t de I'homme. Et non seu lemcnt lui seul a Ie droit de toucher aux armes et. aut.res engins de chasse, mais I il nc doit pas avoir de relat.ions avec une femme la nui l prccedant l'expedit.ion, ne doit pas, en tout temps, cnt.rer dans la case des fem mes I rnensLruees et, pendant la chasse, les gens restes au village, surtout , les femmes , ne doivent pas parler de lui. Le depe~age meme a lieu • bors de la presence des femmes. 8i, parfois, clles part.icipent aux chasses collectives, c'est en temps que K rabatt.eurs ", mais la partie active de la chasse, Ie long du fil et, est. toujours reservee aux hommes. 5) Piche. - La peche en pirogue, au filet, a la iigne, avec des nasses, etc., est une activite masculine. La peche au poison est collec4 live, Ie poison etant prepare par les femmes, et l'epuisement des mares en saison s~che est un travail feminin . 6) Transports. - Certes, it arrive aux hommes de porter des charges, voire un enfant, mais chaque lois qu'ils Ie pourront, ils confieront ceux-ci a une femme. La« navigation» est, en principe, une activitc mas- culine, mais it n'est pas rare de voir des femmes utiliser une pirogue. • 62 LES KONGO NORD-OCCIOENTAUX 7) Travail du bois. - Act.ivile masculine exclusivement. 8) Tro{,loil des melaux . - Aclivile masculine, enfanls au lOumet. 9 ) Poterie. - C'es t actuellemcnl une aclivile essentiellement femi- nine avec l'aide des hommes (232L ou loul au moins des gar~ons pour J'en lrclicn du Ceu. Mais i1 semble, ;\ travers les legendes, que l'on puisse perccYoir un temps ou la palerie H ail. (ai le par les hommes (57), ce qu i pourrai l cx pliqucr la faciliLe avec laquelle, dans t.out. Ie pays Kongo, les hommes se son t. mis !l la pa leri e dile a d 'art D. 10 ) Travail de la peau. - Aclivi le cssenliellemenl masculine. II ) Van nerie. - II semble bien (57) qu e ce lut jadis une adivi!.e femin ine. l\l ais a l'heure actuelle, clle es t cssentiellement masculine de In cucilleLLe des lianes a, s'il y a li eu , la vente des produils. 12) F ilage. - Le fiI desLine a laire les fil eLs cst tordu par les homm es qui en fabriquent aussi divers autres engins de peche, de chasse ... 13 ) T issage. - Les carres de raphia, eLc., sont Lisses pa r les hommes. 14) A limentation. - Les repas sonl prepares par les femmes. Seul, I'egorgcmenl des animaux, qui pcul d'ai lleurs Clre consid~re comme se rnpprochan t. de la chasse, esL un Lravail maseuliD . 15) Excilanls. - Ca rnme leur cul t.ure cl leur c.,osommalion, la p repa rat.ion des excitants est essen t.iellcmenL m3;::iCuline, mais its pcuvcnL ctrc vcndus pa r les femmes. IG) Cons/ruct ion de La case. - C'csL unc acli,; l': que la coulume memc prevoi L com me masculine, I'homme devilnl aoriLcr sa famille. n csL aide en ccln. p:lf les enfant.s qui apporLcnt les materiaux , mais il fail. }'essenl iel du t.ravai l, y compris Ie dam:.ge du sol. 17) Commerce. - II raut di sLinguer Ia vcn ll" des produits du cru de celie des produi Ls irnporLes. Pour les premiers, chacun vend Ie fruiL de son lravail : la femm e les produils vi \' riers, 13 poticre ses « poLeries n, Ie forgeron les arrn es et les outils, eLc. La vente des produits d 'imporLalion, quels qu 'ils soient, esl, en principe, reservee aux hommes. 18) Organisation polifique el socia Ie. - Encore que I'OD ait parle de femme-chef eL qu e Ie pouvoir soil l ransmis en Iigne uterine, celui-ci, qu ' il soil poliliqu c ou juridique esL enLre les mains de l'homme, de celui qu i cs t designe par les regles d 'hCrcdilc. 19) R eligion. - La prCLrise esl rese rvce aux hommes. 20) A ccouchemenl. - 1l s'e lTeclue avec I'aide des femmes let; plus agecs du voisinage, avec interdiclion, meme au u mcdecin It, d 'approcher. 2 1) Coiffure. - Les hommes se coifTenl et se rascnt entre eux; les femmes se coilTcnL cl s'cpilen!. enlre elles. 22) P cilliure 1'1 scutpLure. - Aclivile essenticllemenl maaculine. 23 ) .lYlusique. - Les musiciens sonL loujours des hommes. 24 ) Danse. - II exisle des danses masculines, feminines et mixtes. 25) A ciiuitcs diverses auprcs des Europeens. - Elles ont, pendant longLemps, ele rcservces exclusivemenl aux hommes. On assiste cepcD- dant a une evolution . Le premier pas a He Is garde des enfant& qui, dans les villes, CuL connce a des femmes, les gens de maisoD propremeDt PRINCIPAUX TRAITS ECONOMIQUES dits restant masculins. De leur cote, les Hablissements d 'enseignement specialise formaient petit a petit des infirmi"res, des monitriccs, etc. On commence eofm a rencontrer quelques dactylos, vendeuses de magasin, etc. VI. - LE COMMERCE Le pays Kongo, de par sa position, a toujours ete une importante voie commerciale. A I'heure actueJle, c'est encore a travers cette region que passe une grosse partie du commerce exlerieur de I'A.E.F . et la presque totalite de cclui du Congo beige .. . 1. Commerce exterienr a) VOlES DE COMMUNICATION . - L'unite du Bas-Congo, qu'i1 soit beige ou franc;ais, tient au fait qu'il est un trait d 'union entre la mer, c'est-a-dire Pointe-Noire, Banana, Boma et Matadi, d 'une part, et Ie Stanley-Pool, d 'autre part, a la limite extreme orientale du pays Kongo, mais limite occidentale de la navigation fluviale en provenance et a deslinalioo de I'inl. rieur du pays. Le Pool sera donc Ie point de transbordemcnt obligatoire ct Ie pays Kon go devra Hre parcouru d 'imporlantes voies de communications terrestres et aeriennes. En 1886, Savorgnan de Brazza preconisait la construction d'une voie ferr~e unissant la mer au point de depart. possible de la navigation fluviale et, des J887, l'ingenieur Jacob entreprenait une mission d'etudes. Mais il fallut allendre 1922 pour qu'un proj el definili( ait ete mi, sur pied el Ie 13 avril 1934 pour que Ie gouverneur general Antonelli serrat Ie dernier boulon des 512 km de rails, auxquels il cODvient d 'ajoutcr les quelque 20 km de voie etroite unissanl ceux-ci aux mines de Mfouali. Les Belges, eux, s'etaienl mis a l'ceuvre immediatement.. Les travaux commences en 1890 furent l ermines huit ans plus lard, mais avec ,eulement 398 km de voies, I'estuaire du Congo Haot navigable jusqu'a Maladi, • 120 km de la cole. Des 1898, celte ligne Hail comple- tee par 150 km de voie .;troite Nord-Sud, unissant Ie porl de Boma a la region riche el lrcs peuplee du Mayombe beige. Le. quelque 75000 km' du pays Kongo sonl done desservis par 1 100 km de voies ferrees, soit plus de 1 km par 70 kms, densite enonne pour l'Afrique. Le Congo beige, dans son ensemble, qui est un des pays intertropicaux les mieux desservis a cc point de vue, n'en a que 1 k.rn pour 500 k.rn' et I'A.E.F., 1 pour 5 000 km'. 11 .'agit, pour les Jigne, principales, de voies diles de 1 m (42 pouces anglais, soit 1,067 m), au de u standard africain lI. Les rails sont du type fran~ai. (30 kg au metre lineaire), avec traverses melalliques de 40 kg au nombre de 15 par seclion de 10 m sur plate-forme de 4,50 m de largeur. Quoi qU'on en ail pu dire, une telle conception du chemin de fer ofire, pour un prix de revient relativement faible, une grande 80lidiU et, par une disposition rationnelle des gares et des haltes, un , 64 LES KONGO NORD-OCClDENTAUX debit maximum, malgre l'unicile de la voie. Le debit et la securite ant encore He accrus par la modernisation des pastes de regulation qui assurcnt (( Ie contrale permanent de la circulation, grace au circuit dispatching a appels seleeliCs mis en place " (241). Le lrafie marchandiscs ct voyageurs du C.F.C.O. (Chemin de fer du Congo-Ocean), en progression constanle, passe de 24 000 voyageun en 1935 a 880000 en 1957 (maximum 1 310 000 en 1952) et de 56 000 t de marchandises en 1935 a 590 000 en 1958. De meme, Ie C.F.M.L. (Chemin de Cer Matadi-Leopoldville), qui limite sensiblement Ie pa)'ll I{ongo au Sud-Est, a transporle en 1955: 2 571000 t de marchandisea et efTectue 79,4 millions de kilometres-voyageur, et Ie C.F.M. (Chemin de Cer du Mayombe : Boma-Tshela) a transporte 163 103 t et Cait 1,5 million de kilometres-voyageur. Un tres gros effort a aussi He mene sur les routes du Congo franc;ais. Pour la regipn qui nous interesse ou un reseau de premiere categorie d'cnviron 1 millicr de kilometres ofTrc, mise a part la jadis tres dure, mais actuellement tres carrossable roule du Mayombe, une securit.e presque comparab~e a celIe des roules de France, nous aVODS surtout piusieuTs millicfs de kilometres de roules secondaire:- desservanl la majorile des villages. Ceux-ci ont parfois He regrooJ*s Ie long des routes , mais il arrive aussi que, comme dans Ie district de Boko a population lres dense, chaque village sc construise t' 53 )I roule au sa portion de route. Ennn, Ie rcscau aerien se developpe de plus en plus. Leopoldville el surtout Brazzaville sont parmi les acroporls les plus importants d'Afrique. Le dernier a vu passer, en 1947, 55t() passagers et 300 t de fret, qui sont devenus 48000 passagers et 6100 t en 1958. Les ligncs in tericures se multiplient. Dans Ie Bas-Congo fran~ais, nous avons la ligne Brazzaville-Pointe-Noire (19 70C' passagers, 1 72&.,. t de (ret) avec escale a Dolisie (4800 passagers, 60 t de Cret) , et au Congo beige: Lcopoldville, Matadi , Banana. Le Cabinda est, lui aussi, relic a I' Angola par une ligne aerienne. Son aero port a yu passer en 1953 : 323 avions, 1800 passagers et pres de 100 t de Cret (1). II ne nous faut, pour autant, pas oublier les gran des partes du commerce vers l'exlerieur, les ports de la fal.$ade AUantique d'une part, ceux de Ja grande voie du Congo-Oubangui d'autre part. Les ports marit.imes sont, pour J'A.E.F. : Pointe-Noire, pour Ie Congo beige Ie complexe Boma-Maladi. Le Cabinda a, lui-meme, deux petits ports : Landana el Cabinda pour lesquels l 'Annuairf! siatisliqfle d'A n!Jola (1) donne comme tranc, en 1953 : Nombre Porls de navires Tonnage brut Tonnage Tonnage enlres el sortis des navires decharg6 charge Landana ., ........ 81 155262 1 734 18759 Cabinda ........... 113 2453 18 6784 4041. ENSEMBLE .•.. • 19. 400 080 8.18 59174 PRINCIPAUX TRAITS ECONOMIQUES 65 L'emplacement du port du Moyen-Congo ne fut dt!finitivcment choisi, une fois eliminees les possibilites de son installation A Loango et A Mayoumba (Gabon), que Ie II mai 1922, lorsqu'un decret retenait definitivement Ie trace aduel du C.F.C.O. Le II juillet 1934, une fois Ie chemin de fer termine, Ie gouverneur general Antonetti posait la premiere pierre de ce port qui, 5 ans plus Lard, allait etre ouvert au trafic, lequel, entre temps, dut se 1aire par un long wharf en bois. Depuis ceUe date, les tonneaux de jauge brule sont passes, pour I'entree et la sortie, de 1 450000 A plus de 3 200 000 en 1958. En me me temps, Ie tonnage des marchandises transitees passait de 48446 pour I'entree et 48 653 pour la sortie A 247 400 pour I'entree et 314 300 pour la sortie. Son inslallation est absolument moderne. Le plus gros travail, A I'heure actuelle, est la resistance A I'ensablemenl (243) et (249) . Au Congo beige, nous avons Boma, avec 215 m de quai en eau profonde et 228 de quai de hatelage, mais surtout Matadi, qui, malgre les 150 km de difficile navigation sur Ie Congo, reste Ie premier port du Congo beige. Leur trafic n'a cesse d'augmenter (246) et (31) . • Importations (en t) Exportations (en t) Ports 1945 1956 1945 1956 Boma .. ... ... . .. .. 12745 39823 61764 131551 Matadi .... ... . .. . . 138572 768467 339 113 685480 ENSEMBLE ..... 151317 808280 400877 817031 .. Brazzaville et Leopoldville, A I'extremite orientale du pays Kongo, sont I'Hape obligatoire entre la mer et Ie haut pays, Ie point de trans- bordement du chemin de fer doublant Ie fleuve jusqu'ici inutilisable, sur ce meme fleuve maintenant la seule voie (avec l'avion, encore trop onereux), qui permette de franchir les forets inondees de I'Equa- leur. Leur port fluvial sera done tres important. Celui de Leopoldville (246) avec ses 660 m de quai, completes vers I'aval de 152 m de perre, ses 17 160 m' de mag.sins fermes, 540 m' de rnagasins ouvert, 2 792 rnl d'aires betonnees et 2 869 rnl d'aires pavees, a manipule en 1956 : 1 573377 t dont pres de 75 000 de et pour Brazza- ville (35). Le nouveau port de Brazzaville (32), construit depuis peu pour remplacer l'ancicn devenu trop petit, posse de 750 m de quai, auquel iI cODvieot d'ajouter Ie port du « Beach n, qui ne sert plus pratiquement qu'au trafic des voyageurs entre Brazzaville et Leopoldville. Le port commercial dispose, en outre, de 5300 m' de terre-plein (dont 1 200 r~serve9 au transit du cuivre du Katanga), 9000 rnl couverts, 2200 m de voies ferrees et 1 300 m de chaussee. II convient d'y ajouter Ie pare des hydrocarbures : 2000 m' d'entrepM. de fuls et 7000 m' de reser- voi.r.s e.t. .d. e cuves. .., 5 66 LES KONGO NOHD-O CCIDENTAUX SOD traCic s'esl elevc en 1958 : - Importalions du Congo beige: 65800 l (lransit de 30000 l d. cuivre du Katanga et. importation de 25 000 t de carburant) ; - Exporlalions vers Ie Congo beige : 4 500 l; - Tranc vers Ie h. u!.-Oeuve : 90 000 l , Y compris 33000 t d. ca rburanl Leopoldville-Bangui ; - Tranc en provenance du hauL-fleuve : 54 000 t ; . Soil un lolal de 215000 L b) R EG LEMENTATION COMMERC IALE. -« Considerant que la MH~ pole nc pouvait faire de gros sa crifices pour doter Ie Congo de I'oulmage recJamc par Brazza et par Ballay It (5) , Ie minislere rran~ais des CoI~ nies, par une serie de decrets promulgucs a partir de 1893, accordait de vas tes eLendues de terrain en toute souverainet~ a d ifTerentes socielcs, no ta mmcnl, pour la region qui nous interesse, a la Societe du Kouilou-Niari , au capilal de 3000000 de franc. (or). Toutefois, pou r conci lier Ie regim e des concessions avec l'Acte gen~ral de Berlin, des te rriloires furen l reserves aux autochtones et on crea un certain nQmbre de zones OU Ie commerce etail ouvert A l()u:&. Chaquc societe doit payer des redcvances flXes ..0 \ la fin du regime rl es concessions, chacune d'elle acquierl en tout..e prnpriete une super- fide egale, suivanL les plantations {ailes, a 10 ou ~ lois celie efTect i- • vcment. exploitee. A pa rt les 25000 km2. accordes a la societr du Kouj}ou-~iari , Ie pays I{ongo, d u cot.€: {ran~ais, etai t entieremrnt reserve, d 'une part aux aulochtoncs, la populalion HanL deja cif.nse, d'auLre part au chemi n de Ier donl la con~trucLion et.ait. prevue. Si l'on a pu reprocher aux societes concessionnaires une exploitation irraLionncll e du pays, leurs redevances de 1899 a 1927 oot rapporte quelqu e 20000000 de fran cs (or ) au budgel des lerriloires. Elles onl aussi assure au pays un debut d 'fvolution, alors que la France Hail. in ca pable de ]e la ire. Ce regime prenail fin vers 1930. Par ailleurs. l'Acle general de Berlin avail cree Ie bassin conven- tianne) du Congo, de la limite Nord du bassin du Niari (20 30' Sud) a I. limile Sud du bassin de I. Loge (sensiblement 80 Sud). II couvre donc, ent.re autres, tout Ie pays Kongo. La 1ibert.e de navigat.ion fluvial e au mari t ime y est accordee l\ taus ainsi que ]3 libertoe commer-- ci3lc, les marchandises ne devant y support.er c d'autres taxes que celles qui pourraicnl etre per~ues comme une equitable compensation de depcnses uliles pour Ie commerce », selon les termes mimes de l'Acte de Berlin qui prevoil aussi « la conservation des populations indigenes el l'amelioraLion de leurs conditions materiellcs et moralea., la protection de tous les culles, de tous les savants et explorateun el interdil Iormellement. la traite des esclaves. c) ORGANISATION COMMERCJALE. - Pour prot~ger Ie producteur cant "" Ie commer~ant. qui a trop ten dance A jouer sur Ie manque COD~ nJ ' - duction, en ameliorant les conditions de vic. Formee de lous les hommes adulles du district, elles ont un Conseil d'Adminislration qui comprend : Ie chef de district, president, un notable africain, un ou deux Europeens du district. choisis en raison de leur competence, les fonclionnaires techniques (agriculture, eIevage, etc.) du district et 6 ~ 12 membres .Ius lors de l'Assemblee generale. La presence de l'Administration assurail une gestion quelque peu aulorilaire, mais necessairc pour que la cooperalive soit efficace. · A ces S.I.P. vonl elre subslitue05 des Societes muluelles de Deve- loppement rural , qui marquent un net progres vcrs la forme coope- rative : i'Administration contrale ces societes, mais D'cn assure plus la gestion. Leur exislence juridique resulte d'un decrel du 13 novem- bre 1956. Leur mise en place esl en cours. d) IUPORTATIONS ET EXPORTATIONS. - Les statistiques douanicres .labties par terri loire font ressortir que, pour Ie Moyen-Congo, donl les Kongo nord-- laircs augmcntait de 120 % et Ie nombre d'eieves faisail plus que qua- drupleT. Le rythme de cette progression o'a fait. , depuis, que s'accroitre. Au Congo beige, pendant la meme periodc, si Ie nombre d'eco]cs De chang-cait pas, eelui des cleves augmenLait, lui, de pres de 50 Of!). Le revers de la medaille apparail dans Ie chomage des de6colaris~ qui aU,endent 'dans les vi lies un emploi problemalique, en rapport. avec leur niveau d'inslrucLion ... Le developpement., non pas tellement du Service de Sant.~ lui-meme que de )'habitude de venir consuller Ie medecin europeen plut.6t que Ie nganga, est encore plus prodigieux. Si 00 prend corame base Ie chifTre Ie plus ancicnnemenl connu du nombre de COllsQltatioos anouelles, nous passons de I en 1924 il 30 en 1946 el69 en 1960 au Congo fran~ais. Au Congo beige, de 1946 ~ 1956, Ie nombre de roosullanls doublail. c) INTERA CTION DE LA • SITUAT ION COLON IALE • ET DBS ELlhfENTS TRADlTIONNELS. - L'enseignement. et la sante ot" sont, cerles, pas les seuls fa ctcurs d'evoluLion; neanmoins, il semble bien que ce soil presque uniquement de la valeur constructive de ceux-ci que l'A(ricain ail une conscience assez nelle. Les missions, )'adminislration onl sape les fond emenls de cette societe « theocratique jusqu'aux moelles ,. (373), en d~acralisanl Ie chef qu'ils ne veulenl plus ni pretrc, oi juse. En consequence, lea con flits internes que l'autorite Lraditionnelle minee n'arrive plul .. reduirc, ont pousse I'emiettement des groupes jusqu'a, J'atomisatioD. Par ailleurs, les evolues, plus au moins coupes de la masse, eemblaient devoir etre sans action sur clle. Pourlanl la societe Kongo • apparait. a la fois com me ODe des mieux prescrvces a I'egard des processus de degradat.ion sociale et une des plus progressisl. . » (257) . C'esl que Ie mainlien d' • un relalif equilibre dans Je changemenl » est dO au fait que, sl les Kongo BODt t.raditionalistes, ils ne sont pas pour autant refraclairea a toute nou- veautc. lis auront pluwt lendance a canaliser eelle-ci dans Ie moule de leurs traditions. lis ont. su mainlenir la • liaison fondamentale terre.bien.lignage et. la permanence du lignage mineur (famille elendue) comme unit6 fondam enlale • (257) . Une montee brutale du droit paternel aurail rompu loul equilibre. Mai. celle-ci a ete freiDee par Ie fail que jusque-I~ n'elail mwana gala - enfanl du village (paternel) - que I'esclave , Ie fils d'esclave. L'atomisation des groupemeota a, par ailleurs, toujours 8U s'arret.er avant Ie seuil critique de 1& diapenion ASPECTS CULTUREL9 115 familiale. Lentement Ie. 6volu6. adaptent leur science tralche aux coutumes ancestrales. En un mot I'holution des Kongo se tait avec lenteur, une sage lenteur qui leur permettra de s'adapter aux conditions mat6rielles et sociales de I' Afrique nouvelle, sans trop de heurt5 ni de bouleversement5. BIBUOGRAPHlI': Oovrages geoeraux 1. ETUDES D'ENSEMBLE t. Anuario e&taJistico, ano XIX, 1952·1953; Luanda, Reparti~o Tecnica de Est.tistic. geral, 1955; 1 vol., 662 p., graph., 7 c. h .-t. a Atlas gb.iral du Congo; BruxeUes, Institut Royal Colonial Beige (Aca- demie Royale des Sciences Colonialesl. 1948-19 ; 26 fascicules parus. 8. BAUMANN (Hermann) et WESTERMA.NN (Diedrich), Les ptUplts et lts ci(}uisations de l'A/rique, suivi de : Les langues el l'education, Paris, Payot, 19~8; 1 vol., i05 p., ~61 fig., 23 c. ; BibliotMque Scientifique. 4.. BRIAULT (Maurice), us satwages d'A/rique, Paris, Payot, 1943; t vol., 311 p., 73 dessins, VIII pI. ph. h.-t. , 6 c. ; BibliotMque Scientifique. &. BRUSt (Georges), La France iqua1oril:Jk africaine, Ie pays, les habitants. la coLonuation,le! pouvoirs publics, Paris, Larose, 1935; t vol., 558 p., 26 croquis, 190 ph. h.-t., 6 c. h.-t . en coul. 6. Bulktin d'/n/ormaJiollS Economiquu et Sociales (devenu Bulletin mensuel de Slalistique tU l'AJriqru Equa.toriak Fra~aise), Brazzaville, Stastis- tique ~n~rale de I'A.E.F., mensuel depuis juin 1947. 7e BURTon (Richard F.I. Two trips to Gorilla Land and. the CatartuU 01 the Congo, Part II : The Cataracts 0/ the Congo, London, Sampson Low, etc., 1876; 1 vol., 355 p., 1 c. h.- t ., ill. 8. CURKA.U (Dr Adolphe), us sociites primitives de "Afrique Eqwuoriale, Paris, Armand Colin (1912); 1 vol., ~20 p., 9 fig., 18 pI. h.-t., 1 c. h.-t. I. DILA.POSS& (Maurice). Les Notrs de l'A/rique, Paris, Payot, 1922; t vo1., 160 p., " c. ; Collection Payot, nO 15. to. u domain.e colonial /ran,ail, suivi d'un ape~u g~n~ral sur Ies Colonies ~trang~res; hlstoire, iodustrie, agriculture. mceurs, vie, cQutumes, beaux-arts; t. II : L'A/rique du Nord, l'A/riqUA! Noire, Paris, Les Editions du Cygne, 1929; 1 vol., ~7~ p., 508 fig., 13 pI. et c. h.-t. tt. DYBOWSI.I (Jean), La Route du Tch.ad, du Loango au Chari, Paris, Firmin- Didot, 1893; 1 vol., 373 p., 136 fig., 1 c. h.- t. tl. Eneyclopidie du Congo helge, Bruxelles, Bieleveld. 8 . d.; 3 vol., 722, 668 et 862 p., ph., pl. h.-t., ~9, 10 et 7 c. 18.. Enquice coloniak dan.r l'A/,.ique fran,aise occidentale d iquatoriak sur rOrganisation de la famille indiglme, les fianc;ailles, Ie mariage, avec une Esquisse g~n~rale des langues de l'Afrique par Maurice DBLAPOSSB et une Esquisse ethnologique des principales populations de I'A frique fran~e 6quatoriaJe par Ie Dr POUTRIN, Paris, Soci~t6 d'~ditions ~gr.phiques, Maritimes et Coloniales, 1930 ; 1 vol., 582 p., ph. h.-t., 2 c. h. -to en coul. t4. FIUG •• ALD (Walter), Africa, a aoeial, economic, and political geography of ill mojor relioru, London, Methuen & Co, 1934.-t94.8; t vol., 4.99 p., 101 c. 118 LES KONGO NORD-OCCIDENTAUX 15. FOURl'fEAU (Alfred), Au Vieux Congo, Nota de Route, Paris, ~ditiona du Comite de I'Alrique Fran'taise, 1922; t voL, 324 p., ph., 3 c. 16. FROBENlUS (Leo), Histoire de la ci~ilisation a/ricaine, Paris, Gallimard, 1936; 1 vol., 372 p ., 181 fig., 170 pI. ph. h .- t ., 51 c. 17. GOUROU (Pierre), us pays tropicaux, Principes d'une geographie humoine et economiquu. Paris, Presses Universitaires de France, 1947 ; t vol., 199 p., 16 fig.; Colonies et Empires, CoUection internationale de Documentation glmerale, Premiere serie : :etudes CoioniaIes, no 3. 18. OUERI'UER (Eugene) , Alriql.U Equatoriak F,.an~aise, SOUS la direction de ... ; Paris, Encyclopedie Colonialc et Maritime, 1950; 1 VO!.. 590 + 7 p ., 348 ph., ,4 c., 36 fig_, 19 pl . h .-t., 1 c. h.-t. en coul. 19. G U I LLE M OT (Marcel), Notice sra ie Congo I,.an~ais, Paris, J . Andre, 1901 ; 1 vol., 159 p., pI. , 1 c. h.- t . 20. HAILEY (Lord), An A/rican Survey, a Study 0/ problems arising in A/rica South 0/ the Sahara, London, Oxford University Press, 1938-1939; 1 vol., 183 7 po, 6 c . dont 4 h .-t_ 21. LA.GER C'RANTZ (S ture), Contribution to the Etlv&b,raphll 0/ A/rica; Upsalla, 1950; 1 vol., '.30 p., 97 fig., 2 pl. h .-t. en touL, 69 c. ; Studia Ethnogra- phica Upsalicnsia, I . 22. LZR 0 1-GOU RluN (Andre) et POIB.IER (Jean), BOud'rie tU l'Un",n Fran,aise (Territoires exterieurs) : T. I : Afrique ; Paris, Pres.see UBi- versitaires de France, 1953 ; 1 vol., 480 p ., 1Q pl. t!4 ph.) h .-t ., 5 c. ; Pays d'Outre-l\fer, Colonies, Empires, Pay, arooomes, Collection inLernationale de Documentation; Si.x.ieme serie : Peuples et Civilisa- tions d'Outre-Mer, nO 1. 23. llil GRBT (Julien), A/riqlU EqutUo,i.a.le FNUl~aiu, PM"is. SociHe d'WtioD8 Geographiques Maritimes et Coloniales, 1931; 'I vol., 220 p., 22 ph. h.-t ; Collec tion publiee sons Ie pa\.ronage du Commissariat General de l'Expos ition CoJoniale Internationale de Paria. 24. M..J.URBTTB (Fernand), A../riq/U ErpuUoriak, Orte~"'k et Au.strole, Paris, Colin, 1938; 1 vol., 398 p ., 105 fig., 64 pI. (n4 ph.) h_-t., 1 c . h .-t.; Geographie Universelle, t . XII. 25. MAUSS (Marcel), Monua d'ethltographi4, Paris, Payot, t9~' ; t vo1., 21t p.; Bihliotheque Scientifique. 26. M!GG LE (Armand), Afrique Equatoriak Fran,aise, Paris , Societ~ fran~aise d'Ed itions , 1931 ; 1 vol., t60 +, p ., grav., 1 c. h .-t.; Collection • Terres rrant;aises _, V. !'T. M!I'fDES C ORREA (Antonio Augusto), R~a$ do Imperio; Porto, Portu- galense Mitono, 1943; 1 vol., 625 p., ph., 22 pI. h .-t. 28. PAULIN (Honore), A/rique Equaloriale, Paris, Librairie de ]'Enseignement technique, 1924 ; 1 vol., 101 p ., 3 fig., 32 ph., 5 c. h .-t . ; Encyclopedie Industrielle de la France: Le Domaine exterieur de ]a France. 29. PA Y E un-OlD ELOT, Trente mois au continent mysurieu.z. Gabon-Con,o el Cote occidentale d'A/r iqlU, Paris, Berger-Levrault, 1899 ~ t vol ., 404 p. ao. P!.DRHS (D. P. DE ) , M/lAuel scientifiqu,e tU l'A/riq.u Noire, fI/I.l.hropologie, pri histove, archiologie, cwtures et arts, iMtltutioM ,oeicales et politiqlUJ, huto,re; Paris, Payot, 1949 ; 1 vol., 202 p ., 26 pI. et gr. • 11 c. ; Bibliot.heque Scientifique. 8t. PBTILLON (Gouverneur general L .), Discour$ ~' SltJJistiquu, Leopoldville, Gouvernemenl G~n~ral, 1957; 1 vol, ,8 + 71 + 48 p ., 1 Co h _-l 82. R~a.liU$ A/ricaines : La mise en "cUeur tU l'A .E.F. Casablanca, ~ditiona Fontana, juil. 1956 ; 1 vol., 358 p., tres nb. ill., graph_ e\ Co BIBLIOGRAPHIE 119 aa. Rou~n (F",naod), L'AI,iqlU! I-bWIofio .. ,..ioIop.. Paris. Payot. 19.3 ; I vol. •• 29 p .• 32 fig .• 2 ph. 8 Co ; BibliolMquo Scientifique. '-5. Dt.OGIU,PBIB 85. A.I.M.O., R apport prof)isoire de la sitU4lwn cUmDgl'apltique da", Lu districts cUs Calar~s et du Bas-Congo (Analyse des faits staUstiques), Lcopoldville. A.I.M.O .• 1957 ; Document roneotype 21 x 31.58 p. + + XVI tableaux. 85 b~ . Enquites dimocraphiques, L~opoldville A.I.M.O.; Fasc. I , CiU indigene de Uopoldl} ilu, 1 broch., 82 p. (non numer. ), sept. 1957; Fasc. 2: Tur'· toire suburbain de Uopoldllil£e, 1 broch., 26 p. (non DUmer.) , oct. t9S?; Fasc. 3 et. 4, Districts du. Bas-Conto d da Cd£arat;~. t broch., XIV + J3 p., nov.-dec. 195? 86. Enquefe sur l.a u::r.-ratio, Brazzaville, Service de 1a Statistique genera1e, 1955; 1 broch .• 48 p .• 17 graph .• 10 c. 87. Enqui~ socio-dimographique "ialis~e da1l$ La ,-4,,,,,. d. Nitui (a l/,.il· juilld 1954). BranaviJle. Service de la Statistique Ot!:nerale, t9~ ; 1 broch .• 22 + 35 + 5 + 3 + 19 p .• 4 gT.ph .• 5 c.. donI 2 h.·t. 88. GOUROU (Pierre), Carte t.k La tUnsili de populati.,. bl.l(S 000 000 en 9 cou- leurs avec 7 p. de lexles grand in·40, Bruxelles, Ins&itut Royal Colonial Beige, 1951 ; AUas General du Congo; Fasc.. .. '!4. 89. Recensement el dimographie da prin.cipaJu &Ie' ..i olU afri.caines d'A .E .F ., Brazzaville, Ser vice de Ja SlatisUq.e Generale, (t956). I. Agglcmbalion tk Ba.con&o (BrcuzQlIille). (19"-1956); t broch., 46 p .. 2 fig. H . Agglomi,al;on tk Po'<>-P.,. (BN'W.iIh) (1966·1966); 1 broch ., 51 p ., 2 fig. h .-t. III . A,glomeratu. 1w4.U4~iloise en 19S5- 1956; 1 brach .• 17 p . 1 graph. go. SAUTTER (Gilles). L'utilisalion des documenls adminislrati!!l pour l'etude numerique de la population au Moyen-Conp eL ao Gahan, Builtti" insti,UI d'.,t,wI.t.s Centra/ricoin.n, Bra.naviUe., t954; a-'-S, pp. 2:3-3%. at. SORET (Marcel ), DbftOt,aphie d probUmu urki .. ell A .E .F ., PDIo- Polo, Bacongo, Dolisie, BranaviUe, InsliLut d'Qtades Centratricaines, 1954, 1 vol., 137 p., 18 fig. , 55 tableaux; Memoire nO ,. 82. VAuse (Dr G.). Demographiscbe Studie in de Mayumbe, Zaino Bruxelles ; janvier 1954., vol VIII, no 1. pp. 3-20, el vol. VIII, ae 2, t6Y1'. 19M, pp. 123-156. II. - IIi.otoire et tr.ditiono .'origine OUVlU.C&S CENtaiu1 8S. BiUDAAT (Edgar), Petite chronologie originale de I'histoire du Congo, Lo~ania, £lisabelhville, 3" trimestre 1955; 13- annee, nO3 6, pp. 5'·6~ . it. CO""£VTH (Robert). Hutoi,e de l'A/rique M$ oritilln a 1tD$ ;oun, Paris, Payot, 1956 ; 1 vot, 4.().4 p., c.; Biblioth~que Historique. 85. J ULIEH (CharleS-Andre), H;"loire tU "A/rigw, Paris, Presses Universi· taires de France, 19'.6; t vot , 125 p .; eoUection. Que.sais-je'., ne 4. H. L.UOU l\ET (Henri ), HiIJloire des Noi,.s d'A/ri,que , Paris, Pres&ee Universi- ta.ires de France, 1946 ; 1 vat, 128 p ., '- c. ; Collection eQuesaill-j6?_, no 2U . 1 . PniHTsTolRK 17_ ALlMON (H.). P,.hilID;re tk '·Af'if .... Paris, Boub6o, 1955; I vol, 578 p .• 155 fig .• 28 pl. (2U ph.) h.-t. dont 3 (5 ph.) en colli. BIBLIOGRAPHIB 123 ... B ....T (Victor), Note preliminaire sur un atelier de pierres taill~es .. Bnection in-8°, 1. V, fasc. 1. 294. VAN W I NG (R. P_ J oseph), Une evolution d{' la coutume Bakongo ; Congo, Bruxelles , sept. 1926; t. II , nO 3, pp. 353-359. 2 . PR OCE D UR£ J U JUDIQ U E 295. CHA U METON (J osette) , LA P(Jrenti d la. Propriiti lonc~re cher. us BalaJi- Bassoundi, Bru13ville. Institut d'Eludes Centrafricaines, s. d.; mao daclylo, 18 p ., Tableaux h.-t., 9 c. h .- t . 296. CLIlSNE (N. DE), La notion de propriHe chez leIS peuplades malrUineales du Congo beige, Africa, Londres, janv. 1946 ; t. XVI, nO 1, pp. 23-28. 297. DICAPMAI.ER (J .). Sanctions coutumieres conlre l'adullue chez les Bakongo de la region de Kasi , Congo, Bruxelles, aoul 1939; l. II, nO 2, pp. 13t,,-1t,,? 298. H U BSCIIWBRLIN, Le regime roncier indigAne dans la region de Boko, Coulumes Balali, Basoundi, Bacongo et Bacongo·Nlseke, Bulletin de la Societe des R echuchts Co" golaues, Brazzaville, nov. 1937 ; nO 24. pp. 125·135. 299. }fALEN GRE.A U (Guy). us DroiU fonc~rs eoaullmws eM% lu indireM$ d'u Congo belg~; Essai d'intupretation juridiqlU, Bruxelles, Institul Royal Colonial Delge, 1946; 1 vol., 260 p ., Section des Sciences MoraJea et Politiques. M~moires, Collection in-8°, L XV. rase. 2. 800. MA.NGIN (Gilbert), L'Organisation judiciaire de l'Afrique ~uatoriaJe Fran~aise et du Cameroun, in L 'Q"enir du droil co ...u unier elt A/rique, Sympos.ium-Colloque, Amsterdam 1955. Leiden.. Uaivers.itain PU"l Lciden, 1956; 1 vol. , 305 p.; pp. 198·207. ' 101. MERTIUiS (R. P. J.l . Lo. jW'idi.duJA indi,ene che.J La Balcon,o O,.iaatCU&Z.#· Kongo-Olluue. Anvera. 1944-1952; t . X a XVIII. pau&.. BJBt.l0GRAPHIB 135 aGI3. T.asa" •• (Edouard), Note sur un ancien mode d'exooutioD capitale chez lea Balali (Moyen-Congo), dans PremiAre ConJire~ Internationak dG Alricanisu, tU {,Ouest, Comptes rendus, Dakar, Institut Fran~ais d'Alrique Noire. 1951 ; t . II. nO 115. pp . 299. 808. WICI.BRS (Serge), Contribution a l'etu,de du droit prifJi cUs Bakongo , Bordeaux, TafJard. 1954 ; 1 vol.. 285 p . 304. WICI:BRS (Serge), La propriete immobiliere au Moyen-Congo (Observation relatives aux tribus Baleke et Ballali-Bassoundi-Bas-Congo lormant Ie groupe Bakongo), R evue juridique et politique de l' Union Fran~aise, Paris. juil.-sept. 1955 ; 9' annee. nO 3. pp. 549-576. VII. - A.peets culture'" 1. CARACTERISTIQUBS MINTALBS 805_ BUUT (D' Paull. us No;". Paris. Challamel. 1892; 1 broch .• 44 p. 806. ZIEGL B (Henri). Noles sur la psychologie des Bantous de l'Afrique Cen- trale, us Cahius d 'OUlre-Mu, Bordeaux, janv.-mars 1951; nO 13, pp. 23-38. 2. RBLIGION 307. ABRAHAMSSOft (Hans) , The Origin oj Death; Studw in A/rican Mythology, Uppsala. 1951; 1 vol.. 178 p .• 17 c. ; Studia ethnographica Upsa- liensia, [[ I. 307 by. ANDBRSSOrf (EphraIm), Messianic popular m(wements in the lower Congo. Upp.a1a. 1958; 1 vol.. 287 p .• fig .• " pI. h .- t . ; Studio ethno· graphica Upsaiiensia, XIV. 808. BALANDIER (Georges), Messianisme des Ba-Kongo, Encycloptdie coloniaket """itinu ""' .....l Ie. Paris. aout 1951 ; vol. I . Casco 12. pp. 216-220. 3 ph. 309. BALArfDIER (Georges), Naissance d'un mouvement politico·reJigieux chez les • Ba-Kongo I du Moyen~Congo, dans Proceeding6 0/ tM 111 in~r· l4n.ional Wes, african Con/et"t!nce, Lagos, Nigerian Museum, 1956; t vol.. 360 p .• ill. ; pp. 324-336. 310. BITTRKMIKUX (Uo), La Sociiti secrete da Bakhimba au Ma yombe; Bruxelles. Institut Royal Colonial Beige. 1936; 1 vol.. 327 p .• 8 pI. et 1 c. h.-t. ; Section des Sciences Morales et Politiques, Memoires , Collection in-8°, t. V, fasc. 3. SU. COIIBAIRB (Jean L.). Religions trends in Alrican and Alro-American urban societies, Anthropological qU4l'tt!rly, Washington, oc t . 1953; vol. XXVI. nO 4. pp. 95-\08. 312. D.SCB.AMPS (Hubert), Le. RetigwntJ de l'A/rique Noire, Paris, Presses Universilaires de France, 1954. ; i vot, 128 p., 2 c. j CoUeclion • Que sais-je? I, no 632. 818. hDI. (L.l. Essais d'6vangelisation du Loango et du Kakongo. 1766-1775. Za.ire, Bruxelles, dec. 1953 ; vol. VII. nO 10, pp. t053-1065 . 314. JAPFRE (R. P .), L'Alrique aux Africains, Le • Ngouzisme I au Congo; La E,"4< •• Paris. 5 mars 193~ ; pp. 651-66~ . 816. JORCSE (Ed. OK), Formation recenle de Sacieta secrHes au Congo beige. A/,ica. Londr. .. janv. 1936; vol. IX. nO 1. pp . 56-63. atG. JOrfGBK (ltd.), La SoeiiU$ 6t:cntu au Btu-Congo, Bruxelle&, 1907. 817. Kurua (L·l , Notice sur les lHiches des popula tions Bassoundi habitant la subdivision de Pangala, Bulletin de La. Soc~i de. RecMrche. Congo- 14isu, Brazzaville, 1922; no 1, pp. 21-28. 118. L. Roy (MgT A.l. La IWiJion du p,imiti/• • Pari •• Beauchesne. 1909 ; t vol., 518 p ., ill., c. ; Etudes sur J' Histoire des Religions, 1. • 136 LES KONGO NORD-OCCIDENTAUX 819. MARICRELLE (R. P .), us Tableltu d'uR Congolais~' Notice Aisrorique ,.". la Mission et les Indigenes du Loango, Paris, Les Missions Catholiques. 1910; pp. 178-179, 190-191, 201-20., 213-215, 225-228, 237-2~O, 2. . -2.5, 258-261, 269-272, 285-286. 820. ROEYKENS (R. P . Auguste). Les Peres du Saint-Esprit et l'acceptatioD de 1a Mission du Congo au XIX e siecle, Aequatoria, Coquilhatville, t 950 ; t. XIII, n' 2, pp. 67-72, et n' 3, pp. 93-100. 821. R OEYKENS (R. P. Auguste), Les P eres du Saint·Esprit au Bas-Congo (t873· 1883), Aequatoria, Coquilhalvil1e, 2e trimestre 1951; t. XIV, nO 2, pp .•1 -107. 322. SCHLOSSER (Katesa), p,.ophe~n in A/,.ica, Braunschweig, 1949. 323. TEMPELS (R. P . PJacide), La philosophie Bantoue, Paris, £ditions du Seuil,1949; 1 voL, 125 p., ill.; Collection Pr~sence Alricaine (premiere edition en ncerlandais en 1945). 324. THIEL (V.), Le Kakinisme (Mouvement politico-reJigieux en pays Balari). Annales Spiritaines, Paris, juil. 19,*9; t. LIX, no 6, pp. 91-92. 3. CO UTUMES SOC IALES 825. CUVELIER (Mgr J.). La sorcel1erie appe1ee Kindoki ; dans La ,01'ulkru en pays de ' M ission, Bruxelles, :edition universeUe, 1937 . 326. DEc APMAKER (J .) , Les fun erailles chez les Bakongo, A I "oria, Coquilbat- ville, 1951 ; t . XIV, no 3, pp. 81-84 et no 4. , pp. 125-128. 827. GANG u (J ackson), L'enterrement, prise et levee de d~ chez les Bakongo, La Voix du Congolais, LeopoldvilJe, juin 1952 ; se annee, nO 75, pp. 335-338. 328. LAIGRET (Dr J .), De quelques coutumes indigenes CODCel'nant les accoucbe- ments, Bu.lletin de la Societe des Rechuc"'- Congolaisu, Brazza- vill e, 1925; no 6, pp. 11-14. 329. STANER (P .) et BOUTIQUE (R. ), Maliriaux pour "etuck IUS plantu medici- naks indigenes au Congo beIge, Bruxelles, Institut Royal Colonial Beige, 1937 ; 1 vol., 228 p ., pI. h.·t. ; Section des Sciences Naturellea et Medicales , Memoires, Collection in-80, t. V, lasc. 6. 330. STEPREN-CUAUVET (Dr), La midecine clu:l Les peupies primitifs prihisw- riquu et contemporains, Paris, Maloine, 1936; 1 vol., 143 p., 103 fig. ; La Medecine a travers Ie Temps et l'Espace, vol. no 1. 831. VAN WING (R. P. Joseph), Bakongo magic, Journal 0/ Royal Anthropo- logical Institute, London, 1941; t. 71, nO' 1-2, pp. 85-95. 332. VAN WIN G (R . P. Joseph), Nzo-Iongo ou les rites de la pubert~ cbez lea Bakongo, Con~o, Bruxelles, dec . 1920 ; t . II, nO 6, pp. 229-2ft6 i janv. 1921, t. I, n' I, pp. 48-60; mars 1921, t. I, n' 3, pp. 365-389. 333. WILDEMAN (E. DEl, A propos tU midicarmnts antiUpreuz d'ori,iM vegetale, Bruxelles, Institut Royal Colonial BeIge, 1937-19 ; 11 volumes parus dans; Section des Sciences Naturelles et Medicales. Memoires, Collection in-8°. 834. WILDEMAN (E. DE ), Sur ies plan.tes midicinales ou wiles du MayumH (Congo beIge) d'apres les notes du R . P . Wellens (1891-1924) i Bruxelles, Institut Royal Colonial Beige, 1938; 1 vo1., 97 p.; Section des Sciences Naturelles et Medicales, Memoires, Collection in-80, t. VI, fasc. 4. . 835. W,LDEMAN (E. DB), A propos de midicanunts indigenes Con,014,,, BruxeUes, Institut Royal Colonial BeIge, 1935 i t vol . 127 p.; Section des Sciences Naturelles et Medicates, M6moires, Collection in-8°, t.lIl, lase. 3. BIBLIOGRAPHIE 137 4. ESTBBTIQUB A) A .... plluliquu. 888. W a1'U au Congo belge et au Ruanda-Urundi, Bruxelles, Centre d'Informa- tion et de Documentation du Congo beige et du Ruanda-Urundi. 1950; 1 vol., 89 p., ph. h.·t. , . 387. BITTREMIEUX (Uo), Symbolism in de Negerhunst, Bruxelles, Goemaere, 1937; 1. vol. j Biblioth~que Congo, n. s .• nO t, 838. DONDER (J . DE), Les vieux Crucifix du Bas-Congo; Grands Lacs, Namur, 1948; t . XV, p. 31. , 889. LINDBLOM (K. Gerhard), Nose ornements in A/rica, Stockholm. Statens etnograftska Museum, 1945 ; 1 broch., 56 p., 13 ph., 1 c. h.·t.; Smnrr. , Meddelanden, no 20. ," 840. LINDBLOM (K. Gerhard). African razors, a preliminary study; Stockholm, ~ Statens etnografiska Museum, 1943 j t broch., 54 p ., 66 fig. ; SmArre ! Meddelanden, nO t 9. 341. MAls (J .), Les figurines sculpt~es du Bas·Congo, A/rica, Londres, I juil. 1930; vol. III, nO 3, pp. 347·349, 10 ph. h .·t. M2. MAQUBT (M.), Ancient native Crucifixes of the Belgian Congo, Re(lue ,., Belgium, New York, 1943; nO 3 . M3. MAQUET (M.), Contribution a I'etude des Crucifix anciens indigenes du I Bas·Congo, Arts et mitius indigenes daM III Province de Uopold"ili.e, i 1938; nO 6. 844. SICY (Ladislas), African sculpture speaks, New York, Lawrence Hill & Co, I 1955; 1 vol., 254 p., 276 ph. 845. V •• LY (Robert), La statuaire de pierre au Bas·Congo (Bamboma· Mussorongo), Zain, Bruxelles, rnai 1955, vol. IX, nO 5, pp. 451·528. 846. WANNYN (Robert C.). Les anneaux de parure au Bas-Congo, Sociiu RoyoU BeIge d'An,h,.opologie et de Prihistoi,.e, Bruxelles, 1951 ; t. LXII, I pp. 32·38. B) Arts dynamiquu. 147. AVILOT (R.I, La musique chez les Pahouin, les Bakalai, Echira, Ivei"a, Bavili (Congo rran~ais), L'Anlhropol<>gie, Paris, 1905; t . XVI. pp. 287·293, 11 fig. 848. COKBAIAB-SYLVAIN (Suzanne), J eUI congoiais, Zaire, Bruxelles, avr. 1952 j vol. VI, nO 4, pp. 351 ·362. 849. COMKAIAI-SYLVAIN (Suzanne), Jeux des enfants noirs a Leopoldville, Zain, Bruxelles, r~vr. 1949; vol. III, nO 2, pp. 139·152. 850. LINDBLOM (K. Gerhard), St,.ing figures in Africa, Stockholm, Ricks· museets etDografiska avdelning, 1.930 j t broch., 1.2 p . j Sm~rre Meddelanden, nO 9. 86t. MABS (J.), Les Sanza du Congo beige, Congo, Bruxelles, janv. 1920 ; 1.1, • pp. 542·572, 14 Og., 1 c . 862. PIPPIA (Herbert), Essai de definition d'une grammaire musicale noire d'apr~ des notations empruntees a un inventaire Babembe, ProbUmes tJ'Afrique Cenu,oU, Bruxelles, 4. trimestre 1.954; ,. annee, nO 26, pp. 289·298; 8 ph., 1 c. 168. PIPPBJt (Herbert), Histoire contee sur un vieuI tambour de bois, Jeune A/rique, juin 1949, pp. 13-15. 864. PIPPBB (Herbert), Musique Centre·Alrieaine, A/,.ique tquato,.iale Fran- ~ai. .. Paris, EncyclopMi. Colonial. et Maritime, 1950; pp. 553·572, 16 ph., 3 fig. 138 LES KONGO NORD-OCCIDENTAUX 355. PEPPER (Herbert), A la R echerche des traditions musicales en Pays ViIi, Bulld in d' ]n/ormalwn et tk Documentat ion du GoUC1trne~nt Gb,irtJl, Brazzaville, juil. 1950 ; nO6 9, 6 p . 356. S ODERBERG (Bertil ). Musical Instruments used by the Babembe ; ErhtllJI. Stockholm, 1952 ; n" 1-4, pp. 51 -63, 6 ph. 857. SO D ERBERG (DertiJ ), U S Instrurmnts de musiq~ au Bas-Congo et dan" Lt, "~gion.s a(Jo isinantes, Stockholm; Sta tens etnografisk a Museum, 1956 ; 1 vo l. 285 p., 25 fig. ; XXVI pI. (155 phi h .-t.; Monograph sen es, Publication nO 3. 358. STEPH EN -C HAU V ET (Of). Afus ique N igrc, P aris, SocitH.A d'~ditions Oeogra- phiques , Maritimes e t Coloniales, 1929 ; t vol., 24.2 p ., 92 ph. 5. l!;v OL UTI ON 359. BALAN DIBR (Georges) , Approche psychologique des jeunes h alues de Brazzaville, dans Proceedings 0/ 1M 111 In.urnational W es t african Conference, Lagos, Nigerian Museum, 1956; 1 vol. . 360 p., ill. ; p p. 337-355. 360. BALA ND IBR (Georges), Contibution a l'Hude des nalionahsmes en Afrique Noire, Zai"re, Bruxelles, aw . 195 ft ; \'01. VII I, n') 4, pp. 379-389. 861. BALA HD TER (Georges), De"d oppemenr d'une clO$l e mo,e'aAe d4ns lu pays "'opicaux et subtTop icaux, A spect social, Inslilul 14lernational des Civi li sations difTerentes, Compte rendu de la XXIXc Session lenue a Londres du 13 au 16 septembre 1955, BruxeUe6, lKidi, 1956 ; 1 vol., 467 p.; pp. 405-418. 362. BALA ND T£R (Georges), De I'€volution et des l!: volues. France d'Owl't-Mer, Paris, dec. 191.9 ; n' 243, pp. 322-323. 363. BALANDIER (Georges) , Messianismes el nalionalismes en Afrique Noire, Cahiers intern.al ionau:z tk Sociol.ogu, Paris, 1953 ; nO Ht, pp. 41-65. 364. BALAND IER (Georges) , us Problemes de l'iducatlCln populaire en A /rique Noire Franr;aise, Symposium sur l'M ucation populai re du 31 mars au 2 avr. 1952, Universitaire Pers Leiden, 1953; t vol., 183 p., pp. 94-109. 365. BALA NDIER (Georges) , La situation coloniale : Approche theorique, Cahiers Internationaux de $ociologu, Paris, 1951 ; nO 11, pp. 44-79. 366. CRA UYET (Gouverneur general Paul), L 'A/riqlU EqU4.kJriaU Franr;ai# G In (le ille du M archi commun, Bran3ville, Gouvernement General de I'A.E.F., 1957 ; 1 broch., 3t p . 367. CLEE NE (N. DE), Individu eL CollecLivite dans l'evolution economique du Mayombe ; Instilul Royal Colonial Beige, Bulktin des SeoROU, Bruxelles , 1945; t . XVI, n' 2, pp. 254·260. 868. DESC Tl A ~IPS (Hubert), L'U nion /ranr;aise, histDire, institwioM, realitis, Paris, Berger-Levra.u!t, 1952 i 1 vol., 214 p., 16 ph. h .-t., G c. ; CoUec tlon de l'Union Francaise. 369. DRESCH (Jean), Villes Congolaises, l!:tude de geographle urhaine eL IOc,ale, L a Re~~ dt giograplau hUm4ine et d'ethnoLogie, Paris, juil.-sept. 1948 ; 1'e annce, nO 3, pp. 3-24. 370. LAR OC JlETTE (J .), Problemes culturels et probltl me& linguisliques au Congo beIge, Zaire, Bruxelles, fhr . 1950; vol. IV, nO 2, pp. 123-165. 871. MER NIER (J .), L'evolulion de la Sociclil noire au Congo belge, Zoin, BruxeUes, ocl. 194.8 ; vol. II, nO 8, pp. 835·868. 872. Naissance d'une ville: Dolisie, Bulk,in d'ln/onrl4lwn" 4e DOCWMn'tllio" du GOU(ltrnement Gini ral, Branaville, dec. 1949; no 37, 8 p. BIBLIOGRAPHIE 139 m. Pusy (Charles), Lea dangers d'une revolution laIciste dans un monde profond6ment religieux, MlU'chis coloniauz, Paris, aoo.t 1949 i nO 197, pp. 1777·1779. an. 8~uTTIa (Gilles), Ape~u sur les villes africaines du Moyen-Congo, L'A/rique e' l'Asie, 2- trimestre 1951 ; nO 14, pp. 34·53. 876. 8.a.UTTEIt (Gilles), Uoe 6conomie progressive: les Bacongo du district de Boko (Moyen-Congo), Paris, Bulletin de "Association des Gtographes lra~au, mars-avr. t95t ; nOI 216-217, pp. 64-72, 1 c. 378. SA.UTTKIt (Gilles), L'exod,e (lers l.es grands centres en A/rique £qU4loriale Fra"faise, Brazzaville, Institut d''€tudes Centralricaines, s. d.; ms. daclylo., 83 p. 877. SA.UTTER (Gilles), Le R~gime des terres et ses modifications recentes • aux environs de Brazzaville et au Woleu-Ntem, Bulletin InstilUl d'Stude, Centrafricaines, 1954; nOi 7·8, pp. 201-209. 878.. BOltET (Marcel). Formation d'une classe moyenne en Afrique EqWJtoriah Franfaise. Institut International des Civilisations difTerentes, Compte rendu de la XXI X e Session tenue a Londres du 13 au 16 sep· Iembre 1955, BruxeUes, Incidi, 1956; I vol., 467 p. ; pp. 184-191. 879. V.IUUTIER (P.), Banlieue noire de Brazzaville,la vie rurale et les rapports entre la ville et la, campagne a Bacongo, Les Cahi.ers d'O utre-Mer, Bordeaux, avril-juin 1957 ; 10· annee, nO 38, pp. 131-157, 3 fig., , pb. b.-I. Bibliographie 380. BauEL (Georges), BiblioG.aph~ tk l'AI.iqlU £quaio.i4je F.an~ais.; Paris, Larose, 1914; I vol., 326 p. (7029 numeros). 381. [SAN". (P.ll, Bibliog.aph~ ethnog.aphiqlUl tk l'AI.iqlU £quato.iak FranFaue, 1914-1948, Paris, lmprimerie nationale, 1949; 1 vol. , 107 p. (549 numeros) . m. Bibliographu elhnographique du Congo beige el des Regiom a(,loisinantes, Tervueren, Musee Royal du Congo beige, 1932-1957; 17 fase . parus pour les annees 1925-1954 ; Publication du Bureau de Documentation ethnographique, Serie Bibliographie (environ 20 000 num~ros parus). 388. Bibliographie of current publications dans Africa; Londres (environ t 250 num~ros par an depuis 1929). A.frican abstracts, revue trimestrielle des Hudes ethnographiques sociates et linguistiques paraissant dans les periodiques, Londres, International African Institute (environ 650 DUmerOS par an depuis 1950). 886. Bibliographie africaniste, dans Journal de la Sociiti du AJricanistes, Paris (environ t 250 numeros par an depuis 1931). 888. Bibliographie courante dans Zaire, Bruxelles (environ 1 600 num~ros par ... depuia 19~'). , .L, _ _ .' "- . - -----ilftlrl ,,.. I l' f l .1'- Teke ,I- .. , , \ I, • k I \ .--0 / \ , / , , C;. . ,. .. / , - ., \ , - Nil'" -- - if> \ 0-, , ...... 7" ~ - --, • • ~ ,, --• , ~~ ••,, ,.... • • ~ I fllE Ib , , I • .. _ ';. D , ,, , .,, ,.f' , \ • "':/ (•j i;'-"nh" , ,' l OP -Il-U , , • " ". ... _.. -.. -, •, - .,"" ... blsa • , , I ,, ••• • 'e; , , , • n , , .- , -, , , ... ------,-" I • -' ." ,, , ,,-• • '- , s- ! Mpangu , ,, , " .I -~- ,: . ' •• , I ,• Mb ta./ ! .... , ~ I ,• ,, , I Ndibu , ..- I \ ," !. ~. - , .. ." .. .............. .. .. .. .. , .. .. .... .. .. .. .. "" ...... .............. .. , .... .... .. .............. " ' .- Zombo " z. ... 0' TABLE DES MATIERFS AVAKT·PROPOS .. .... •• ••••• •.• ••• . •••.•. . •• • • •• .••. • •. . . . . •. . •• VII CUAPIT •• PUMIB • • - Groupemenls trIbau et sons-trIbau; anthro- pologle; d6mographle .. .......... .. . .. .... .. . ......... ...... . 1 I. - N ornenclature .. . .. . . . .. .. .. .......•.. . .•.. .... . .... . 1 II. - SUU4lion ...• ... ..••...... . .... . .. . •....... ..•. . . . .• 3 1.. Situation ethnique . .......... . • ..... ••. .. ..•. .. 3 2. Localisation g60graphique ...... ... • .. . . .•.... . . 4 a. Tribus voisines .. . . . ..... . ... . . ....••.. .. . •.. . . . 5 III. - Donnees anthl'opologiquu et sanilairu . . ..... .... •......• 6 1. Caract6ris\iques physiques ..... . ....•...... . ..... 6 2. :etat sanitaire . . ....... . .... . . ....... .. . . .• ..... 7 IV. - Don ..... democ,aphiques .. . ...... . .... .. .•. .. ..•. . . .. . 9 1. Structure de la population .. . .... . . . ....... . . . . 9 a) R6partition g60graphique .... . .. ... . •... . . 9 b) Age et sexe . . .. . . .... ... .... ... . . .. .... . 11 2. Mouvement naturel de la population ......••. . . . 13 a) Nuptialit6 • ...... . . .. .. ... . . . . .. . . . . .. .. . 13 b) Fkondit6 . ... . .... .... . . . . ..... .. . ..• .. . 15 V. - M iCratwns . . .... . . . .. . ....... ...• ••.. . ..••. ... .. .•.. 16 1.. Migrations externes .. .... ... . • . .....•.. . ...•.... 16 2. Migrations internes . . ......... .. . ..•..... .•.... 17 3. [mmigratlon ...... . . ...... . . . . .. . .•. . . . ..... . . 18 CaAPIT •• II. - Hlstoire et traditions d'orlglne ...••. .....• •... . . 19 [. - Prihistoin . . .... . . . . .................. . . . . . ...••... . 19 1[ . - De la dtcoul1em ci La pinitralion . . . ..... . •... . . . •..... 20 1[[. - La pinitration . . . . . . . . . .......... . . .. .•. .... .. ...... 23 • CUAPIT •• Ill. - Donn6es 11ngulstlques . . ..... . ..•... . . ... • . . . .. . 26 I. - lA, langua ...... . . . . ... .. .... . . •. . . . .. •. . . ...••.... 26 1.. Classification ... . . . . . . . ......... . • . ..... . . . ... . 26 2. Caract~res linguistiques . . .. . . .. .. •.. ... .. . •.... . 27 a) PhonWque .......... ... . . . . . .. .. . ...... . 27 b) Ton ... . . .. .. . . ... . . . ..••....... .....• • . . 28 c) Morphologie . ...... . ............ . . . . .... . 28 1[. - Lararues ~hil:ulaire3 .... . . . . . . . . .... ..... .••. . . . ... .. 29 III. - Littirature .. . ... . ... . . . . . . ..... . • .... ..... . .... . •.. . 30 CUPIT• • IV. - I.e mUleu physique . . ... . . . . . . . .. ...... . ..• ... .. 32 I. - Le, ri«ioM raatUNlte, - Pay, et pigihUion .... ... .... . 32 1. La fa~de maritime . . . . ... .. .. . .... . ..... . ... . . 32 a) La plaine c6ti~re ..... ..... . . ... .. ..• .... 32 b) Le Mayombe .... . . .... ..• •.... . . . ••.. . . . 32 • 144 LES KONGO NORD-OCCJDBNTAUX IV. - E,tMtique ... ..... ..... ... .... ....... .•.. •• .. . . ..... t06 1. Arts plastiques .............. ... ........ ........ 106 a) Cosmetique et parure .... ••• . •. . ......... 106 b) Peinture ... .. . . ....... . .. .... ..... ..... .. t07 c) Sculpture ... . . ...... . ......•............ 107 2. Arts dynamiques ................. . • .. .. .•.•... 108 a) Musique. chant et danse ... . . . .. . ........ 108 b) Jeux . ....... .... ... .......• . • ••••••.. .. ttO v. - E(101ution. ... . .............. . . . ...... ... .... . ........ ttt t. Evolution politique ... ......................... ttt 2. Evolution economique .. .. ....... .. ...... .. . . . .. ttt 3. Evolution sociale .... . ........ . ........ .. ... ... U3 a) Urbanisation .. . .... ... ...... .. ...... .. .. U3 b) Enseignement et sante ....... .. .... .. ..... in c) • Situation coloDiale »et elements traditionneb 1.1.~ BIBLIOGRAPHIE ........ . ............ .... ... ... ... ... . .......... 1.1.1 • CARTE. - Lu Kongo no,.d-occuunJatu: (carte politique) . .. . . Hors-tede , 1959. - lmprlmerle de. Ptellel Unlversllairu de France. - Vmd&ne (Prance) WIT. N. 25168 0GtaDd .. ....-ca DlP. N· 1$ 810